Petit Appartement du Roi - Définition

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Introduction

Le Petit Appartement du Roi est constitué d'un ensemble de pièces du château de Versailles qui furent successivement dédiées aux arts puis à la vie privée des souverains français et de la famille royale. Il se situe au premier étage de bâtiment principal et ouvre d'un côté sur la Cour de Marbre et de l'autre sur la Cour Royale.

Histoire du lieu

Dès 1661, avec les premières extensions, Louis XIV nourrit le désir de pouvoir exposer ses collections à Versailles. Dès 1682, le Roi y fait installer des cabinets abritant ses bijoux et ses pierres précieuses, mais aussi des livres et des tableaux. Le clou de cet aménagement était sans nul doute le Cabinet des Curiosités dans lequel étaient exposées les médailles retraçant l'histoire de France mais aussi une série d'objets insolites offerts par les ambassadeurs au Roi. Sous Louis XV d'abord puis sous Louis XVI, le Petit Appartement du Roi change d'affectation. Il devient un espace privé réservé à la famille royale et à quelques privilégiés. Il est le cadre de diverses activités royales, tel le "petit-couvert" ou l'exposition annuelle des porcelaines de la Manufacture de Sèvres. À la Révolution, la totalité du mobilier est vendu aux enchères. Seules les pièces pouvant aider au service, tant artistiques que techniques, de la République sont conservées ; ainsi les globes terrestres, les livres de sciences, les horloges et les bureaux à cylindre de Louis XV sont sauvegardés et envoyés à Paris.

Précisions historiques

Le petit appartement du roi du château de Versailles et l’enfilade de pièces qu’utilisèrent Louis XIV, Louis XV et Louis XVI. Situé au 1er étage du corps de logis, l’appartement occupa une partie de l’ancien appartement de Louis XIII. Sous Louis XIV, ces pièces hébergèrent les collections du roi formant un musée particulier ; sous Louis XV et Louis XVI, le petit appartement du roi fut réaménagé à maintes reprises créant un appartement particulier avec des décors superbes du style Louis XV et du style Louis XVI.

Louis XIV

À partir de 1678, Louis XIV fit réaménager ces pièces pour ses besoins particuliers. L’aménagement des pièces, avec le transfert du degré du roi depuis la cour de marbre à la cour du roi, modifia la configuration des pièces datant de l’époque de Louis XIII. En raison de l’implication de la marquise de Montespan dans l’Affaire des Poisons, le roi rattacha à son appartement l’appartement de celle-ci en 1684.

À l’époque de Louis XIV, le petit appartement du roi forma un véritable musée qui hébergea les collections particulières du roi. Par contraste avec le grand appartement du roi ou l’appartement du roi, qui fut ouvert au public, le petit appartement du roi ne se put que visiter par autorisation personnelle du roi.

Situé au Ière étage et prenant jour sur la cour de marbre, le petit appartement du roi fut d’abord composé de neuf pièces :

  • Salle du billard
  • Salon du degré du roi
  • Cabinet aux tableaux
  • Cabinet des coquilles (plus tard le cabinet des livres)
  • Salon ovale
  • Premier salon de la petite galerie
  • Petite galerie
  • Deuxième salon de la petite galerie
  • Cabinet des médailles

La salle du billard (numéro 1, plan de 1693) présenta une table de billard, un jeu avec lequel Louis XIV fut adepte. En plus, quelques chiens de chasse y furent hébergés afin que le roi pût les soigner personnellement. Par conséquent, la pièce fut également connue comme le cabinet des chiens. Le salon du degré du roi (numéro 2, plan de 1693) occupa l’emplacement de l’ancien escalier de Louis XIII. Le nouvel escalier – le degré du roi (numéro 3, plan de 1693) – se trouva un emplacement nord de l’ancien escalier avec son entrée sur la cour du roi. Le salon du degré du roi servit comme entrée de l’escalier et fut réservé pour le roi. Le décor fut consacré aux œuvres de Nicolas POUSSIN. Le cabinet des tableaux (numéro 4, plan de 1693) avec un éclairage méridional servit comme une pinacothèque qu’hébergea une partie de la collection des tableaux de Louis XIV. Parmi les œuvres exposés dans cette pièce furent des exemples des maîtres italiennes tel que LE CORRÈGE, RAPHAËL, GIORGIONE, Jules ROMAIN et TITIEN. En plus, il y eut des armoires où Louis XIV rangea sa collection des œuvres en cristal de roche. En 1682, le cabinet des coquilles (numéro 5, plan de 1693) et le salon ovale (numéro 6, plan de 1683) furent créés. Ces pièces avec le cabinet des médailles formèrent les cabinets de curiosités de Louis XIV. En plus de quelques-unes des plus célèbres peintures de la collection royale, le salon ovale présenta quatre niches qui abritèrent quatre sculptures en bronze :

