Paul Samuelson - Définition

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Introduction

Paul Anthony Samuelson
Paul Samuelson
Naissance 15 mai 1915
Gary (Indiana) (États-Unis États-Unis)
Décès 13 décembre 2009 (à 94 ans)
Belmont (Massachusetts) (États-Unis États-Unis)
Nationalité américaine
Champs Économie (synthèse néo-classique)
Institution MIT,
Diplômé Université de Chicago, Université de Harvard
Célèbre pour synthèse néo-classique, le père » de la microéconomie traditionnelle actuelle, avoir été conseiller de John Fitzgerald Kennedy, Ses livres au succès mondial, la théorie du « tâtonnement walrassien », inflation, oscillateur de Samuelson, théorème Heckscher-Ohlin-Samuelson, modèle à générations imbriquées, théorie des avantages comparatifs
Distinctions Prix Nobel d'économie en 1970, médaille John Bates Clark 1947, prix David A. Wells...

Paul Anthony Samuelson (15 mai 1915 à Gary, Indiana, États-Unis - 13 décembre 2009 à Belmont, Massachusetts) était un économiste américain, prix Nobel d'économie en 1970 et chef de file de l'école qu'il appela la « synthèse néo-classique », qui entendait reprendre à son compte à la fois les acquis de Keynes en macroéconomie et les enseignements néoclassiques en microéconomie.

Paul Samuelson est, avec John Hicks, considéré comme « le père » de la microéconomie traditionnelle actuelle. Certains de ses pairs - dont notamment Kenneth Arrow, Jagdish Bhagwati - le considèrent tout simplement comme le plus grand économiste de tout le temps.

Biographie

Paul Samuelson, descendant d'immigrés juifs polonais, est né d'un père pharmacien à Gary dans l'Indiana. Il déménage à Chicago à l'âge de huit ans. Arrivé à l'Université de Chicago en retard, car n'ayant pas encore terminé ses examens trimestriels qui lui donnent accès au diplôme de fin d'études secondaires, il est inscrit à un cours de rattrapage en économie élémentaire, sous la houlette de Aaron Director.

À l'université, il fait la connaissance de ceux qui deviendront par la suite de grands noms de la discipline, notamment George Stigler, Milton Friedman, Allan Wallis... Il obtient son Bachelor of Arts (licence) en 1935 et son Master of Arts (maîtrise) l'année suivante dans la même université. Il quitte Chicago avant d'achever sa thèse, une bourse lui ayant été accordée par le Conseil de la recherche en sciences sociales qui le juge parmi les plus brillants de la promotion 1935. Cette bourse étant conditionnée au choix d'une université autre que celle où l'étudiant suit son premier cycle, Samuelson choisit l'université Harvard. Il écrira plus tard que le choix de Harvard n'était pas fondé sur des raisons rationnelles (« en quête de vieilles pierres envahies par la lierre »). Il manque de repartir aussitôt, tant le coup d'œil jeté sur le campus le rebute. « On ne peut pas dire que ce fut le coup de foudre », se confiera-t-il plus tard.

Là, il s'épanouit. Il étudie auprès de Joseph Schumpeter et Wassily Leontief, Alvin Hansen, et surtout E.B. Wilson, physicien, pour qui il conçoit une estime considérable. Il fait aussi la connaissance de quelques futures étoiles du monde scientifique : parmi les jeunes assistants et condisciples, on trouve John Kenneth Galbraith, Alan et Paul Sweezy, R. Aaron Gordon, Abram Bergson, Richard Musgrave, Shigeto Tsuru, Llyold Metzler, Robert Triffin, Richard Goodwin, James Tobin et quelques autres encore. La cohorte des savants qu'il cotoie à l'époque ne le laisse pas indifférent, et il écrira quelques années plus tard : « Si Harvard nous a formés, c'est nous qui avons fait Harvard. »

