Paracelse - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Le Paracelsisme

Le renouveau paracelsien

Le renouveau paracelsien (en anglais paracelsian revival) est une période qui couvre la deuxième moitié du XVIe, pendant laquelle va se produire un essor très important de l'alchimie et des doctrines de Paracelse (1493/4-1541). Elle a été découverte et nommée par l'historien de sciences américain Lynn Thorndike en 1941 dans sa monumentale History of Magic and Experimental Science (Une histoire de la magie et de la science expérimentale) en 8 volumes (1923–58). Cette époque va notamment voir la publication et la traduction en latin à la fois des œuvres de Paracelse (avec leur traduction en latin) et des textes alchimiques, comme ceux de Jean d'Espagnet, avec notamment de grands anthologies qui culminent avec de Theatrum Chemicum.

Pilier 4 : la vertu du médecin

Il insiste sur la conscience du médecin, son honnêteté, son sentiment de responsabilité, sa mission. « Je vous recommande de ne pas être âpre au gain, de mépriser le superflu et la fortune, de voir quelquefois des malades gratuitement, préférant le plaisir de la reconnaissance à celui d'un vain luxe... On ne peut point aimer la médecine sans aimer les hommes. » « Tu ne dois pas seulement regarder l'homme, mais aussi la nature et ce que cache le ciel (...). Car l'homme en est composé. » Dans ses Commentaires des Aphorismes d’Hippocrate (1527), Paracelse écrit : « Le médecin ne doit pas trop se vanter : il a un maître au-dessus de lui, et c’est le temps, qui joue avec lui comme le chat avec la souris », « Le médecin doit savoir ce que veut la nature et qu’elle est le Premier Médecin. L’homme vient ensuite. »

Culture populaire

Il a acquis également une indéniable notoriété de nos jours parmi les fanatiques de la saga Harry Potter, en étant le sujet d'une carte de Chocogrenouilles. On lui attribue également la découverte du Fourchelang, la langue des serpents, utilisée principalement par des mages noirs et donc stigmatisée comme un symbole démoniaque.

Il est l'un des héros du livre le bal des louves de Mireille Calmel.

Bibliographie

Éditions en langue allemande

  • Theophrast von Hohenheim, gen. Paracelsus, Sämtliche Werke. I. Abteilung: Medizinische, naturwissenschaftliche und philosophische Schriften, hg. von Karl Sudhoff, 14 Bände, München / Berlin 1922-1933. t. 3 [2] t. 14 [3]
  • Theophrast von Hohenheim, gen. Paracelsus, Sämtliche Werke. II. Abteilung: Theologische und religionsphilosophische Schriften, hg. von Wilhelm Matthießen, Band 1: Philosophia magna I, München 1923.
  • Theophrast von Hohenheim, gen. Paracelsus, Sämtliche Werke. II. Abteilung: Theologische und religionsphilosophische Schriften, hg. von Kurt Goldammer, 7 Bände, Stuttgart 1955-1986.

Livres traduits en français

(par ordre chronologique)

  • Archidoxe magique (Archidoxa magiae) (1524) : Les sept livres de l'archidoxe magique, Niclaus et Bussière, 1990, 99 p. [4]
  • Commentaire des aphorismes d'Hippocrate (1527), in Archidoxes de Théophraste, Dervy, 2006.
  • Herbarius (vers 1527), trad. Horts Hombourg et Charles Le Brun, Dervy, 1987.
  • Prognostication des 24 années à venir, du docteur Théophraste Paracelse (Prophéties de Paracelse, 1530 ou 1531, 1ère éd. 1536, en all. et latin), 32 fig., trad., Jean-Cyrille Godefroy, 1996, 121 p.
  • Paragranum où sont décrits les quatre piliers sur lesquels repose la médecine (1531), in Œuvres médicales choisies, PUF, 1968, p. 29-100.
  • Livre sur l'épilepsie (De caducis) (1530), in Œuvres médicales choisies, PUF, 1968, p. 103-140.
  • Liber paramirum (Livre au-dessus des merveilles, 1531, 1ère éd. 1562-1575), trad. par J. Grillot de Givry : Paracelse. Œuvres médico-chimiques ou Paradoxes. 'Liber Paramirum' I et II (1913), Milan, Archè, coll. Sebastiani, 1975, t. 1 p. 139-314, et t. 2 p. 5-307 ; Œuvres complètes. Liber paramirum, Éditions traditionnelles, 1984, 338 p. Théorie des « trois Substances » (Soufre, Mercure, Sel). Ne pas confondre avec le Textus paramiri (1520).
  • Des maladies invisibles et de leurs causes (Von den unsichtbaren Kranckheiten), 1531-1532), in Œuvres médicales choisies, trad. B. Gorceix, PUF, 1968, p. 193-259 ; J. Grillot de Givry, Paracelse. Œuvres médico-chimiques ou Paradoxes (1913), Milan, Archè, coll. Sebastiani, 1975, t. 2, p. 245-307. Sur les maladies imaginaires de la femme enceinte, sur les guérisons miraculeuses.
  • De la maladie des montagnes [des mines] et d'autres maladies semblables (1533-1534), trad. in Œuvres médicales choisies, PUF, trad. B. Gorceix, 1968, p. 141-192.
  • Le livre des nymphes, des sylphes, des pygmées, des salamandres et de tous les autres esprits (Liber de Nymphis, sylphis, pygmaeis et salamandris et de caeteris spiritibus) (1535), trad. de l'all., Nîmes, Lacour, 1998, 308 p.
  • La Grande Chirurgie (Die grosse Wundearznei) (1536), trad., Lyon, par Claude Dariot 1568, 1589 (403 p.). [5]
  • La grande astronomie, ou la philosophie des vrais sages, Philosophia Sagax. Clé de tous les mystères du grand et du petit mondes (Astronomia magna oder die ganze Philosophia sagax der grossen und kleinen Welt), 1537, 1ère éd. 1571, Francfort-sur-le-Mein), trad. (incomplète) de l'all. P. Deghaye, Dervy, 2000.
  • Le Labyrinthe des médecins errants. (Labyrinthus, medicorum errantium) (1537-1538, 1ère éd. 1955), chap. 9 : in Paracelse. De la magie, trad. Lucien Braun, Presses Universitaires de Strasbourg, 1998, p. 97-102 ; in Quatre traités de Paracelse, trad. Horts Hombourg et Charles Le Brun, Dervy, 1990.
  • Les sept défenses, réponses à quelques infamies de ses détracteurs (Defensiones septem), 1538, 1ère éd. 1955), in Œuvres médicales choisies, trad. B. Gorceix, PUF, 1968, p. 3-28. Défense de Paracelse, de la nouvelle médecine.
  • Les sept défenses (1537-1538), in Œuvres médicales, PUF, 1968.
  • La philosophie aux Athéniens (Philosophia ad Athenienses) (1541), in Archidoxes de Théophraste, Dervy, 2006.