  • Jupiter par l’ALGARDE
  • Jupiter par le même auteur
  • L’Enlèvement d’Orithye d’après le marbre de Gaspard MARSY
  • L’Enlèvement de Perséphone par François GIRARDON

Le décor fastueux – avec ses boiseries plaquées d’or et ses glaces – compléta l’aménagement des peintures qui comptèrent parmi les plus précieuses de la collection royale. Primitivement, le cabinet des coquilles hébergea une partie de la collection des bijoux du roi. En 1708 la pièce fut réaménagée en tant que bibliothèque et rebaptisée cabinet des livres où le roi rangea sa collection de livres rares et de manuscrits. Les pièces suivantes – le premier salon de la petite galerie, la petite galerie et le deuxième salon de la petite galerie (numéros 7, 8 et 9, plan de 1693) – occupèrent l’emplacement des pièces auparavant partie de l’appartement de la marquise de Montespan. En raison d’une campagne d’acquisition de l’art agressive avec laquelle s’occupa Louis XIV aux années avant le déclenchement de la Guerre de la Ligue d’Augsbourg qui exigea espace d’exposition davantage ces pièces furent rattachées au petit appartement du roi. Pierre MIGNARD fut chargé avec la décoration des plafonds de la petite galerie et ses deux salons jumeaux.

Petite galerie-voûte de la galerie.jpg Petite galerie-plafond du second salon.jpg
Petite galerievue de la voûte, graveur par Simon THOMASSIN (1655-1733) d’après Pierre MIGNARD (1612-1695), fin du XVIIe siècle. Deuxième salon de la Petite galerie – vue de la voûte, graveur d’après Pierre MIGNARD (1612-1695), fin du XVIIe siècle

Dans la petite galerie et ses deux salons furent exposées les plus précieuses peintures de la collection royale. La petite galerie fut consacrée aux maîtres italiens tel que l’ALBANE, Annibal CARRACHE, le GUIDE, et le PARMESAN. Également la petite galerie hébergea la collection des cadeaux diplomatiques que reçut Louis XIV des ambassades étrangères : parmi les plus remarquables furent les cadeaux présentés par le jésuite chinois, SHEN Fu-Tsung (1684), qui présenta une perle énorme et les cadeaux du roi de Siam qui furent présentés en 1685-1686. Le premier salon hébergea une peinture que décrit PIGANIOLE DE LA FORCE comme « le Portrait de Vie, Femme d’un Florentin nomme Giaconde » -- La Joconde.

Un décor somptueux avec les panneaux en lapis et en écaille de tortue fut prévu pour ses trois pièces, mais en raison du déclenchement de la Guerre de la Ligue d’Augsbourg le projet fut abandonné. Néanmoins, la petite galerie et les deux salons furent utilisés par Louis XIV pour des réceptions telles que celle du prince hériter de Danemark (1693) et celle de l’Électeur de Cologne.

De toutes les pièces du petit appartement du roi, le cabinet de médailles (numéro 10 plan de 1693) hébergea une des plus remarquables collections jamais assemblées en France. Nommé en raison des douze médailliers où Louis XIV fit ranger ses collections numismatiques, le cabinet hébergea également les collections de miniatures par des maîtres flamande, néerlandais et allemand, et des objets sculptés en jade et en porphyre aussi bien que des objets précieux en argent ou en or. Formant une partie de la collection d’objets en or furent les objets du trésor du roi Mérovingien, Childéric Ier, qui furent trouvés en 1653 à Tournai et puis présent à Louis XIV par l’empereur Léopold Ier en 1665. Sur la cheminée, fut exposée la nef en or massif qu’utilisa Louis XIV lors d’un repas au grand couvert. FÉLIBIEN la décrit « tout d’or du poids de cinquante marcs »

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Salon de l'abondance détail du plafond : la nef de Louis XIV, René-Antoine HOUASSE (1645-1710), 1683

Louis XV – 1740

Après le retour du roi et de la cour à Versailles en 1722, la vie quotidienne de la cour adopta un rythme semblable à celle sous Louis XIV. Le jeune Louis XV occupa la chambre de son arrière-grand-père où les cérémonies du lever et du coucher se déroulèrent avec la même précision exacte qu’auparavant. Pourtant, en raison de l’incommodité de la chambre pendant l’hiver – les dimensions et l’exposition oriental présentèrent des difficultés afin d’obtenir un chauffage efficace – Louis XV fut contraint de s’installer ailleurs. En 1738, Louis XV fit construire un nouvelle chambre – chambre de Louis XV (numéro 4, plan de 1740) – sur l’emplacement de la salle du billard de Louis XIV. À la même année le degré du roi, fut supprimé et un nouvel escalier fut achevé jusqu’au nord de l’ancien. L’ancien degré du roi fut réaménagé et rebaptisé antichambre des chiens où hébergea Louis XV des chiens de chasse.

