Ours - Définition

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Territoire

Territoire adapté à l'ours, peint par Ivan Chichkine en 1886.

L'ours a besoin d'un vaste territoire à haut degré de naturalité. Ce type de milieu devient de plus en plus rare en Europe et régresse en Sibérie et en Amérique du Nord. Dans les forêts secondaires proches de zones urbaines ou de zones d'agriculture, même extensive, l'ours est sans cesse effrayé ou chassé. Les parcs nationaux lui convenant en Europe sont rares.

Les ours vivent dans les continents d'Europe, d'Amérique du Nord, d'Amérique du Sud et en Asie.

Amérique et Asie

Ours noir à Whistler, Colombie Britannique, Canada

L'occupation par les ours bruns du continent américain et leur différenciation en Kodiak et Grizzli est très récente. La séparation d'avec les ours des régions tropicales est plus ancienne, l'ours à lunette d'Amérique du Sud étant le plus éloigné génétiquement. L'ours brun reste encore assez abondant en Sibérie (120 000 animaux dans les années 2000) et en Amérique du Nord (environ 50 000), surtout en Alaska et au Canada, sous la forme dite de l'ours grizzly, qui n'est qu'une forme géante de l'ours brun). Plus au sud, des populations se rencontrent au Proche-Orient, dans l'Himalaya, au Japon (environ 3 000 animaux sur l'île d'Hokkaido) et dans l'Ouest des États-Unis. Les indiens d'Amérique du Nord qui portaient des crêtes iroquoises, se raidissaient les cheveux avec de la graisse d'ours ou de l'huile de noix pour les rassembler en une sorte de corne.

Europe

Sans avoir de dates précises, on peut signaler la présence d'un ours "domestique" -dont les dents présentent des indices de liens- en grotte à Sassenage (Isère).

Une cause du déclin de l'ours en Europe a été celui de son habitat, qui s'est accéléré au XVIIe siècle puis XIXe siècle ; dans son encyclopédie, Les Merveilles de la nature, parue en 1868, Alfred Brehm a écrit : « Les beaux temps de l'ours sont passés. L'espèce ne peut plus demeurer que dans les lieux que l'homme n'a pas encore envahis. (...) L'extension toujours croissante de l'homme sur la terre chasse l'ours et finira par le détruire complètement dans l'Europe centrale et méridionale ». Aujourd'hui leur territoire s'est considérablement réduit, du moins en Europe de l'Ouest avec quelques uns dans les Pyrénées, une centaine en Espagne, en Italie dans les Abruzzes et une trentaine en Autriche. Il est encore relativement nombreux dans les forêts de Scandinavie, les Carpates, les Balkans et la Russie d'Europe (la population de ces quatre régions regroupe environ 12000 animaux, soit l'essentiel de la population européenne.).

En France, le Parc national des Pyrénées n'a pas été créé sur un territoire vraiment idéal pour les ours, mais là où les promoteurs, bergers et forestiers ont jugé qu'il serait le moins gênant pour eux. Aucune population viable d'ours ne s'y est donc jamais spontanément et durablement installée.
Dans les Pyrénées françaises la dernière ourse de souche, Cannelle a été abattue par un chasseur en 2004, ce qui a provoqué une vague de protestations et d'indignation de la part d'associations de protection de la nature et de défense des animaux (SEPANSO-Béarn, FIEP Groupe Ours Pyrénées, Nature Midi-Pyrénées, SNPN, ASPAS, One Voice, FNE, 30 Millions d'Amis, Fondation assistance aux animaux, Fondation Brigitte Bardot, SPA, WWF, Pays de l'Ours - Adet, Ferus). Alors que la lignée pyrénéenne était condamnée, cinq ours en provenance de Slovénie ont été relâchés en 2006, soulevant une controverse notamment chez les bergers et les éleveurs. La première ourse introduite, Palouma, a été retrouvée morte en août 2006 au bas d'une barre rocheuse à 2100 m d'altitude. La deuxième ourse introduite, Franska, a été percutée mortellement par une voiture le 9 août 2007. Bien que les sondages montrent qu'une large majorité de la population est favorable au maintien d'une population ursine en France, l'espèce est toujours au bord de l'extinction dans ce pays qui abritait encore une centaine d'ours au début du XXe siècle  ; dans les Alpes françaises, le dernier ours avait toutefois été abattu à la veille de 1914-18.

En Roumanie, des sociétés de chasse offrent la possibilité d'abattre un ours pour un peu plus d'un millier d'euros au cours de « safaris » controversés par les militants de la cause animale qui arguent que même quand un ours a un comportement familier (par ce qu'il s'est habitué à l'homme par exemple), on peut l'effaroucher ou le capturer sans le stress occasionné par les battues ou les chasses traditionnelles. Un nouveau tourisme naturaliste d'observation du loup, de l'ours, du lynx ou du castor se développe, mais qui n'a pas assez de reconnaissance pour induire une véritable protection des habitats de ces espèces.

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