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Création | 10 juin 2009 |
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Forme juridique | Syndicat mixte ouvert |
Direction | Jean-Yves Le Bouillonnec, président |
Effectif | 110 collectivités locales |
Site Web | parismetropole.fr |
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Paris Métropole est un syndicat mixte d’études, créé en juin 2009, qui repose sur une démarche de coopération entre plus d’une centaine de collectivités d’Île-de-France de différents échelons : communes, intercommunalités, départements, région. L’adhésion est ouverte aux collectivités de l’agglomération parisienne qui le souhaitent.
Paris Métropole n’est pas une nouvelle collectivité, il s’agit d’une structure qui permet de poursuivre les travaux d’échange et d’études engagés auparavant par la Conférence métropolitaine initiée en 2006.
Paris Métropole associe à ses travaux les grands syndicats techniques, les chambres consulaires, les représentants des milieux socio-économiques et universitaires, les dix équipes de la consultation internationale sur le Grand Pari(s) de l’agglomération parisienne et des acteurs de la société civile au sein d’un Comité des partenaires.
Les travaux de ce syndicat peuvent participer au projet du gouvernement dénommé Grand Paris (ou Région Capitale) mené par Christian Blanc, secrétaire d'État en charge du Développement de la région capitale jusqu'au 4 juillet 2010 (démission du gouvernement) puis par Michel Mercier, ministre de l'Espace rural et de l'Aménagement du territoire, qui comprend :
Suite à des amendements déposés au Sénat, le syndicat devra être consulté par la Société du Grand Paris pour l'aménagement du métro. Cette reconnaissance des pouvoirs publics pourraient lui donner un rôle accru dans l'élaboration du Grand Paris et une plus grande représentativité grâce à l'adhésion probable des communes UMP de l'ouest parisien fort peu représentées jusqu'à présent.
Le territoire parisien est le résultat d'extensions successives depuis l'antique Lutèce : enceintes de Philippe Auguste puis de Charles V jusqu'aux limites actuelles issues de la réforme du préfet Haussmann en 1860. Paris a englobé à cette date, en partie ou en totalité, plus de vingt communes de sa périphérie. Des villes telles que Montmartre, Belleville, La Villette et Passy ont disparu entièrement tandis que d'autres voyaient leur territoire réduit : c'est le cas de Montrouge, Vanves, Neuilly-sur-Seine, le Pré St Gervais (voir l'article Anciennes communes de Paris).
Au cours du XXe siècle, la capitale a été accusée d'« exporter » vers ses voisins des nuisances de toutes sortes : cimetières, cités HLM, infrastructures de transport (voies ferrées, circulation automobile).
Historiquement et sociologiquement, Paris et sa banlieue ont évolué de façon antagoniste. Hormis lors de l'existence du département de la Seine (1790 - 1966) et lors de l'élaboration du Schéma Directeur de l'agglomération parisienne par Paul Delouvrier, celle-ci n'a jamais été administrée d'un seul tenant.
Paris n'est pas dotée d'une structure administrative concernant une part importante de l'agglomération, contrairement à certaines grandes métropoles européennes : l'exemple le plus cité est celui de la Greater London Authority à Londres, la situation étant plus contrastée pour les autres métropoles.
Trop à l'étroit dans ses 105 km2, la capitale ne peut aujourd'hui assumer seule efficacement le développement économique et la politique de l'habitat.
En 2001 cependant, la nouvelle majorité municipale de Bertrand Delanoë crée une délégation à la coopération avec les collectivités territoriales d'Île-de-France. Elle est confiée à Pierre Mansat. Une étude des relations Paris-banlieue aux XIXe et XXe siècles a enfin été créé par l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et l'EHESS.
Les aménagements contemporains portés par le Schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF) vont dans le sens d'une amélioration de la continuité du tissu urbain entre Paris et sa banlieue (couvertures du boulevard périphérique, quartiers intercommunaux) et des transports de banlieue à banlieue (ligne T3 du tramway des Maréchaux Sud et son prolongement par l'Est jusqu'à la porte de la Chapelle, futur Métrophérique ou projet Orbital de ligne de métro en petite ceinture).
De nombreux protocoles d'accord entre Paris et les collectivités territoriales de son agglomération ont depuis été signés.
Seine-Saint-Denis : Montreuil-sous-Bois (juin 2002), Pantin (novembre 2004), Saint-Ouen, (mars 2003), communauté d'agglomération Plaine Commune (juin 2005), Clichy-sous-Bois (une première puisque la collectivité n'est pas limitrophe de la capitale), Bobigny (février 2009), conférence interdépartementale avec la Seine-Saint-Denis ;
Hauts-de-Seine : Vanves (juin 2003), Issy-les-Moulineaux (septembre 2003), Clichy-la-Garenne (novembre 2003), Malakoff (septembre 2004), Boulogne-Billancourt ;
Val-de-Marne : syndicat mixte de la Bièvre (juillet 2002), Nogent-sur-Marne, Joinville-le-Pont (mai 2004), conférence interdépartementale avec le Val-de-Marne (novembre 2003), Gentilly, Saint-Mandé, Vincennes, Ivry-sur-Seine (septembre 2006).
D'autres sont prévus : Bagnolet et Fontenay-aux-Roses.
Les protocoles d'accord coordonnent l'action publique locale de la capitale et de chaque collectivité limitrophe : mise en commun de moyens d'expertise, techniques, d'informations, logement, emploi, politique culturelle, environnement. Des aménagements, enfin, matérialisent les nouvelles relations entre Paris et sa banlieue, effaçant la rupture urbaine introduite par le boulevard périphérique : passerelles et nouveaux modes de circulation douce, couvertures du périphérique (porte des Lilas, porte de Vanves, quartiers intercommunaux).