Parc zoologique - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Bien-être animal

Tigre de Sibérie au zoo d'Aalborg (Danemark).

Le monde des zoos fait face à de multiples problèmes du point de vue du bien-être des animaux sauvages en captivité. Parmi ceux-ci, on compte « l'ennui », cause de stress. Le concept d'enrichissement du milieu a été développé pour répondre à cette problématique. Il s'agit d'améliorer l'environnement physique, social et psychologique des animaux. Dans cette optique, une politique actuelle tend à réaliser des enclos les plus proches possibles du milieu naturel (chose parfois délicate à faire : problème d'espace, d'écologie, d'environnement social...). La santé des animaux est très importante, aussi ils sont encouragés à se comporter comme s'ils étaient libres dans la nature. Si cette incitation disparaît, les animaux sauvages peuvent entrer en dépression ou agir de façon anormale en captivité. Face à cet ennui et aux comportements dits stéréotypés (répétition à l'infini d'un comportement précis : tourner en rond, suite de geste...), des études d'enrichissements du milieu sont mises en place avec plus ou moins de réussite. Il est en effet difficile d'estimer le stress via les comportements stéréotypés du fait, entre autres, du manque de données sur les comportements naturels de certaines espèces.

Un autre problème (fortement lié au précédent) est celui de la reproduction. Comment faire reproduire un couple en captivité ? En effet, la reproduction en milieu naturel dépend de nombreux facteurs environnementaux, sociaux, physiologiques..., qui ne sont pas forcément reproductibles en captivité. Face à cela, de nombreuses études sont entreprises et certains parcs se spécialisent dans la reproduction d'un groupe précis, par exemple le Zoo du Mont Faron en France qui s'occupe principalement de la reproduction des grands fauves ou encore la Vallée des Singes à Romagne qui s'occupe de la reproduction des primates.

Mais, dans l'ensemble, le développement de l'éthologie (étude du comportement animal) a permis de maîtriser la reproduction de nombreuses espèces en zoo, y compris d'espèces naguère considérées comme difficiles à élever voire à maintenir en captivité (Gorille, Rhinocéros, Okapi...).

Cette volonté d'améliorer le bien-être des animaux sauvages en captivité n'est toutefois pas facile à mettre en place du fait du manque de financement pour permettre aux parcs publics une restructuration efficace (comme pour le Zoo de Vincennes dont la vétusté des installations a conduit à sa fermeture en 2008) ou de la réticence de parcs privés qui ne veulent pas changer leur manière de faire. En effet, un zoo privé qui fait une recette importante, voire très importante, ne veut pas forcément changer ses enclos (les faire plus spacieux avec des niches pour que les animaux puissent se cacher du public), ce qui pourrait déplaire aux visiteurs !

Néanmoins, certains zoos se restructurent peu à peu et offrent aux animaux des enclos convenables, c'est-à-dire le plus proche possible du milieu naturel de l'espèce donnée. La majorité des zoos français et européens fait d'ailleurs des efforts en ce senshauteur de leurs moyens financiers), malgré la persistance d'établissements rétrogrades. Certains zoos sont particulièrement réputés pour la qualité de leurs installations, tels le Bioparc Zoo de Doué, le ZooParc de Beauval, les zoos d'Asson, de Saint-Martin-la-Plaine, le CERZA en Normandie, etc.

Conception

Conception générale

Maison des antilopes au jardin zoologique de Berlin.

L’architecture de zoo a changé à plusieurs reprises en fonction de la compréhension croissante des besoins des animaux. Les constructions dans les zoos ont été conçues et aménagées de manière totalement différente en fonction de leur époque.

Dans les zoos du XIXe siècle et du début du XXe siècle, qui étaient basés sur l'architecture des ménageries de cour royale ou impériale, les animaux étaient en partie des objets de décoration pour des constructions de style baroque, romantique ou exotique. Aussi, beaucoup de ces constructions, à l'architecture intéressante dans l’histoire des parcs zoologiques, sont devenues un problème important pour les zoos d’aujourd'hui, surtout si elles sont placées sous la protection des monuments historiques, et que très peu d'entre elles peuvent être modifiées pour satisfaire à la protection et au respect de la vie des animaux. Le conflit entre la conservation des monuments et la conservation des animaux limite les possibilités d'utilisation des bâtiments anciens de manière significative. Un exemple en est le jardin zoologique de Schönbrunn, qui se trouve dans les étroites limites géographiques du patrimoine historique classé par l'UNESCO, et dont la conception moderne d’un zoo a dû adapter les bâtiments baroques pour le bien-être des animaux, sans modifier leur architecture extérieure.

