Dès la première classe (7ans), les enfants rencontrent deux langues étrangères. C'est d'abord sous forme de comptines, chansons et activités de mouvement ludiques, qu'ils seront 3h par semaine pour chaque langue, baignés dans les sonorités et les ambiances correspondantes. Ce n'est qu'à partir de la 4e classe (10 ans) que l'enseignement devient plus scolaire et systématique. Les échanges linguistiques sont encouragés autour de la 16e année, ce qui fait qu'entre la 9e et la 11e classe, des élèves étrangers sont parfois accueillis, contribuant à l'élargissement culturel. En France, ce sont principalement les langues anglaise et allemande qui sont proposées.
Une grande importance est accordée aux mythologies qui sont enseignées dans les petites classes à des âges bien précis comme des valeurs fondatrices de cultures et de civilisations, censées nourrir au moment juste, chaque phase de développement de l'enfant. L'idée est ici que le développement individuel se présenterait comme une réplication de l'évolution culturelle générale de l'humanité.
Les écoles tentent d’équilibrer les matières purement académiques avec les enseignements artistiques et les activités pratiques, et accordent ainsi une grande importance aux apprentissages manuels et artistiques. Elles s'efforcent de valoriser sans aucune hiérarchisation, les talents et aptitudes particulières rencontrées en chaque enfant. Le "fort en tricot" faible en calcul ne se trouvera pas du tout dévalorisé à côté du "fort en calcul" maladroit au tricot, et l'un et l'autre seront stimulés à s'entraider et à progresser sur tous les tableaux.
Dès la maternelle, l'enfant est associé aux activités quotidiennes de la vie telles que la fabrication du pain. Les objets utilisés pour le jeu sollicitent l’imagination, étant très simples et inachevés : coquillages, pierres, laine, morceaux de bois.
Le curriculum réserve une place importante à l'enseignement de l'art comme l'aquarelle, le dessin, le modelage, le chant, la musique, les sujets sont généralement liés au contenu d'autres cours. Dans les petites classes, l'élève expérimente la qualité des couleurs et de leur interaction. Une autre part importante consiste à faire des travaux manuels comme le tricot et la couture auxquels viennent s'ajouter vers dix ans le bois, plus tard le cuivre, pour aboutir dans les grandes classes à des activités comme la sculpture sur pierre ou la reliure. Les facultés acquises dans ces matières (habileté manuelle, motricité fine, planification, connaissance des matériaux, travail sur un objet jusqu'à son achèvement) peuvent être utilisées en particulier dans la réalisation à différents âges de projets individuels.
En science, l'accent est mis sur l'aspect pratique, surtout dans le premier cycle où l'enfant est jugé incapable de manipuler des concepts abstraits. Pour Steiner, l'enfant de moins de 12 ans ne peut pas comprendre la relation de causalité. Les mathématiques ont un statut particulier, car tenus en haute estime par Steiner, qui disait que lorsqu'on les étudie, des anges se promènent dans la classe, un bon enseignement des mathématiques selon la doctrine de Steiner développerait à l'age adulte un sens moral qui sinon ferait défaut (la victoire du bolchévisme en Europe serait largement dû à un mauvais enseignement des maths). Les autres disciplines posent parfois problème lorsqu'elles sont en contradiction avec les écrits de Steiner, notamment en biologie et en physique. Certaines théories obsolètes sont parfois enseignées comme la botanique et la théorie des couleurs de Goethe ou le fait que selon Steiner, le cœur ne soit pas une pompe et que le sang avance tout seul.
Un étude américaine sur l'enseignement des sciences dans les écoles Steiner précise que les écoles ne devraient pas se fonder sur les principes de Rudolf Steiner et de l'anthroposophie comme source pour les concepts scientifiques. Elle se base sur le fait que l'enseignement de Steiner ne passe pas les tests empiriques, ne sont pas vérifiables par tout le monde, n'ont pas vraiment changé depuis qu'il les a introduit et repose sur des affirmations paranormales qui ne peuvent pas être vérifiées.
L'enseignement du sport associe des disciplines sportives habituelles et y ajoute à quelques écoles une forme particulière d'éducation physique connue sous le nom de « gymnastique Bothmer » qui vise à équilibrer la personne selon des principes anthroposophiques.
L'eurythmie est un art du mouvement issu de l'anthroposophie enseigné dans les écoles Steiner, depuis le jardin d'enfants jusqu'à la douzième classe. Les déplacements dans l'espace, les attitudes corporelles et les chorégraphies y sont mis en relation avec les sonorités de la parole ou de la musique instrumentale qui sert de support. Selon Steiner, faire de l'eurythmie permet de préparer son corps à recevoir les mouvements du monde spirituel, le regarder permet d'intensifier le corps astral et le Moi. « L'eurythmie fortifie l'âme en la faisant pénétrer vivante dans le suprasensible ». La pédagogie Waldorf considère que l'eurythmie est précieuse notamment pour ses effets bénéfiques sur l'acquisition de la latéralisation, pour sa contribution à l'aisance de la maîtrise du mouvement et pour le développement des facultés sociales. Elle aurait aussi des effets bénéfiques sur la vitalité psychique et intellectuelle.
Les écoles Waldorf sont non-confessionnelles et laïques, et respectent toutes les formes de religion et de spiritualité. Elles se déclarent ouvertes à tous les enfants, quelles que soient leurs origines culturelles ou religieuses. Elles ne privilégient aucun modèle religieux particulier mais s'appuient cependant clairement sur une conception non-matérialiste et anthroposophique du monde, qui constitue le fil conducteur et la cohérence de la démarche pédagogique, toutefois la foi en la réincarnation est essentielle dans la pédagogie Steiner, il recommande de l'enseigner indirectement par l'image aux élèves.
Les familles sont encouragées à donner à leurs enfants l'éducation religieuse correspondant à leurs propres convictions. Une importance toute spéciale est accordée au sentiment religieux, qui, en tant qu'aptitude à la vénération, est considéré comme une prédisposition favorable aux apprentissages pour l'enfant. La pédagogie Waldorf considère aussi qu'un sentiment religieux sain cultivé chez l’enfant, est ce qui peut conduire naturellement au respect de la nature, de soi-même et des autres. Ce serait aussi un préalable irremplaçable à une véritable autonomie spirituelle et à une religiosité libre et ouverte pour l'adulte. Le lien avec la rythmique du cours de l'année, ponctué par les grandes fêtes marquant les saisons: la Michaëli (29 septembre), Noël, Pâques et la Saint Jean (24 juin), est soigneusement maintenu dans cet esprit.