Pascaline - Définition

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Introduction

Une Pascaline, signée par Pascal en 1652

La Pascaline est une machine à calculer à addition et soustraction directes qui fut inventée en France par Blaise Pascal en 1642. Son introduction marque l'origine et lança le développement des machines à calculer qui culminera, trois siècles plus tard, par l'invention du microprocesseur pour une calculatrice de Busicom en 1971.

La Pascaline fut à l'origine de beaucoup de machines et d'inventions clés de cette industrie. En effet, c'est en cherchant à y ajouter une interface de multiplication et de division automatique à partir de 1671 que Leibniz inventa son fameux cylindre. Thomas de Colmar s'inspira de la pascaline et des cylindres de Leibniz pour le design des premiers Arithmomètres vers 1820. Dorr E. Felt substitua les roues d'entrée de la pascaline par un clavier à touche pour son Comptomètre vers 1887. Elle fut aussi améliorée constamment, surtout avec les machines du docteur Roth vers 1840, et enfin avec des machines portables jusqu'à l'avènement des premières calculatrices électroniques.

Pascal versus Schickard

À partir de l'introduction de la Pascaline, et pendant plus de trois siècles, Pascal fut considéré comme l'inventeur de la machine à calculer ; puis en 1957 deux lettres que Wilhelm Schickard avait écrites à son ami Kepler (de 1623 et 1624) furent découvertes chacune avec le dessin d'une machine à calculer hybride inconnue (moitié bâtons de Napier pour les multiplications et les divisions, moitié roues dentées pour les additions et soustractions). En fait, l'existence de cette machine resta inconnue pendant plus de trois siècles car elle fut détruite dans un incendie en 1624, pendant sa construction, et Schickard décida de ne pas en construire une autre.

Bien que la machine de Schickard soit antérieure, Pascal est toujours l'inventeur de la machine à calculer car pour qu'une invention soit authentifiée il faut d'abord qu'elle soit présentée et utilisée par des témoins dignes de foi, ce qui ne fut pas le cas de celle de Schickard. De plus, la machine de Schickard n'eut aucune influence sur le développement des machines à calculer!

Tout comme les frères Wright crédités pour le premier vol, et donc pour l'invention du premier avion, bien que Clément Ader vola dix ans plus tôt, et comme Thomas Edison crédité pour l'invention des lampes à incandescence bien qu'une dizaine de personnes l'aient précédé, Pascal est l'inventeur de la machine à calculer car il présenta la première machine qui comportait tout les éléments requis pour son bon fonctionnement, pour son utilisation et pour ses futures améliorations, une machine primitive mais complète avec un design prêt à évoluer.

En plus d'être la première machine à calculer dont la description ait été rendue publique en son temps, la Pascaline est aussi la première machine à calculer utilisée dans un bureau (celui de son père qui était député commissaire pour l'impôt et la levée des tailles), la première machine à calculer commercialisée (avec vingt exemplaires construits), la première machine brevetée (privilège royale de 1649), la première machine à avoir été copiée (premier clone avant 1645) mais surtout c'est la première machine à calculer à posséder un reporteur qui permettait la progression effective des retenues en cascade.

Les opérations

On ne peut effectuer directement que des additions et des soustractions. Les soustractions sont obtenues par un système de double affichage qui permet d'entrer le premier nombre (en position soustraction), puis le nombre à soustraire après être revenu en position addition. C'est plus simple que la soustraction par complément à 9, quoique très proche dans le principe.

Rien n'empêche de faire des multiplications par additions successives, ni des divisions par soustractions successives. Ce que nous trouverions un peu fastidieux devait être jugé très commode à l'époque de Pascal. Certaines machines possèdent même de petits inscripteurs manuels pour conserver en mémoire les résultats intermédiaires de ces opérations.

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