Son don naturel pour cette discipline est tel qu'il écrit l'essentiel de son ouvrage Foundations of economic analysis alors qu'il n'est encore qu'un étudiant de 22 ans en mal de thèse. En réalité, ce livre constitue sa thèse de doctorat, qui bénéficie du concours inestimable de celle qui deviendra sa femme, Marion Graford, et qui est alors étudiante en sciences économiques comme lui. Sa thèse lui vaut le prix David A. Wells de l'université. Ses premiers travaux lui apportent une rapide reconnaissance de ses pairs, à l'instar de Interaction between the multiplier analysis and the principle of acceleration, publié par la Review of Economic and Statistics, qui lui vaut une renommée internationale immédiate. Dans cet article d'exercice – sous la direction Aaron Hansen – il théorise l'oscillation de Samuelson pour décrire le cycle économique. Il obtient donc son Ph.D. à l'université Harvard.

En 1940, il devient professeur-assistant au département des sciences économiques et chef de travaux dans la section historique, administrative et économique de la même université. Un mois plus tard, le Massachusetts Institute of Technology lui offre une chaire de professeur titulaire. Harvard ne fait rien pour le retenir. Après la seconde Guerre mondiale, son ancien employeur essaiera au moins à deux reprises de le reprendre, mais sans succès : il déclinera l'offre. Alors professeur-émérite au Massachusetts Institute of Technology, Paul s'emploie à agrandir le département d'économie de cette institution. Il publie son second ouvrage, L'Économique, en 1948. Ce livre demeure le manuel d'économie le plus vendu à ce jour ; il a servi de manuel de référence à des générations d'étudiants. Son ancien condisciple, George Stigler déclarera : « Le professeur Samuelson avait atteint la gloire ; il cherche maintenant la fortune ». Et le livre rapportera des millions de dollars à la famille Samuelson.

Sa notoriété étant de plus en plus grande et son génie ne cessant de se déployer, celui que Peter Kenen surnomme l’« éternel enfant terrible » obtient la médaille John Bates Clark en 1947, attribuée par l’American Economic Association à l'économiste de moins de quarante ans censé avoir le plus contribué aux progrès de la pensée économique. Après la guerre, Paul Samuelson s'impose comme l'un des économistes les plus influents auprès du gouvernement américain ; il est particulièrement proche de John Fitzgerald Kennedy, qui en fait son conseiller économique à la Maison Blanche. Son influence sur la science économique est aussi pédagogique et il a contribué directement ou indirectement à la formation de jeunes esprits sceptiques, devenus depuis des économistes de renom comme Hernando de Soto, Edmund Phelps, Joseph Stiglitz, Robert Mundell, Jagdish Bhagwati.

Une année après son couronnement, l'université de Chicago souhaite l'employer. Theodore Schultz, alors président du département de la science économique de ladite université, lui écrit : « Nous aurons ainsi deux têtes, deux pensées, d'obédience philosophique différente – la vôtre et celle de Milton Friedman – et cela sera fécond ». Il y réfléchit, puis décline l'offre sous prétexte que le changement, la polarisation (qui le rendrait extrémiste) et l'inévitable polémique seraient une perte de temps.

Paul Samuelson est l'un des économistes les plus prolifiques, avec plusieurs centaines d'articles pionniers et deux ouvrages à son actif. Ce qui fut sa thèse sera publié en 1947, dans lequel il dénonce les incohérences et les approximations du discours économique classique et prône l'utilisation des mathématiques pour mieux comprendre les phénomènes économiques. Il y explique comment on peut déduire des « lois » à partir des comportements individuels, et ceci dans une perspective d'équilibre général, et y formule mathématiquement la théorie du « tâtonnement walrassien »

Il est élu président de l’International Economic Association en 1965.

Il obtient le prix Nobel en 1970 « pour le développement de la théorie économique en statique et en dynamique et pour avoir élevé le niveau d'analyse en science économique ».

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