Dans le cas de petites oscillations, Torricelli est certainement un des premiers à obtenir une mesure du coefficient 2π en partant de considérations sur la chute ralentie (cf chute libre).
On peut pour considérer le mouvement du pendule d'amplitude 3, l'approximer par une chute sur un plan incliné de 2., de longueur BC = 2l.sinθ0, suivi d'une trajectoire horizontale de C en A , de longueur BC/2.
On aura ainsi le quart de la trajectoire. La période T dans cette cuvette BCAC'B' est :
soit par approximation , soit une approximation de π :
Une autre approximation donne
Mais mieux encore, Torricelli remarque à juste titre que
Il lui suffit de vérifier que la fonction sinus satisfait l'équation et il a le résultat. En bon élève de Cavalieri, est-il capable de faire ce raisonnement avant 1647? La mystérieuse cassette ayant disparu à sa mort , on ne saura sans doute jamais rien des travaux ultimes de Torricelli (1608-1647) [Rappel : élève de Castelli et Galilée, il a vécu une époque où on ne plaisantait pas avec l'Inquisition en Italie: abjuration de Galilée, le 22 juin 1633].
En tout cas, son disciple ( via Mersenne), Huygens, trouve la valeur de 2π avant 1659, et montre que la courbe telle que h = s2 / 2l exactement est la cycloïde. Rappelons que Dettonville publie son Traité de la Roulette en janvier 1659].
Remarque : ces termes sont anachroniques : g n'existe pas encore, car il n'y aura des unités que tard dans le siècle mais on compare au temps de chute libre de la hauteur H=l : ce fameux rapport : , qui intriguait Mersenne.
La section qui suit emprunte aux Études galiléennes d'Alexandre Koyré.
Il pourrait paraître surprenant que Galilée et ses élèves n'aient pas vu ce phénomène, alors que 4K devient infini lorsque les amplitudes pendulaires tendent vers 180°. Or, Galilée a affirmé que les oscillations du pendule étaient isochrones (voir pendule pesant). Il s'agit d'une cécité expérimentale, qui vaut la peine d'être mise en exergue.