Panaris - Définition

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Introduction

Exemple de mal blanc

Le panaris (du latin panaricium), est un terme général employé pour désigner « toutes les inflammations aiguës (des parties molles) des doigts, quelles que soient leur nature, leur étendue et leur profondeur ».

Le mal blanc désigne une infection aiguë du doigt, le plus souvent par un staphylocoque doré à l'occasion d'une blessure, avec formation de pus sous l'ongle.

Évolution en 3 stades

  • 1er stade : Stade inflammatoire (pas de fièvre, mais rougeur, sensation de chaleur et oedème) avec douleur au toucher, mais sans douleur nocturne. A ce stade, l'infection est facilement réversible (spontanément ou suite à un traitement). Ce stade peut en quelques heures évoluer vers une seconde phase, plus grave.
  • Second stade, dit « Stade de collection ». Les symptômes sont les mêmes que dans le 1er stade, mais nettement plus marqués. La douleur devient forte et pulsatile (rythmique, suivant le rythme du pouls), et la production de pus est palpable. Des ganglions enflés apparaissent en amont (d’abord épitrochléen puis éventuellement axillaire), avec lymphangite. La fièvre peut atteindre 38°C, avec rarement une leucocytose. À ce stade l'infection n'est plus spontanément réversible. Il faut une petite intervention chirurgicale pour évacuer la collection (le pus) et éviter le passage au 3ème stade.
  • Troisième stade (dit « de complication ») ; caractérisé par une extension de l'inflammation aux tissus voisins, dont éventuellement
- à la peau (fistulisation) et/ou aux tissus celluleux de la main et/ou des doigts
- à une articulation (arthrite caractérisée par une douleur spontanée quand l'articulation est mobilisée) et/ou
- à un ou plusieurs tendon(s), avec éventuelle nécrose du tendon paralysant le doigt
- aux tissus osseux (ostéite qui nécessite une radiographie pour être diagnostiquée avec certitude).
- aux gaines synoviales

Étiologie

Les germes pathogènes sources de panaris sont généralement inoculés par une piqûre ou une griffure et il s'agit le plus souvent de bactéries commensales de la peau. Sinon elles sont d’origine exogène, introduite par l'épine ou une morsure par exemple (Pasteurella spp., streptocoque viridans de la bouche ou de la mâchoire). Le risque de panaris est ainsi très élevé chez les personnes se rongeant les ongles de manière régulière.

- Dans trois cas sur quatre, une seule bactérie est impliquée, mais dans un cas sur quatre il y a co-infection par plusieurs germes.
- Un staphylocoque doré est responsable dans 65% des cas (près de deux cas sur trois).
- Des streptocoques béta-hémolytiques sécrétant des toxines et détruisant rapidement les tissus sont en cause dans 15% des cas.
- Des streptocoques viridans et des entérobactéries sont responsables dans 12% des cas (Escherichia coli, Proteus spp...).

Pour bien traiter l'infection, le médecin et le malade doivent chercher à répondre à 3 questions :
1) Pourquoi cette infection à cet endroit et à ce moment (y a-t-il un facteur favorisant tel qu'une micro-blessure, une attrition tissulaire ou un état pathologique préalables ?) ?
2) Modalités d'infection : y a-t-il eu piqûre, par une aiguille ou une épine par exemple ?
3) Localisation, extension et fréquence ? Si l'infection est à répétition (et/ou accompagnée de phlegmons), le patient est-il toxicomane ou touché par un problème de diabète, d'éthylisme ou suit-il un traitement immunosuppresseur (corticoïdes, anti-inflammatoires non stéroïdiens). Est-il victime du SIDA ou pourrait-il être victime d'un cancer ?

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