Des modifications davantage du petit appartement inclurent la création du salon des pendules et le cabinet intérieur quand le salon du degré du roi et le cabinet aux tableaux de Louis XIV furent supprimés.

Le salon des pendules (numéro 3, plan de 1740) – surnommé également salon ovale en raison de sa forme elliptique – fut dû aux cadrans aménagèrent sur le mur oriental qui indiquèrent les heures du lever et du coucher du soleil et de la lune.

Le cabinet intérieur (numéro 4, plan de 1740) servit à maints rôles : Louis XV y hébergea ses collections numismatiques et de miniatures (la pièce fut connue également comme cabinet des tableaux) ; le roi y fit aménager une salle à manger qui fut plus tard transformé en atelier. En dépit de ces changements, le cabinet intérieur présenta un des plus somptueux décors de toutes les pièces du petit appartement du roi.

À cette époque, le cabinet des livres, le salon ovale, la petite galerie et ses deux salons et le cabinet des médailles de Louis XIV furent conservés (numéro 6, 7, 8 et 9, plan de 1740).

En 1740, le petit appartement du roi subit à maints agrandissements que le prolongea dans la cour du roi créant deux cours différentes : la cour à l’est fut baptisée cour intérieur du roi (II, plan de 1740) et la cour du roi fut rebaptisée la cour de cerfs en raison des sculptures des têtes de cerfs qu’ornèrent les murs de la cour.

Louis XV – 1760

En général, les aménagements et modifications du petit appartement du roi à partir de 1750 furent en réponse des réaménagements des appartements dans le corps de logis du château et la destruction de l’escalier des ambassadeurs (numéro 10, plan de 1740). Afin de loger sa fille, madame Adélaïde, Louis XV fit construire au même étage que le petit appartement du roi, un appartement sur l’emplacement auparavant occupé par la petite galerie, les deux salons jumeaux et la cage de l’escalier des ambassadeurs (numéro 9, plan de 1760).

Parmi les plus importantes modifications du petit appartement du roi à cette époque furent le réaménagement du degré du roi (numéro 4, plan de 1760) et la construction de la salle à manger des retours de chasses (1750) (numéro 5, plan de 1760) et la pièce des buffets (1754) (numéro 6, plan de 1760). La salle à manger des retours de chasse fut construite sur l’emplacement de l’ancienne salle des bains de Louis XV (G, plan de 1760) quand le roi voulut une salle à manger dans son petit appartement où il put assembler des groupes intimes des convives pour des soupers d’après chasses. Le décor de la salle à manger des retours de chasse présenta des éléments utilisé auparavant dans la salle du billard de Louis XIV.

L’époque où Louis XV fit décorer le petit appartement du roi fut important dans l’évolution des styles décoratifs du XVIIIe siècle. Un bon nombre de ces pièces représentent quelques-unes des plus beaux exemples du style Louis XV à Versailles tel que le salon des pendules avec ses boiseries par Jacques VERBERCKT et son ameublement consacré aux jeux. Cependant, l’événement que distingua le salon des pendules se passe en 1754.

Cette même année, Louis XV fit livrer du château de Choisy et fit installer dans le salon des pendules, la pendule mécanique célèbre. La pendule, qui fut l’œuvre collaboratif de Claude-Simon PASSEMANT (ingénieur) et Louis DAUTHIER (horloger) et mise dans une caisse en or moulu par le bronzier Philippe CAFFIERI, fut une des merveilles de l’époque. Un projet qui dura douze années avant d’être achevé, la Pendule fut surmontée par une sphère en cristal dans lequel une sphère armillaire d’après le dispositif de COPERNIC présenta les positions actuelles des planètes. La pendule présenta avec précision l’heure, jour de la semaine, mois de l’année et l’année – voire les années bissextiles. En raison de cette pendule, la pièce reçut son nom définitif : salon de la Pendule (numéro 2, plan de 1760).

Bureau-à-cylindre par Jean-François OEBEN vers 1769.

En 1760, le cabinet intérieur fut connu comme le bureau du roi. Cette pièce de toutes les pièces du petit appartement du roi représente non seulement le goût personnel de Louis XV mais le bureau du roi présente un des plus beaux décors de Versailles. En 1755, l’ébéniste Gilles JOUBERT livra deux encoignures qui s’harmonisèrent avec les médailliers par Antoine-Robert GAUDREAUX livrés en 1739. Le bureau-à-cylindre par Jean-François OEBEN fut livré en 1769.

