Deux expressions récentes évoquent sur le mode de la dérision les maladresses ou erreurs de débutants :
Le lavage des pieds a des fonctions importantes depuis l'Antiquité. Il associe intimement des fonctions hygiéniques, religieuses (purification par les ablutions), et symboliques.
La religion hindouiste a développé des pratiques complexes d'ablutions, comme l'ont fait ensuite la liturgie yahviste (pour les prêtres pénétrant dans le sanctuaire), puis la religion musulmane (ablutions sèches ou humides). Pour ces grandes religions, l'ablution est un geste intentionnel de purification, une marque de dévotion.
Hors quelques rares exceptions, les catholiques et les chrétiens ont abandonné ce rite, mais leurs textes; religieux en conservent le souvenir. Dans la Bible apocryphe, après l'épisode du buisson ardent, Moïse doit se purifier plusieurs fois en se lavant. Dans l'évangile de Jean, au cours de son dernier repas avec ses disciples, Jésus leur lave les pieds et leur demande de se laver les pieds entre eux. Avant cela, c'était Marie Madeleine, prostituée, qui avait lavé les pieds de Jésus avec ses larmes avant de les couvrir d'un parfum précieux, selon le texte de l'évangile de St Paul.
En Thaïlande, le mariage traditionnel veut que l'épouse lave les pieds de son époux assis sur un tabouret après qu'il a passé deux portes symboliques (« porte de l'argent » et « porte de l'or » représentées par des jeunes filles tenant une chaine). Une fois les pieds lavés, l'épouse fait une salutation traditionnelle vers eux (WAI - ไหว้ ) qui est un symbole de remerciements, de respect et de fidélité au mari.
Certains voient aussi dans les rituels de lavage des pieds un rappel du baptême ou encore le passage dans le rite, la religion et l'inconscient collectif de règles élémentaires d'hygiène.
L'Antiquité semble avoir connu les pédiluves bien avant l'époque romaine et le lavage des pieds a été un rite (religieux ou laïque) courant dans cette période au Moyen-Orient, faisant partie de la salutation à l'invité ou au voyageur profitant de l'hospitalité de la maison.
Chez les riches, hormis les enfants qui pouvaient laver les pieds de leurs pères, ce rituel était effectué par les esclaves ou serviteurs (les serviteurs israélites en étaient dispensés par la coutume judaïque).
En Europe et Amérique du Nord, avant la généralisation des baignoires, puis des douches et bidets, on se lavait les pieds et le corps dans un « tub », bassine de bois ou bac en zinc.
À Paris en 1878, les 250 pensionnaires de l'école laïque privée Monge (devenue le Lycée Carnot), ne prenaient un bain que tous les 15 jours, mais devaient se laver les pieds deux fois par semaine dans un pédiluve à siège réglable.