Palais de Westminster - Définition

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Culture et tourisme

Le Parlement de Londres, Claude Monet
National Gallery of Art, Washington D.C.

L’extérieur du palais de Westminster, en particulier la tour de l’Horloge, est l’une des attractions touristiques les plus visitées de Londres. L’UNESCO, reconnaissant la grande valeur historique et culturelle de l’édifice, l’a inscrit en 1987 au patrimoine mondial de l’humanité, de même que l’abbaye de Westminster. Le palais est aussi un monument classé de grade I au Royaume-Uni. Il est impossible de visiter l’intérieur du bâtiment à volonté, mais plusieurs options peuvent néanmoins s’offrir :

  • Les personnes résidant au Royaume-Uni peuvent demander à l’avance au parlementaire qui les représente des tickets pour assister aux débats de l’une des deux chambres depuis les « galeries publiques » prévues à cet effet. Il est aussi possible, à la fois pour les résidents du pays et les visiteurs étrangers, de faire la queue le jour même, sans toutefois avoir la garantie d’obtenir une place. Seule une très petite partie de l’intérieur du palais peut alors se visiter. Chaque chambre peut en outre exclure les personnes étrangères au débat si elle désire siéger en privé.
  • Les résidents du Royaume-Uni ou les institutions éducatives britanniques peuvent solliciter un député ou un Lord en vue de bénéficier d’une visite guidée du Parlement au cours des séances. Ce système a été temporairement suspendu pour les visiteurs étrangers.
  • Des visites guidées ouvertes à tous sont proposées pendant les deux mois de l’été au cours desquels le Parlement ne siège pas. Il est recommandé de réserver à l’avance (voir ici).

Sécurité

Le Gentleman Usher of the Black Rod est chargé de la sécurité de la Chambre des Lords, tandis que ce rôle revient au Sergeant at Arms pour la Chambre des communes. Ces deux fonctions sont cependant surtout honorifiques. Les véritables services de sécurité sont sous les ordres de la division de la police métropolitaine londonienne affectée au palais de Westminster.

L'assassinat du Premier ministre Spencer Perceval en 1812, à l'entrée de la Chambre des communes.

L’une des plus célèbres atteintes à la sécurité du palais fut la Conspiration des poudres de 1605. Ce complot, préparé par des catholiques fanatiques, avait pour objet de provoquer une explosion au cours de la cérémonie d'ouverture du Parlement et d’éliminer ainsi le roi protestant Jacques Ier, sa famille et une bonne partie de l’aristocratie. Le projet fut néanmoins découvert à temps lorsqu’un Lord de confession catholique annonça avoir reçu une lettre anonyme l’enjoignant de ne pas se rendre à la cérémonie. Les autorités procédèrent à une fouille du palais, découvrirent la poudre et purent arrêter l’un des conspirateurs, Guy Fawkes. Les conjurés retrouvés furent traduits en justice lors d’un procès pour haute trahison qui se tint précisément à Westminster Hall, avant d’être pendus et écartelés. Depuis cette époque, il est de tradition que la garde du palais inspecte les caves avant chaque cérémonie d’ouverture du Parlement.

L’ancien palais de Westminster fut également le théâtre de l’assassinat d’un Premier ministre en 1812 : alors qu’il se rendait à la Chambre des Communes pour y répondre aux questions des parlementaires, Spencer Perceval fut abattu par un certain John Bellingham. Il reste à ce jour le seul Premier ministre britannique à avoir succombé à un meurtre.

En 1979, Airey Neave, un politicien conservateur de premier plan, fut tué par l’explosion de son véhicule alors qu’il sortait du nouveau parking du palais. L’attentat fut revendiqué par l’Armée républicaine irlandaise provisoire. Malgré l’apaisement des tensions en Irlande du Nord, la menace potentielle qu’un camion rempli d’explosifs puisse être introduit dans l’enceinte du bâtiment a conduit les autorités à ériger plusieurs blocs de béton sur la voie en 2003.

Le palais a par ailleurs été le lieu d’un certain nombre d’actes aux motivations politiques. En 1970, par exemple, des membres du public lancèrent des bombes de gaz lacrymogène au beau milieu de la Chambre des Communes en guise de protestation contre les conditions en Irlande du Nord. Du fumier y fut jeté en 1978 pour les mêmes raisons. La préoccupation des autorités face à ce type d’actions conduisit à la construction d’un écran de verre séparant les députés du public en 2004.

Cette barrière ne couvrait cependant pas les trois rangées du public situées le plus en avant, et que l'on appelle la « Galerie des visiteurs de marque » (Distinguished Strangers' Gallery). En mai 2004, des militants du groupe Fathers 4 Justice (« Pères pour la Justice ») perturbèrent l’activité de la chambre basse en y faisant irruption et en lançant à Tony Blair deux préservatifs remplis de farine teinte en mauve, dont un toucha sa cible. Malgré cet incident, le public continue à avoir accès aux galeries.

Depuis le 1er août 2005, une autorisation préalable de la police métropolitaine est par ailleurs obligatoire pour l'organisation de toute manifestation dans un rayon d'un kilomètre autour du palais.

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