Le parasitisme (du grec παρά / para, « à côté » et σῖτος sitos, « blé, pain ») est une relation biologique symbiotique dont un des protagonistes (le parasite) tire profit (en se nourrissant, en s'abritant ou en se reproduisant) aux dépens d'un ou plusieurs spécimens d'une espèce tiers. Les parasités sont appelés hôtes. Les organismes qui ne sont pas parasites sont qualifiés de « libres ».
On trouve des parasites dans l'ensemble du monde vivant, à l'exception notable des Echinodermes. Certains groupes sont composés quasi exclusivement de parasites (exemples : les plathelminthes monogènes), bien que la plupart comportent à la fois des espèces parasites et libres (exemple : les nématodes). Les vertébrés comportent très peu d'espèces parasites, uniquement parmi les poissons : les lamproies rongent la peau de poissons pélagiques, les poissons-vampires (ou candirús) sucent le sang de gros siluridés amazoniens, certains poissons-perles (ou aurins) parasitent des holothuries. Il existe enfin un parasitisme intra-spécifique chez les baudroies abyssales (cératidés) : les mâles, minuscules, se fixent à la femelle, aux dépens de laquelle ils passent toute leur vie !
Les parasites sont parfois eux-mêmes victimes d'autres parasites, qui sont alors dits hyperparasites.
On appelle « parasitoïdes » les organismes qui, au cours de leur développement, tuent systématiquement leur hôte, ce qui les fait sortir du cadre du parasitisme au sens strict.
Jusqu'au milieu du XXe siècle, en théorie, une espèce était considérée comme "parasite" uniquement lorsque le bénéfice de la relation était manifestement unilatéral (parasitisme destructeur, voire rapidement mortel) pour l'hôte parasité. Certains parasitismes ont ensuite été considérés comme des cas particuliers de prédation (le parasite se nourrissant aux dépens de son hôte, sans « intention » de le tuer). Puis des études plus fines, faites dans une perspective plus systémique ont montré que de nombreuses formes de parasitisme étaient également « utiles » à l'hôte et/ou à son espèce ou à la biocénose; Par exemple, dans la nature, de nombreux parasites interviennent efficacement dans le rétrocontrôle de la démographie de populations dont les individus - sans parasitisme - pulluleraient rapidement, jusqu'à faire disparaître leurs ressources alimentaires), on parle d'interactions durables pour décrire les relations complexes qui unissent la plupart des couples hôte-parasite.
La plupart des parasites semblent jouer un rôle important dans la sélection naturelle et l'évolution. On parle même de co-évolution à leur égard, car la sélection naturelle favorise l'apparition constante de moyens de défense chez les hôtes ; Le parasite évolue pour continuer à pouvoir rencontrer son hôte et survivre sur ou dans l'hôte. Dans le même temps, l'hôte évolue pour ne pas rencontrer le parasite, s'en débarrasser ou s'en défendre (y compris via le système immunitaire chez l'animal, ou la production de toxines chez la plante).
Une sorte de course aux armements défensifs / offensifs existe dans la plupart des couples hôte-parasite. Si l'hôte est véritablement gagnant, le parasite disparaît.
La plupart des parasites se sont si spécialisés au cours du temps, qu'ils ne peuvent parasiter qu'une ou quelques espèces parmi les millions qui existent. Le parasitisme est un mode de vie néanmoins très courant. Certains auteurs considèrent même qu'il est pratiqué par la majorité des espèces.
Inconvénients du parasitisme :
Avantages du parasitisme :
Ce tableau résume les possibilités d'interactions, en termes d'effets, entre une espèce A et une espèce B.
Type | Association | Séparation | ||
---|---|---|---|---|
A | B | A | B | |
neutralisme | 0 | 0 | 0 | 0 |
compétition | - | - | 0 | 0 |
mutualisme | + | + | - | - |
commensalisme A vers B | + | 0 | - | 0 |
coopération | + | + | 0 | 0 |
phorésie | + | 0 | (-) | 0 |
parasitisme/prédation | + | - | - | 0 |
inquilinisme | + | (+) | - | (-) |