Paquebot - Définition

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Constructeurs compagnies et lignes

Chantiers navals

Britanniques et Allemands

Des ouvriers irlandais quittent les chantiers Harland & Wolff durant la construction du Titanic.

Les Britanniques et les Allemands sont ceux qui se sont le plus illustrés dans la construction navale lors de la grande époque des paquebots. En Irlande, les chantiers Harland & Wolff de Belfast se montrent particulièrement innovants et réussissent à gagner la confiance de nombreuses compagnies au premier rang desquelles vient la White Star Line. Ces chantiers gigantesques emploient une forte partie de la population de la ville et construisent coques, machines, mobilier et même dispositifs de sauvetage. Parmi les autres chantiers britanniques célèbres se trouvent Swann, Hunter Wigham Richardson, notamment constructeur du Mauretania et le chantier John Brown & Company, constructeur du Lusitania.

Les Allemands disposent pour leur part de nombreux chantiers en mer du Nord et sur la Baltique, notamment les chantiers Blohm & Voss de Hambourg et les chantiers AG Vulcan de Stettin. Fortement détruits pendant la Seconde Guerre mondiale, ces chantiers reprennent cependant une activité de construction intense.

Autres puissances maritimes

La France n'est pas en reste et bénéficie également de grands chantiers. À Saint-Nazaire, les Chantiers de Penhoët sont à l'origine du prestigieux Normandie. Après leur fusion, ils forment les chantiers de l'Atlantique, à l'origine de plusieurs paquebots de classe internationale, et ce même au début du XXIe siècle. Le pays dispose également de chantiers sur les bords de la Méditerranée.

L'Italie et les Pays-Bas disposent également de chantiers capables de construire des paquebots d'une certaine ampleur, bien que ceux-ci soient moins nombreux.

Compagnies de paquebots

Britanniques

Les compagnies britanniques sont nombreuses mais deux se distinguent particulièrement : la Cunard et la White Star Line. Toutes deux sont fondées dans les années 1830 - 1840 et se livrent une forte concurrence, alignant au début du XXe siècle les plus gros et les plus rapides navires du monde. Il faut attendre 1934 pour que, la crise aidant, les deux fusionnent sous le nom de Cunard-White Star Line, avant que la Cunard ne rachète le tout en 1947. Bien qu'elle-même ait été rachetée par le Carnival Group, ses paquebots continuent à arborer son nom. La P&O occupe également une grande part de l'activité.

D'autres compagnies britanniques s'illustrent. La Royal Mail Steam Packet Company fait office de compagnie d'État, tant ses rapports avec le gouvernement sont étroits. Au cours de son histoire, elle englobe de plus en plus de compagnies (en particulier la White Star à la fin des années 1920), devenant l'une des plus grandes compagnies au monde avant que des ennuis judiciaires ne conduisent à sa liquidation en 1931. L'Union-Castle Line dessert pour sa part l'Afrique et l'océan Indien avec une flotte non négligeable.

Allemands et Français

Cette affiche de la Norddeutscher Lloyd fait la promotion des quatre puissants paquebots qui font la renommée de la compagnie au début du XXe siècle.

L'Allemagne voit s'affronter deux compagnies rivales, la Hamburg America Line, souvent appelée HAPAG, et la Norddeutscher Lloyd. Toutes deux connaissent leur heure de gloire dans les années 1900 et 1910. Les deux guerres mondiales sont cependant autant de coups durs et les compagnies, à chaque fois contraintes de céder leurs navires aux vainqueurs, fusionnent pour former la Hapag-Lloyd.

La France est pour sa part également partagée, mais les domaines sont mieux définis. La Compagnie générale transatlantique, également connue sous le nom de « Transat » ou French Line, dessert la route de l'Atlantique Nord avec de prestigieux paquebots tels que le Normandie ou le France, tandis que la Compagnie des messageries maritimes est affectée aux colonies d'Asie et d'Afrique. La décolonisation conduit cependant à une forte baisse de rentabilité et les deux compagnies fusionnent en 1975 pour former la Compagnie générale maritime.

Autres grandes compagnies

D'autres compagnies maritimes d'importance s'illustrent dans le domaine des paquebots. Aux États-Unis, les United States Lines tentent de s'imposer sur la scène internationale mais ne parviennent pas à concurrencer leurs rivales européennes. En Italie, l'Italian Line est fondée en 1932 à la suite de la fusion de trois grandes compagnies et possède notamment le Rex et l'Andrea Doria.

