Parc de la Tête d'Or - Définition

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Introduction

Parc de la Tête d'Or
Enfants Du Rhone Lyon.jpg
Coordonnées 45°46′50″N 04°51′15″E / 45.78056, 4.85417
Pays France France
Ville Lyon
Quartier Brotteaux (6e arr.)
Géographie
Altitude 170 m
Superficie 117 ha
Cours d'eau Lac (16 ha)
Caractéristiques
Création 1857
Type Jardin botanique
Jardin paysager
Parc zoologique
Essences 30 000 rosiers
8 800 arbres
Fréquentation 3 000 000 visiteurs
Lieux remarquables Roseraies
Grandes serres
Île du Souvenir
Classement ISMH, 04/11/1982
Lien Internet
Parc de la Tête d'Or sur Lyon.fr

Le parc de la Tête d'Or est un parc urbain de Lyon, l'un des plus grands de France. Œuvre des frères Denis et Eugène Bühler, le parc est ouvert dès 1857 alors que les travaux ne sont pas achevés. Il est exactement contemporain du Central Park de New York, créé la même année. Le parc est enrichi de nombreux bâtiments comme les grandes serres en 1865, le vélodrome, le chalet des gardes et le chalet en 1894, la clôture en 1896, les serres de collection en 1899, le monument aux morts de l'île aux Cygnes entre 1914 et 1930 ou encore la nouvelle roseraie entre 1961 et 1964. Aujourd'hui géré par la ville de Lyon et véritable poumon de l'agglomération, le parc offre sur 117 hectares une vaste étendue naturelle au cœur de la cité. On y accède par huit entrées, la dernière ayant été ouverte en 2009, au niveau de l'esplanade de la Cité Internationale. Des évènements divers, films, théâtre, expositions ou autre en font un haut lieu de la culture lyonnaise. Le parc est un cadre de prédilection pour les photos de mariage. Aux beaux jours on y croise de nombreux couples qui viennent s'y faire photographier.

Parc de la Tête d'Or aux abords de la Cité internationale
Parc de la Tête d'Or
La vie sauvage se manifeste encore de manière significative, avec par exemple l'écureuil roux présent dans le parc

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Historique

Avant le parc

En 1530, les terrains constituant l'actuel parc sont la propriété de la famille Lambert, et le lieu porte déjà le nom de « tête d'or ». En 1662, une pièce d'archives mentionne le domaine de appelé Grange Lambert, possession de l'Hôtel Dieu ainsi héritier universel de Catherine Lambert. Le nom de « Tête d'Or » provient d'une légende selon laquelle un trésor avec une tête de Christ en or serait enfoui à cet endroit. Le domaine était alors une zone inondable constituée de lônes (bras morts) du Rhône et de brotteaux (marécages). Il le restera jusqu'à la création du parc.

La genèse d'un parc urbain

Dès 1812 un parc urbain à Lyon est en projet. Divers lieux sont envisagés, comme la presqu'île ou la colline de Fourvière, puis finalement, les terrains actuels, appartenant en grande partie aux Hospices civils de Lyon sont choisis. En 1845, l'architecte Christophe Bonnet présente dans le cadre de son embellissement de la Guillotière un projet de parc urbain à l'emplacement du parc actuel : « Pour satisfaire les besoins pressants d'une grand population, j'ai transformé les atterissements et les broussailles de la Tête-d'Or en un bois planté à l'instar de celui du bois de Boulogne ». Cette idée fera son chemin puisqu'elle est reprise dans son principe par le sénateur-maire Claude-Marius Vaïsse qui souhaite créer un parc afin de « donner la nature à ceux qui n'en ont pas ». En 1856, le terrain est acheté aux Hospices Civils de Lyon. Les travaux du parc commencent dès 1856, sous la direction des paysagistes suisses Denis et Eugène Bulher, et durent cinq années. Le parc est ouvert dès 1857, même si à cette période l'ensemble des travaux ne sont pas encore achevés. Il est situé au nord du quartier des Brotteaux et borde le Rhône. Une digue est construite, permettant de rendre non-inondables de vastes terrains, transformés en parc.

