Pour le largage de matériel ou d'approvisionnement, le plancher de l'avion est généralement équipé de rouleaux. Dans ce cas, les matériels ou approvisionnements sont fixés sur des plates-formes, ce qui facilite leur mouvement sur le « tapis roulant » lors de leur largage. La sortie se fait, bien entendu, par l'arrière de l'avion qui est ouvert un peu avant le parachutage.
Il existe différentes techniques pour faire sortir les plates-formes de l'avion. L'avion peut, par exemple, se cabrer et l'extraction se fait alors par gravité. On peut aussi projeter à l'extérieur un parachute extracteur qui tire la charge hors du cargo. Les charges d'un même avion peuvent être reliées temporairement entre elles pour provoquer une extraction en chaîne.
À partir d'un avion C-130, il est ainsi possible de larguer par exemple soit trois jeeps, soit deux camionnettes ou deux blindés légers, soit 16 colis d'une tonne, etc. Les plates-formes sont suspendues à des parachutes de grande taille. Lors de l'arrivée au sol, un système de décrochage permet de libérer automatiquement les voilures afin que celles-ci ne fassent pas basculer la plate-forme.
Une technique spectaculaire et redoutablement efficace est le largage TFH (Très Faible Hauteur) consistant à effectuer un largage à une altitude sol de deux mètres sans parachute proprement dit mais uniquement un parachute extracteur. Les charges étant disposées sur des palettes et amorties par des cartons.
Actuellement, on peut utiliser des parachutes rectangulaires (ailes) pour effectuer un largage de matériel avec précision. L'aile est alors téléguidée par un opérateur à partir du sol.
Sauts avec ouverture commandée d'un Hercules C-130 à 25 000 pieds au-dessus du désert de l'Arizona de militaires américains lors d'un exercice |
Dans le saut à ouverture commandée, c'est le parachutiste qui déclenche l'ouverture de son parachute en tirant sur une poignée. Le parachutiste choisit donc l'altitude à laquelle il ouvre son parachute. Il en découle deux techniques : et . Actuellement, les parachutes utilisés sont du type aile car ces parachutes sont beaucoup plus manœuvrables. Le parachutage à ouverture commandée est principalement utilisé par les forces spéciales. Le largage à haute altitude permet plus de discrétion.
Les civils font de la chute libre, les militaires font de la chute opérationnelle. Cette dernière se distingue de la première par une altitude beaucoup plus haute, un saut avec matériel et souvent appareil respiratoire, l'entraînement au saut de nuit. Les appareils de vision nocturne et de navigation (GPS) ont beaucoup facilité ce type de saut.
HAHO signifie High Altitude High Opening. Le largage et l'ouverture du parachute se font à haute altitude. Le fait d'ouvrir le parachute à haute altitude permet de « planer » et d'atterrir très loin du point de largage. Ainsi, par exemple, après un saut à 8 000 m, un parachutiste peut parcourir une distance horizontale de plus de 30 km. Le largage peut même se faire à 10 000 m. À partir de 4 000 m, le parachutiste doit être équipé d'oxygène et de « vêtements chauds ». Cette technique permet de faire ce que l'on appelle de « l'infiltration sous voile ». Pendant la descente, les hommes sont reliés entre eux par radio mais ne l'emploient que si nécessaire.
HALO signifie High Altitude Low Opening. Le largage se fait à haute altitude et le parachutiste n'ouvre son parachute qu'après une longue chute libre. Cette technique permet une mise en place très discrète. Alourdis par leur matériel, les chuteurs opérationnels atteignent la vitesse de 65 m/sec (soit 234 km/h) ; ils tirent la poignée à minimum 700 m du sol ce qui donne une ouverture complète du parachute à 600 m. Cette petite marge de sécurité leur permet d'utiliser leur réserve en cas de problème d'ouverture.