Lignes principales

Atlantique Nord

La plus prestigieuse de toutes les lignes empruntées par les paquebots est la ligne transatlantique. Elle représente en effet une grande part de la clientèle, qui embarque dans les ports de Liverpool, Southampton, Hambourg, Cherbourg ou encore Cobh pour gagner les États-Unis. La prospérité de cette ligne vient donc également en grande partie de la migration vers le nouveau continent. Le besoin de vitesse se répercute également sur les navires et le prestigieux Ruban bleu récompense la traversée la plus rapide, bien que cela ne soit pas sans danger. Nombre de naufrages touchent en effet cette route, le plus célèbre étant celui du Titanic en 1912 : abordages entre navires, tempêtes et glaces sont en effet monnaie courante dans l'Atlantique Nord.

Cette ligne est la destination privilégiée des grandes compagnies et le théâtre des grandes compétitions : la Cunard, la White Star, la Norddeutscher Lloyd, la HAPAG et la Compagnie générale transatlantique s'y livrent une concurrence acharnée, parfois au détriment de la sécurité. Ce prestige s'illustre également par la présence sur cette route de douze des quatorze paquebots à quatre cheminées jamais construits.

Atlantique Sud

L'Asturias au large du Brésil.

L'Atlantique Sud est également un océan fort fréquenté par les navires à destination d'Amérique du Sud, mais aussi d'Afrique et parfois d'Océanie. La White Star Line dispose ainsi certains de ses navires sur la ligne Liverpool - Le Cap - Sydney, notamment le Suevic, qui a la particularité d'être coupé en deux en 1907 et de se voir construire une nouvelle proue. Cependant, ces lignes permettent également aux compagnies espagnoles et italiennes de s'illustrer.

L'Atlantique Sud ne connaît pas les fortes concurrences du Nord et les vitesses y sont moins élevées. On y compte de fait moins de naufrages. Des navires réussissent cependant à y devenir célèbres, notamment le Cap Arcona qui se distingue par son luxe, ou le Pasteur, dernier navire des Messageries maritimes

Si la décolonisation et l'avènement de l'avion touchent fortement les paquebots de ligne de cette région, l'Atlantique Sud connaît une nouvelle vie avec les croisières. Les Antilles et le canal de Panamá sont en effet devenues une destination très prisée des paquebots de croisière.

Méditerranée

Le Carpathia desservait la Méditerranée et l'Atlantique Nord.

La mer Méditerranée est très fréquentée par les paquebots. De nombreuses compagnies profitent en effet de la migration venant du sud de l'Italie et des Balkans pour installer une ligne allant de la Méditerranée aux États-Unis. Le Carpathia, venu au secours du Titanic lors de son naufrage, desservait ainsi Gibraltar, Gênes et Trieste. De même, les paquebots italiens sillonnent la Méditerranée avant de s'engager dans l'Atlantique Nord. L'ouverture du canal de Suez bénéficie également à la Méditerranée qui devient souvent un passage obligé vers l'Asie.

Cependant, c'est dans le domaine des croisières que la Méditerranée s'illustre. Le tourisme à destination de l'Égypte prend en effet son essor dès le début du XIXe siècle : les gens de milieux aisés aiment naviguer sur le Nil et visiter les sites archéologiques. De même, les croisières le long des côtes italiennes séduisent particulièrement et les paquebots font escale le long de côtes dans les grandes villes d'art que sont Rome, Venise ou bien Pise. La mode persiste et, au début du XXIe siècle, la Méditerranée reste une destination privilégiée des organisateurs de croisières.

Océan Indien et Extrême Orient

La colonisation rend l'Asie particulièrement attractive pour les compagnies maritimes. Nombreux sont en effet les fonctionnaires et militaires qui doivent s'y rendre. Dès les années 1840, la P&O organise des voyages à destination de Calcutta via l'isthme de Suez, le canal n'ayant pas encore été construit. Les parcours sur ces itinéraires à destination de l'Inde, de l'Asie du Sud-Est et du Japon sont longs (plusieurs mois), et ponctués d'escales.

La Compagnie des messageries maritimes se montre très présente sur les lignes asiatiques, notamment dans les années 1930 avec la série des « nautonaphtes » (navires à moteur) dont le plus célèbre est le Félix Roussel qui accorde une grande place aux dortoirs dédiés aux permissionnaires. De même, La Marseillaise mis en service en 1949, est le fleuron de leur flotte mais souffre également des débuts de la décolonisation. Avec la baisse de la demande et l'avènement du transport aérien, ces navires deviennent inutiles.

Autres lignes

D'autres lignes sont également desservies avec moins d'ampleur. L'océan Pacifique est ainsi exploité par des compagnies, notamment pour aider à l'immigration chinoise. Les mers arctiques sont également assez prisées dans le cadre de croisières, et ce dès les années 1950. Les croisières vers le Groenland émerge également à la fin du XXe siècle.

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