Un nouveau parc urbain

  • 1857 : À l'origine, le jardin botanique de Lyon est issu d'un décret de 1794 de la Convention nationale qui oblige la création d'Écoles Centrales pour les villes de plus de 300 000 habitants. Ces écoles doivent enseigner les sciences, les lettres et les arts. Elles doivent être accompagnées d'un cabinet d'histoire naturelle et d'un jardin des plantes. C'est ainsi que Jean-Emmanuel Gilibert, alors maire de Lyon, fait appliquer le décret dans sa ville et crée le Jardin des plantes sur les pentes de la Croix-Rousse. Achevé en 1804 dans le clos du Couvent de la Déserte, le jardin botanique trop à l'étroit est transféré au parc en 1857. Il est alors riche de plus de 4 000 plantes. Le jardin est placé à l'est du parc pour ne pas compromettre les perspectives du parc et casser l'effet que produit la grand pelouse centrale, au sud du lac. On aménage un terrain pour les cultures expérimentales pour les graminées les arbres fruitiers et les plantes médicinales. Aujourd'hui réparties sur sept hectares, les collections du jardin botanique sont aussi riches que celle du Muséum national d'histoire naturelle à Paris. Au début du XIXe siècle, des fouilles furent entreprises pour retrouver le trésor de la tête d'or. Les recherches ne cessèrent qu'en 1860, et aucun trésor ne fut trouvé.
  • 1859 : l'orangerie est déplacée du Jardin des plantes sur les pentes de la Croix-Rousse au nouveau parc.
  • 1861 : création d'une activité de canotage sur le lac. Dès cette année-là, le parc offre des espaces consacrés à la présentation des animaux. Le plan des frères Bühler comporte des mentions originales comme celle d’un parc aux moutons, d’un enclos des poules et d’un pâturage à vaches. Petit à petit, un parc zoologique est créé, par l'arrivée d'animaux exotiques, la construction puis la rénovation d'installations adaptées, la dernière en date étant la plaine africaine, inaugurée en octobre 2006.
  • 1865 : construction des grandes serres et de la serre des agaves par l'architecte Gustave Bonnet.
  • 1867 : le plan aquarellé du parc est présenté à l'Exposition universelle de Paris.
  • De 1877 à 1880 : reconstruction des grandes serres.
  • 1881 : édification du monument des Légionnaires.
  • 1887 : édification de la serre Victoria, détruite en 1980.
  • 1894 : l'Exposition universelle, internationale et coloniale se déroule sur le site du parc de la Tête d'Or. Par la loi du 28 août 1884, les forts de la Tête-d'Or et des Charpennes sont rasés pour la création du boulevard du Nord, aujourd'hui boulevard des Belges. Le chalet des gardes, le chalet et le vélodrome sont construits. Cette année-là, la partie villeurbannaise du parc Le Parc de la Tête d'Or est annexée par la ville de Lyon : le parc reste longtemps partagé entre Lyon et Villeurbanne, la frontière entre les deux communes traversant le parc de part en part. Les disputes et rivalités étaient incessantes entre les deux communes à propos des dépenses et des recettes du parc. C’est Jean Casimir-Perier, président sous la IIIe République (27 juin 1894-15 janvier 1895), qui promulguera le 17 décembre 1894, la loi prononçant l’annexion au 6e arrondissement de Lyon, de la partie du parc située sur le territoire de Villeurbanne.
  • 1896 à 1898 : La ville souhaite réaliser une clôture afin de protéger le parc et d'empêcher les fraudeurs d'introduire des marchandises cachées par l'écran végétal car le parc se situe alors en limite de l'octroi. Le 5 novembre 1896 est décidée la construction de la clôture composée d'un muret de béton surmonté d'une grille en fer. Une vive opposition nait contre l'idée d'une clôture : le 17 novembre 1898 la grille est arrachée sur plus de trois cents mètres. Les travaux s'achèvent par la pause de grilles aux trois entrées : porte Tête-d'Or et porte Montgolfier et celle de l'entrée principale des Légionnaires, désormais porte des Enfants du Rhône. Cette dernière fait l'objet d'un concours lancé en 1898, remporté par Charles Meysson. La porte est réalisée par l'entreprise lyonnaise Jean Bernard. Mesurant trente-deux mètres de longueur, la grille comporte deux pylones en pierre de Villeboy. La porte centrale mesure onze mètres de hauteur. L'ensemble de la porte pèse onze tonnes.

À l'origine, le parc est ouvert aux automobiles, mais les accidents y sont fréquents. Pour mieux identifier le véhicule en cause, on décide en 1891 de les numéroter, en demandant aux propriétaires d'écrire le numéro de manière lisible sur leur voiture. C'est le premier système d'immatriculation du monde.

  • 1899 : construction des serres de collections, des cultures et des palmiers.
  • 1901 : construction des pavillons de la porte de la Tête d'Or.
  • 1904 : construction de la vacherie par l'architecte Tony Garnier. Celle-ci déménagera à Cibeins en 1914.
  • 1913 : construction d'un embarcadère sur le lac.
  • 1917 : inauguration des nouvelles cages aux lions.
  • 1932 : le souterrain reliant l'Île aux Cygnes à la berge est inauguré.
  • 1961 à 1964 : création de la nouvelle roseraie
  • 1964 : création de l'enclos aux éléphants
  • 1968 : construction du pavillon des girafes. Aujourd'hui vide après le déménagement des girafes dans leur nouvel enclos, dans l'écrin de la plaine africaine.
  • 1981 : Le 2 décembre 1981, une portée exceptionnelle de 25 anacondas a vu le jour au parc.
  • 1984 : Le 11 avril 1984, une femelle lion nommée Sonia oblige, à la suite d'une dispute, son compagnon Sultan à se jeter à l'eau dans le bassin de leur enclos. Pendant 2 heures, Sultan essaie de regagner la berge par l'escalier prévu à cet effet, mais Sonia l'en empêche. Sultan meurt noyé.
  • Le mercredi 27 septembre 1995, une tigresse s'échappa de sa cage. Le parc fut évacué, le fauve a été retrouvé terré sous un buisson, sans doute effrayé par la foule.
  • 1989 : création de l'Espace droits de l'homme dans la partie nord du parc : des monolithes dressés qui comportent le texte de la déclaration.
  • 1991 : projet d'aménagement d'une nouvelle entrée face à la Cité internationale de Lyon.
  • 2006-2007 : création de le plaine africaine dans le parc zoologique.
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