(ouvrages non datés, par ordre alphabétique)

  • Le livre de la longue vie, in Quatre traités de Paracelse, Dervy, 1990, 187 p.
  • Le livre de la restauration, in Quatre traités de Paracelse, Dervy, 1990, 187 p. ; Ramuel, 1999.
  • Traité des vers, serpens, areignes, crapauds, cancres, signes et taches qu'on porte à la naissance, trad. Lazare Boet, in Pierre d'Abano, Traité des venins, Lyon, 1593.
  • Traité des trois essences, trad. J. Grillot de Givry, 1903, 23 p.
  • Le trésor des trésors des alchimistes (Thesaurus Thesaurorum Alchimistorum), trad. Albert Poisson, Cinq traités d'alchimie des plus grands philosophes (1890). En ligne [6]

ANTHOLOGIES :

  • Œuvres médicales choisies, trad. Bernard Gorceix, Paris, PUF, 1968, 261 p. : Les sept défenses, Paragranum où sont décrits les quatre piliers sur lesquels repose la médecine, De l'épilepsie, De la maladie des montagnes [mines] et d'autres maladies semblables, Des maladies invisibles et de leurs causes.
  • De l'alchimie, trad. Lucien Braun, Presses Universitaires de Strasbourg, 2000, 133 p.
  • De l'astrologie, trad. Lucien Braun, Presses Universitaires de Strasbourg, 2002.
  • De la magie, trad. Lucien Braun, Presses Universitaires de Strasbourg, 1998, 145 p.
  • Quatre traités de Paracelse, trad. Horst Hombourg et Charles Le Brun, Dervy, 1990 : Le Labyrinthe des médecins errants, Cinq traités de philosophie, Le livre de la restauration et de la rénovation, Le livre de la longue vie.

Livres apocryphes : le Pseudo-Paracelse

Il y a des ouvrages authentiques, des ouvrages suspects, des ouvrages apocryphes.

  • Archidoxes de Paracelse (1570-1582) : Archidoxes de Théophraste, trad., Dervy, 2006, 234 p.
  • Libellus de tinctura physicorum (1568). Trad. : Grimoires de Paracelse... De la teinture des physiciens, 1911.
  • De occulta philosophia (1570). Trad. : Grimoires de Paracelse. Des nymphes, sylphes, pygmées, salamandres et autres Etres. - Des forces de l'aimant. Le ciel des philosophes. De la philosophie occulte. - Manuel de la pierre des philosophes. De la teinture des physiciens, 1911.
  • La prophétie du Lion du Septentrion (1605) : voir Roland Edighoffer, Les Rose-Croix et la crise de la conscience européenne au XVIIe S., Paris, Dervy, 1998, p. 211-247.
  • De secretis creationis (en allemand, 1575, peut-être de M. Toxites).

Études en français

(par ordre chronologique)

  • Carl Gustav Jung, Synchronicité et Paracelsica (conférences sur Paracelse de 1929 et 1941), trad. de l'allemand par Claude Maillard et Christine Pflieger-Maillard, Albin Michel, 1988, p. 123-260 .
  • Alexandre Koyré : "Paracelse" in Mystiques, spirituels, alchimistes du XVIe siècle allemand (1953), Paris, Gallimard, 1970 .
  • Walter Pagel, Paracelse. Introduction à la médecine philosophique de la Renaissance (1958), trad. de l'anglais par Michel Deutsch, Arthaud, 1963, 405 p.
  • Albert-Marie Schmidt, Paracelse, ou la force qui va, Plon, 1967, 192 p.
  • Maurice de Gandillac, La philosophie de la Renaissance, in Histoire de la philosophie, Gallimard, « Pléiade », 1973, p. 137-156.
  • Ernst Bloch : La philosophie de la Renaissance (1974), Payot poche, 2007, 217 p. .
  • Antoine Faivre et Frédéric Tristan (éd.), Paracelse, Albin Michel, Cahiers de l'hermétisme, 1980, 280 p. .
  • Lucien Braun, Paracelse (1988), Lausanne, Lucerne - Éd. R. Coeckelberghs, 1988; puis avec préface de Roland Edighoffer, Genève, Slatkine, 1994, XIII-252 p. .
  • Jean-Pierre Fussler, Les idées éthiques, sociales et politiques de Paracelse (1493-1541) et leur fondement, Strasbourg, sans date.
Page générée en 0.155 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise