Patagonie - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Populations

Amérindiens de Patagonie

Selknam en Terre de Feu (1904)

En région pampéenne et patagonique, on distingue les Hets (« anciens pampas » ou « querandís »), les Tehuelches (ou Tsonek) et les Mapuches. Les études anthropologiques des groupes de chasseurs et de cueilleurs considérés traditionnellement comme plus simples que les peuples agriculteurs, ont mis en évidence la complexité atteinte par ces cultures d'un haut degré de symbolisme, comme les Selknams, les Mánekenks ou Haush, considérés comme l'ethnie la plus ancienne de la Terre de Feu, les Yagans, les Alakalufs ou Kaweskars, de la Terre de Feu et du détroit de Magellan.

Les Mapuches représentent 4% de la population chilienne (87,3% des indigènes), soit un peu plus de 600 000 personnes. Ils vivent principalement dans les zones rurales de la région de l'Araucanía ainsi que dans la région des Lacs et la région métropolitaine (la capitale, Santiago du Chili). On estime à environ 200 000 leur nombre en Argentine, répartis principalement sur la province du Neuquén, mais aussi sur celles de Río Negro et de Chubut. C'est le peuple amérindien le plus représenté en Patagonie.

Le terme de « Mapuche », littéralement « Peuple de la Terre » en mapudungun, désigne les communautés aborigènes de la zone centre-sud du Chili et de l'Argentine, connues également sous le terme tombé en désuétude d'« Araucans ». Selon le recensement de 2002, ils représentent 4 % de la population chilienne, soit un peu plus de 600 000 personnes, et on estime à environ 300 000 le nombre de Mapuches en Argentine. Originaires des Cordillère des Andes chiliennes, ils ont propagé leur culture jusqu'à la Patagonie argentine, en passant par la Pampa, entre le XVIIIe siècle et le XIXe siècle. Ni les Incas ni les Conquistadors ne réussirent à les soumettre. Cette formidable résistance a inspiré le fameux poème épique La Araucana] (1569, 1578 et 1589) d'Alonso de Ercilla. Au Chili, ce n'est qu'en 1882, après une longue série de campagnes militaires, que Cornelio Saavedra réussit à les soumettre. Des groupes ont poursuivi la lutte armée jusqu'à la fin du XXe siècle.

Huasos Maulinos de Rugendas, Johann Moritz (1802–1858)

La langue mapuche, le mapudungun, est uniquement orale. Elle a servi à transmettre des techniques agricoles, une religion animiste (sans panthéon comme c'est le cas dans les autres civilisations d'origine andine), une fête rituelle nommé guillatún, un sport assez proche du hockey connu sous le nom de palín (ou chueca) ainsi qu'un système d'autodéfense appelé kollellaullin. La société mapuche s'organisait autour d'un lonko, chef de tribu qui soumettait son autorité en cas de guerre importante à un commandant appelé toqui.

Leur mode de vie a notamment intéressé le peintre Johann Moritz Rugendas.

Les langues chon ( prononcé [tʃɔn]), famille de langues amérindiennes, se parlaient dans la partie méridionale de la Patagonie et en Terre de Feu. Les langues chon se composent de six langues distinctes : le querandí ; le tehuelche ; le gününa yajich ; le teushen, parlé en Patagonie ; le selknam, ou ona, parlé en Terre de feu ; le haush, également en Terre de Feu. Seul le tehuelche est encore parlé.

Gaúchos

Gaúcho argentin en 1868

Les Gaúchos, considérés comme une ethnie à part entière, liée à un métissage entre des Amérindiens et des Européens, sont des populations rurales de gardiens de troupeaux qui peuplaient non seulement les vastes plaines de Patagonie mais aussi tout le Nord jusqu'au Brésil à partir du XVIIIe siècle en même temps que la création des grandes fermes d'élevage, les estancias (haciendas). Ce sont des cavaliers, des fermiers, des conteurs, des artistes, des gardiens de troupeaux... et ont développé une culture, des traditions et des coutumes dite Gaúcho bien particulières qui a créé entre autres le mouvement traditionaliste gaúcho en 1948. Ils sont une des figures emblématiques de la Patagonie. Plusieurs artistes ont revendiqué leur culture gaúcho comme les écrivains et poètes Domingo Faustino Sarmiento, José Hernández, Ricardo Güiraldes ou le peintre Florencio Molina Campos. L'épopée de Martín Fierro écrit 1872 par José Hernández connaît un énorme succès et sera suivie de La Vuelta de Martín Fierro en 1879. Le gaúcho acquiert un statut mythique : il devient une sorte de chevalier qui défend les plus démunis et s'érige en symbole d'une civilisation revendiquant son originalité, alors que le véritable gaúcho disparaît peu à peu de la réalité.

Le huaso est l'équivalent chilien du gaúcho argentin.

Page générée en 0.189 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise