Ouvéa | |
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Administration | |
Pays | France |
Collectivité | Nouvelle-Calédonie |
Province | Province des îles Loyauté |
Aire coutumière | Iaai |
Code commune | 98820 |
Code postal | 98814 |
Maire Mandat en cours | Maurice Tillewa 2008-2014 |
Démographie | |
Population | 3 392 hab. |
Densité | 26 hab./km2 |
Ethnie | Kanaks : 97,8 % Européens : 0,8 % Polynésiens : 0,3 % Autres : 1,1 % |
Géographie | |
Coordonnées | |
Altitudes | mini. 0 m — maxi. 42 m |
Superficie | 132,1 km2 |
Ouvéa est une île de l'océan Pacifique, la plus septentrionale de l'archipel des îles Loyauté, au nord-est de la Grande-Terre de la Nouvelle-Calédonie.
Ouvéa est bordée à l'ouest par un large lagon et une plage de 25 km de long. Un groupe d'îlots, les Pléïades, prolongent les terres au nord et au sud. L'atoll est constitué de deux parties, une au sud et l'autre au nord, jointes par un isthme étroit. Les deux parties sont aujourd'hui reliées par le pont de Mouli. L'île est souvent présenté comme l'un des plus beaux atolls du Pacifique, mais ce n'est pas à proprement parler un atoll en raison de son relief,
Ouvéa est également une commune dont le centre administratif et démographique est Fayahoué au centre de l'île. Le district de la partie nord est Saint-Joseph.
Deux langues sont parlées à Ouvéa, le Iaai et l'ouvéa occidental (ou Faga-uvea). Cette dernière est une langue polynésienne, nettement distincte des autres langues de Nouvelle-Calédonie (même si elle fait partie de la même famille des langues austronésiennes). Elle est en effet proche des langues parlées à Wallis-et-Futuna.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1961 | 1967 | Jules Wadigat | ||
1967 | 1971 | Luc MINDIA | ||
1971 | 1977 | Laurent Ihmeling | ||
1977 | 1983 | Malaki Capoa | LKS | |
1984 | 1989 | Ohwan Hossea | FI puis FLNKS-FULK | |
1989 | 1990 | Cyriaque Alosio | FLNKS-UC | |
1990 | 1995 | Cyriaque Alosio | FLNKS-UC | |
1995 | 2001 | Cyriaque Alosio | FLNKS-UC | |
2001 | 2008 | Boniface Ounou | FLNKS-UNI-Palika | |
2008 | 2014 | Maurice Tillewa | FLNKS-UC | |
Le 22 avril 1988, des indépendantistes kanaks du FLNKS attaquèrent le poste de gendarmerie de Fayaoué, tuant trois gendarmes par balle. Un quatrième grièvement blessé par un coup de tamiok mourra le 24 avril. Les indépendantistes prirent en otage vingt-sept gendarmes qui furent emmenés dans une grotte près de Gossanah. Le 5 mai 1988, trois jours avant le second tour des élections présidentielles, cette prise d'otages se termina par un affrontement violent. Les forces de l'ordre donnèrent l'assaut sur ordre des autorités françaises.
Un total de dix-neuf preneurs d'otages et deux militaires furent tués, lors de l'assaut qui dura plusieurs heures selon la version officielle de l'armée. Contrairement à cette version, plusieurs enquêtes journalistiques affirment que la plupart des otages et des ravisseurs sont sortis vivants de la grotte et que l'armée française aurait participé à des exécutions pour venger les gendarmes tués. Cette enquête n'a jamais été dévoilée officiellement, car les accords de Nouméa prévoyaient l'amnistie des responsables, Kanaks et militaires. Sur les dix-neuf preneurs d'otages, douze avaient une balle dans la tête. En 2008, Michel Rocard déclarera avoir été au courant qu'« il y a eu des blessés kanaks et deux de ces blessés ont été achevés à coups de bottes par des militaires français, dont un officier ». Mathieu Kassovitz prépare une adaptation au cinéma de cet épisode noir de la présidence de François Mitterrand, L'Ordre et la Morale.