L’architecture de zoo, au XIXe siècle, s’est développée à partir de l’architecture du paysage et de jardins, depuis les premiers zoos qui à côté de leur orientation scientifique ont été également des parcs de promenade pour la bourgeoisie métropolitaine. L'architecte de jardins, Peter Joseph Lenné, par exemple, a conçu le jardin zoologique de Berlin, fondé en 1844 dans le style d'un parc paysager à l'anglaise. De même, le Zoo de Dresde, ouvert en 1861 et quatrième zoo fondé en Allemagne, est basé sur un projet de Lenné, mais il a été en grande partie détruit, pendant la Seconde Guerre mondiale.

Comme constructions d'enclos, ont largement dominé jusqu’au XXe siècle, des cages, avec des barreaux ou du grillage, de taille relativement petite, ne permettant qu'une liberté de mouvement très limitée pour les animaux, mais elles ont été incorporées, en partie, dans des bâtiments d'intérêt architectural. Les styles dominants dans l'architecture du XIXe siècle, ont été le romantisme (avec par exemple, des châteaux pour ours, des chalets suisses pour animaux paisibles) et l'exotisme (avec par exemple, des temples égyptiens, des mosquées orientales, des pagodes asiatiques). Spécialement dans le jardin zoologique de Berlin, existent encore quelques-uns de ces ouvrages qui ont été préservés ou reconstruits, comme la maison des antilopes, de style oriental, construite en 1871.

Depuis le début du XXe siècle, les cages extérieures, dans la plupart des zoos, ont été progressivement remplacées par des enclos libres et naturalistes dans lesquels les animaux ne sont séparés des visiteurs que par des fossés. Ceux-ci sont basés sur une invention de Carl Hagenbeck, le concept d’enclos de liberté (all. Freianlage) qui fut mis en oeuvre de manière conséquente dans son premier parc animalier, fondé en 1907 à Stellingen dans la banlieue de Hambourg. Son concept, d'abord regardé avec scepticisme, a rapidement fait des émules dans les zoos du monde entier.

Pendant les années 1930, quelques tentatives ont été faites pour introduire le design abstrait de l'architecture moderne dans la conception de zoo. L’installation des manchots du Zoo de Londres, conçue en 1933-1934 par Berthold Lubetkin et le Groupe Tecton, fut une icône du Mouvement moderne avec ses deux rampes en béton enroulées et imbriquées au-dessus du bassin de forme ovale.

Au milieu du XXe siècle, surtout dans les années 1950 à 1970, le fonctionnalisme régnait comme jamais dans l’architecture moderne. Les zoos ont réalisé, pendant cette phase, des enclos stériles avec du béton, des carrelages en céramique et des éléments en acier inoxydable. Ces constructions visaient à intégrer les aspects d'hygiène et, par-dessus tout, l’innovation architecturale comme le Nouveau brutalisme dans la conception de zoo moderne. Le Pavillon des éléphants et des rhinocéros du Zoo de Londres, conçu par Hugh Casson et construit en 1962-1965, en est un exemple.

Également dans le parc animalier de Berlin, la Maison Alfred Brehm, ouverte en 1963, est placée sous la protection des monuments historiques et contient la fauverie considérée comme la plus grande du monde, il y avait peu de possibilités de développement des installations appartenant à l'extérieur de la maison : les anciennes séries de cages situées dans les ailes de l'établissement pouvaient certes être agrandies, mais leur nombre et leur sens exact d'orientation a dû rester pour que le caractère architectural de la maison puisse être préservé.

Types de conception

Panorama africain au parc animalier Carl Hagenbeck de Hambourg.

