Perséides - Définition

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Introduction

Les Perséides ou « Larmes de saint Laurent » sont une pluie d'étoiles filantes visible dans l'atmosphère terrestre, issue de débris aussi gros qu'un grain de sable de la comète Swift-Tuttle. Bien que les premières traces d'observation datent de l'an 36, ce n'est qu'entre 1864 et 1866 qu'il est établit une relation entre les Perséides et la comète dont la pluie d'étoiles filantes est issue. Ces météores sont observables lorsque les débris de Swift-Tuttle rencontrent l'atmosphère terrestre, soit à partir du 20 juillet environ jusqu'aux alentours du 25 août, avec un maximum habituellement situé entre le 11 et 13 août. C'est l'essaim le plus spectaculaire et le plus populaire de l'année, étant donné qu'il se produit, pour l'hémisphère nord, lors de la période estivale.

Une très grande traînée rouge issue d'un débris de la comète.

Étymologie

La constellation de Persée.

Le mot « Perséides » (Περσείδες) provient du grec et identifie la descendance de Persée (Περσεύς / Perseús), fils de Danaé et de Zeus. Puisque les traînées de la pluie d'étoiles filantes semblent provenir de la constellation de Persée, leur nom est devenu « Perséides ». La nomenclature est sensiblement la même pour les autres essaims.

« Les Larmes de saint Laurent » est le nom donné traditionnellement et poétiquement à ce phénomène, la fête de Saint-Laurent de Rome étant célébrée le 10 août et le maximum de l'intensité se situant non loin de cette fête.

Description

Les étoiles filantes forment des trainées bien visibles dans le ciel d'été. Lorsque la Terre recoupe l'orbite de la comète, elle rencontre la traînée de poussière laissée par son passage. Environ 100 000 tonnes de poussières se consument dans l'atmosphère en une année. Ces grains de poussière pénètrent à approximativement 210 000 km/h (soit 59 km/s) dans l'atmosphère terrestre et se désintègrent, créant ainsi la vision de trainées lumineuses, imitant une averse. Ils s'illuminent à environ 115 km d'altitude et s'éteignent à environ 90 km en moyenne. Pendant ce phénomène, les Perséides peuvent atteindre une température de 1 650 °C (3 000 °F) à cause de la friction que provoque l'air.

Une traînée passant du vert au rouge en passant par le jaune.

Lors de leur observation, ces traînées semblent diverger d'un point unique appelé radiant ; or leur trajectoire est parallèle. Il s'agit d'une illusion d'optique provoquée par l'effet de perspective. Cette illusion est identique à celle qui donne l'impression à un automobiliste que les gouttes de pluie qui frappent son pare-brise proviennent de l'avant et non du haut. Le radiant de l'essaim météoritique est situé dans la constellation de Persée, tout près de la constellation de Cassiopée. Les Léonides, essaim provenant de la comète Tempel-Tuttle et dont le radiant est situé dans la constellation du lion, représentent la pluie météoritique la plus intense.

Historique

Les Perséides sont l'une des plus anciennes pluies de météores observable sur Terre. Les premiers rapports datent de l'an 36 en Chine et de l'an 811 en Europe. Les archives connues d'observations systématiques de ce phénomène datent de 1779. Entre 1864 et 1866, Giovanni Virginio Schiaparelli remarque que les Perséides ont une orbite très semblable à celle de la comète Swift-Tuttle. Cette découverte lui permet d'expliquer l'intensité des Perséides en raison de la trajectoire de cette comète, qui a une orbite d'environ 130 ans. Les premières observations de l'astronomie contemporaine ont lieu entre 1868 et 1898.

Dans la nuit du 9 au 10 août 1911, le taux horaire (THR) observé était de 50 météores par heure. Jusqu'en 1920, ce taux a diminué jusqu'à 4 météores par heure, puis est resté constant. Un taux horaire zénithal hors norme de 250 météores par heure fut observé dans la grande période des Perséides, en 1920. Ce rapport a rapidement diminué à 65 météores par heure, jusqu'au milieu des années 1970, où il a augmenté jusqu'à un maximum de 200 météores par heure en 1980.

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Comète-mère

Comète Swift-Tuttle laissant des poussières dans l'orbite de la Terre

Giovanni Schiaparelli est le premier astronome à identifier la comète-mère des Perséides, Swift-Tuttle. Le nom de cette comète, découverte le 15 juillet 1862. provient des deux astronomes Lewis Swift et Horace Parnell Tuttle, qui l'ont observés en même temps. Elle laisse une traînée de poussière cométaire sur son orbite, qui subit l'attraction gravitationnelle terrestre, et forme une pluie d'étoiles filantes qui se consument en pénétrant dans l'atmosphère terrestre. La majorité des poussières rencontrées datent d'environ mille ans, mais quelques-une proviennent du passage de la comète en 1862.

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