En raison de l’évolution du cabinet intérieur, Louis XV fit construire son arrière cabinet (numéro 8, plan de 1760). Avec la destruction du cabinet des livres et le salon ovale de Louis XIV, Louis XV fit créer une pièce particulière (avec un petit cabinet de la chaise annexe) – son arrière cabinet qui conduit sur le palier du degré du roi. C’était dans cette pièce que gouverna Louis XV la France. Le caractéristique utilitaire du décore – un table ordinaire, quelques chaises et le rayonnage d’étagères – refléta l’utilisation.

Louis XVI

Sauf pour l’exception du rattachement d’une partie de l’appartement de madame Adélaïde, Louis XVI choisit de conserver le décor du petit appartement du roi comme laissa son grand-père. L’arrière cabinet fut rebaptisé le cabinet des dépêches (numéro 8, plan de 1789), mais la pièce conserva sa fonction d’auparavant.

La pièce de la vaisselle d’or – primitivement premier salon de la petite galerie – forma une partie de l’appartement de madame Adélaïde. À l’époque de Louis XVI, le roi y fit ranger ces collections de porcelaines rares et de curiosités qui furent reçus comme cadeaux diplomatiques.

La pièce derrière la pièce de la vaisselle d’or – le cabinet de la cassette du roi (numéro 10, plan de 1789) – fut convertie en salle de bains pour Louis XV vers 1769. Louis XVI utilisa la pièce – vraisemblablement – comme un lieu où il put régler ses comptes personnels. Les boiseries datent de l’époque de Louis XV ; pourtant Louis XVI les fit redorer en 1784. Quand Pierre de NOLHAC fut chargé avec la direction du musée de Versailles, il découvrit que ce cabinet servait comme rangement par le personnel de ménage. Cette découverte fut l’impulsion que fit déclencher la carrière des recherches approfondis sur Versailles, pour M. de NOLHAC.

La bibliothèque de Louis XVI (numéro 11, plan de 1789) – contigüe à la pièce de la vaisselle d’or – occupa l’emplacement de l’ancienne chambre de madame Adélaïde (rebaptisée salon de l’assemblée en 1769) qui fut auparavant la petite galerie de Louis XIV. En 1774, s’entama la construction de la bibliothèque avec la décoration sous la charge des frères ROUSSEAU, auteurs des boiseries du cabinet de la cassette du roi. Cette pièce présenta non seulement le goût personnel de Louis XVI mais elle représenta une des plus beaux exemples du style Louis XVI à Versailles.

Contiguë à la bibliothèque de Louis XVI se trouva la salle à manger aux salles neuves (numéro 12, plan de 1789. Cette pièce – auparavant le deuxième salon de la petite galerie – fut réaménagée en tant que salle à manger pour Louis XV en 1769. Les boiseries par Jacques VERBERCKT datent de ce réaménagement ; les rideaux, les revêtements en bleu clair et scènes de chasses par Jean-Baptiste OUDRY présentés actuellement datent de 1775 quand Louis XVI fit réaménager la pièce. La pièce fut connue également comme la salle des porcelaines en raison de l’exposition annuelle de la porcelaine de Sèvres qu’y eut lieu chaque Noël.

La pièce des buffets ou la salle du billard (numéro 13, plan de 1789) occupe l’ancien emplacement du palier oriental de l’escalier des ambassadeurs. Pour les occasions où la salle du billard servit comme pièce des buffets, la table de billard fut couverte avec une planche de bois sur laquelle un buffet fut dressé pou le roi et ses convives. Primitivement, la pièce présenta une fenêtre donnant sur le cave du roi (III, plan de 1789), la petite cour qui fut créée quand l’escalier des ambassadeurs fut supprimé en 1752.

Le cabinet des jeux de Louis XVI (numéro 14, plan de 1789) replaça l’ancien cabinet des médailles de Louis XIV. À partir de 1722 et le retour de Louis XV à Versailles, il y eut un réaménagement systématique des collections de Louis XIV qui furent hébergées dans le petit appartement du roi – surtout les collections dans le cabinet des médailles de Louis XIV. Ces collections furent soit réorganisées ailleurs dans le petit appartement du roi soit envoyées à la bibliothèque du roi à Paris. Avec la destruction de l’escalier des ambassadeurs en 1752 et la construction ultérieure de l’appartement de madame Adélaïde, le cabinet des médailles fut complètement transformé en antichambre de l’appartement de madame Adélaïde. Crée en 1775, la pièce fut réaménagée en 1785 lors de la construction d’un théâtre près du salon d’Hercule en tant qu’un cabinet des jeux. La salle à manger aux salles neuves, la salle du billard et le cabinet des jeux furent consacrés pour les dîners intimes donnés par Louis XVI et Marie-Antoinette pour leurs amis et membres choisis de la famille royale.

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