Palanquin - Définition

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En Inde

Le doli (transcrit de l'hindi sous la forme dhooly ou dhoolie) est une sorte de plate-forme ou de lit, suspendu par les quatre coins à une perche de bambou. Deux ou quatre hommes la portent. Pendant le British Radj, l'Empire britannique en Inde, des porteurs de doli étaient utilisés pour évacuer les blessés du champ de bataille et les emmener.

De nos jours, il est possible de louer des palanquins dans de nombreuses régions de l'Inde, pour transporter les clients en haut de colines abruptes ; ceci est ainsi le cas pour le pèlerinage hindouiste d'Amarnath, au Cachemire.

En Corée

Gama coréen

En Corée, la famille royale et l'aristocratie se déplacent dans des palanquins très ornés appelés gama. Il existait 6 types de gama, correspondant chacun à un « grade » différent dans l'administration.

Lors des mariages traditionnels, les fiancés se rendaient à la cérémonie chacun de son côté, dans des gama différents. À cause des difficultés présentées par le caractère montagneux de la péninsule coréenne, ainsi que de l'absence de routes pavées, les gama étaient préférés aux véhicules à roues.

Au Japon

Intérieur d'un luxueux norimono, datant d'une période comprise entre 1800 et 1868
Vue générale du même norimono, mettant en évidence l'importance de la poutre dans le statut du norimono

Le norimono est la version japonaise du palanquin. Utilisé par les personnages importants et riches, tel que les daimyō, il fut en usage au Japon pendant l'ère Edo.

Les norimono pouvaient être très richement décorés. Les gens aisés, mais ne pouvant malgré tout accéder au coûteux norimono, utilisaient un kago, sorte de logette de bambou tressé, qui était en quelque sorte un palanquin réduit à sa plus simple expression. Sur des chemins difficiles, le kago présentait l'avantage d'être beaucoup plus léger et plus maniable.

Si les plus beaux norimono se distinguent très facilement d'un kago, il existe cependant de nombreuses variétés intermédiaires. Cependant, un norimono se distinguait toujours par sa poutre porteuse, toujours de section carrée, et creuse, car formée en fait de quatre fines planches. Il y avait deux raisons à cela :

  • d'une part, la structure creuse de la poutre permettait de la rendre beaucoup plus légère qu'il n'y paraissait ;
  • d'autre part, la hauteur de cette poutre indiquait le rang de son occupant. Il était donc important que la qualité de l'occupant et la hauteur de la poutre soient en accord, sous peine de se retrouver en infraction avec la loi régissant la hauteur des poutres de norimono. Il faut noter cependant que cette loi sur la hauteur des poutres ne s'appliquait qu'aux hommes, et que les femmes étaient donc libres d'adopter la hauteur de poutre qu'elles désiraient.

Un norimono de qualité était généralement construit en bois, et non en bambou tressé, et était entièrement fermé, comportant des portes dont les ouvertures étroites laissaient filtrer la lumière et permettait à l'occupant de distinguer les lieux qu'il traversait, sans qu'aucun regard indiscret ne puisse se glisser à l'intérieur.

Selon le rang et les moyens de son occupant, un norimono pouvait faire appel à deux, quatre ou huit porteurs, voire plus.

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