Paul Richer, né à Chartres le 17 janvier 1849 et mort le 17 décembre 1933 est un médecin, dessinateur et sculpteur français.
Doué pour l'observation et le modèle vivant, il a rapidement été réputé comme étant l'un des meilleurs dessinateur et illustrateur d'anatomies humaines de son époque. Il a aussi produit des bas-reliefs (médailles) et sculptures en ronde bosse confirmant son talent d'anatomiste et de physiologiste. Lauréat de l'institut de France, il a aussi été titulaire de la chaire d'anatomie artistique de l'École des beaux-arts (1903).
On peut voir au Musée d'Orsay et au Musée du Petit Palais ses études en terre-cuite de paysans d'un style proche de celui de son ami Jules Dalou, dont il a été l'un des exécuteurs testamentaires.
Avec le Professeur Jean-Martin Charcot :
Élève de Jean-Martin Charcot à la Salpêtrière, puis ancien interne des hôpitaux, il a été chef de laboratoire à la faculté de médecine, membre de l'Académie de médecine (1898), récompensé comme Lauréat de l'assistance publique, de la faculté et de l'académie de médecine.
Ses compétences et son talent en matière d'anatomie artistique l'ont notamment fait apprécier de Charcot avec lequel il a écrit plusieurs ouvrages, dont un traité sur L’Hystéro-épilepsie, qui décrit le concept bâtard d’hystéro-épilepsie. Plus de 100 de ses dessins, faits dans le service de l'hôpital de la Salpêtrière, témoignent des « crises ». Cet ouvrage montre la difficulté qu'ont eue les cliniciens du XIXe siècle à distinguer l’épilepsie de crises dues à des intoxications ou à des névropathies simulées - en l’absence de l’électroencéphalographie qui ne sera inventée par Hans Berger qu'en 1929.
Il a aussi été président de la Société française d'histoire de la médecine (1907-1908).