La conception de « zoo sans barreaux » fut construite selon le modèle architectural proposé par Carl Hagenbeck au début du XXe siècle, un modèle révolutionnaire pour l'époque, qui visait à présenter les animaux, sur des plateaux extérieurs avec des fossés et des enrochements, sans que le public en soit séparé par des barreaux. Les animaux étaient présentés, non dans des cages grillagées comme cela se faisait traditionnellement, mais dans des enclos et des bassins paysagés reproduisant, ou tentant de reproduire, des décors naturels sous forme de panoramas zoologiques (africain, arctique, indien, etc.) où prédateurs et proies semblent cohabiter. Les loges intérieures de nombreux animaux, cachées dans les rochers artificiels servant de décors, pouvaient aussi être visitées par le public.

Un type particulier de conception de zoo est dénommé « géo-zoo » où les animaux ne sont pas répartis en fonction de leur place dans la classification systématique, mais placés d'un point de vue géographique et maintenus dans des enclos collectifs où les espèces sont mélangées pour constituer des communautés animales comme dans la nature. C’est le cas des espèces de la savane africaine telles que les girafes, les zèbres, les antilopes et les autruches, des espèces des plaines du sous-continent indien telles que les antilopes cervicapres, les nilgauts, les cerfs axis et les paons, des espèces provenant des plaines australiennes telles que les kangourous, les wallabies et les émeus, et des espèces originaires des pampas sud-américaines telles que les guanacos, les maras et les nandous.

Depuis le milieu des années 1990, est apparue, en Europe, une nouvelle expérience de conception, influencée par les États-Unis, dans l'architecture des jardins zoologiques. De nombreux zoos gardent les animaux sauvages dans des enclos qui tentent de recréer leurs habitats naturels, pour le bénéfice à la fois des animaux résidents et des visiteurs. Beaucoup de spécialistes ont conçus des enclos dits d'« immersion dans le paysage » dans lesquels les visiteurs entrent réellement ou apparemment dans les habitats naturels des animaux. L'animal n'est donc pas un pur objet d'exposition, mais habite (et défend) son territoire. Selon les aménagements dans l'habitat, l'animal a - parfois au regret des visiteurs - aussi la possibilité de se soustraire à l'observateur. Quelques zoos ont des installations visitables à pied où les visiteurs peuvent pénétrer dans les enclos, les volières ou les serres, lorsqu'il s'agit d'espèces non dangereuses comme des lémuriens, des marmousets, des wallabies, des oiseaux, des lézards, des tortues, etc. Il est demandé aux visiteurs de rester dans les chemins qui leur sont réservés, et il leur est aussi interdit de montrer ou de manger de la nourriture dont les animaux pourraient s'emparer. Ces animaux au demeurant sauvages ne sont pas apprivoisés.

Les « zoos pour enfants » sont une autre particularité qui se trouve également dans de nombreux grands zoos, notamment américains, comme offre supplémentaire pour les jeunes enfants auprès desquels ces sections sont populaires. Les « zoos pour enfants » comportent des enclos de contact appelés « enclos à caresses », dans lesquels les animaux sont le plus souvent familiers pour être approchés, ou assez dociles pour être caressés, et peuvent également être nourris. Pour assurer la bonne santé des animaux, la nourriture est fournie par le zoo et vendue aux visiteurs par l'intermédiaire d'un distributeur automatique ou d'un kiosque situé à proximité.

Les établissements (ou espaces) zoologiques spécialisés, qui comprennent un certain nombre d'habitats spécifiques, sont nombreux :

  • les aquariums, les delphinariums, les oceanariums,
  • les parcs à thème animalier (ou marin),
  • les reptilariums ou vivariums pour reptiles, les insectariums, les papillonneraies ou serres à papillons,
  • les parcs ornithologiques,
  • les parcs safaris et les parcs de vision (pour la faune sauvage locale).

S'ajoutent à ceux-ci, les parcs animaliers, qui se sont consacrés à la présentation et à l'élevage de certains groupes particuliers d'espèces animales, tels que la Forêt des Singes à Apeldoorn ou à Rocamadour (46), le Parc des Perroquets à Ténérife, la Ferme aux Crocodiles à Pierrelatte (26) et le Zoo Alpin à Innsbruck.

Un escalator sous l'océan
Il y a 13 heures
Page générée en 0.247 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise