Orthophoniste - Définition

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Introduction

Orthophoniste
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Appellation(s) Orthophoniste (France et Canada), Logopède (Belgique), Logopédiste (Suisse).

Un orthophoniste (ortho : correct, phonè : voix) en France ou au Canada, aussi appelé logopède (logos : parole, paideia : éducation) en Belgique ou logopédiste en Suisse, est un praticien paramédical, thérapeute des troubles de la communication liés à la voix, à la parole et au langage oral et écrit. Ses compétences peuvent être aussi sollicitées en matière de déglutition et de motricité bucco-faciale.

Pour leur part, les pays anglo-saxons utilisent le terme de "speech and language therapist", ou encore "speech and language pathologist" souvent abrégés SLT et SLP.

En Amérique du Nord, la thérapie des troubles de la communication liés à l'audition est effectuée par l'audiologiste.

Histoire

L'orthophonie serait née de la nécessité de prendre en charge les enfants opérés de « becs-de-lièvre ». Très vite, il a suscité de nombreuses interrogations pour les troubles de l'articulation et de la parole auquel s'est élargi l'intérêt pour comprendre comment fonctionne la voix humaine, du langage oral et écrit, puis des techniques de la communication.

Le statut d'orthophoniste en France est reconnu officiellement depuis 1964.

Cadre de travail

Les orthophonistes exercent à titre indépendant ou salarié dans différentes structures :

  • en cabinet et éventuellement à domicile ;
  • dans les établissements de soins ou d'éducation spécialisés ;
  • dans les consultations pédiatriques ou médico-psychologiques ;
  • dans les hôpitaux et centres de rééducation médicalisés ;
  • dans les maisons de retraite, etc.

L'intervention s'articule toujours en deux temps : une phase d'évaluation (bilan prescrit par un médecin), puis une phase de rééducation (traitement proprement dit). L'orthophoniste peut également guider les parents d'un jeune enfant, avant qu'il n'ait atteint l'âge minimum pour suivre une rééducation, il peut par exemple participer au diagnostic de surdité d'un bébé et accompagner la famille dans ses décisions.

L'orthophonie s'appuie sur des stratégies rééducatives (qui visent à contrôler et/ou stimuler la fonction déficiente), mais aussi palliatives quand une récupération rapide n'est pas envisageable (ex : cahiers de communication, moyens informatiques dans les paralysies sévères). Ce travail s'envisage dans la durée (mois voire années) ; il ne sera rendu possible que par une relation de qualité et une motivation suffisante du patient et/ou de l'entourage familial.

La variété des pathologies comme la vitesse d'évolution des connaissances rendent indispensable la formation continue des orthophonistes-logopèdes. Mais ces difficultés entraînent aussi des formes de spécialisation, notamment en ce qui concerne la prise en charge des handicaps les plus sévères.

Champs d'intervention

Les troubles concernés apparaissent à des âges divers, et sont causés par des facteurs d'ordre organique (atteintes ou dysfonctions sensorielles, motrices, neurologiques), ou d'ordre psycho-social (difficultés de développement plus ou moins marquées, carences socio-culturelles).

En fonction de sa législation nationale et de son type d'exercice, l'orthophoniste interviendra dans une part variable des pathologies suivantes :

  • les troubles du langage oral chez l'enfant (troubles articulatoires, retards de langage et de parole, souvent plus ou moins associés), ainsi que la dysphasie atteinte plus rare, sévère du langage ;
  • les troubles du langage écrit, tels que la dyslexie, la dysorthographie et la dysgraphie ;
  • les troubles du raisonnement logico-mathématique ;
  • les troubles secondaires à une déficience sensorielle (démutisation des enfants sourds, éducation à la lecture labiale, optimisation des aides que sont les prothèses auditives ou implants cochléaires) ;
  • les troubles secondaires aux maladies génétiques, causant des atteintes mentales et neuro-motrices (ex : trisomie 21,Syndrome de l'X fragile) ;
  • les troubles secondaires aux atteintes neurologiques en période anté et péri-natale (ex : infirmité motrice cérébrale ou IMC) ;
  • les troubles secondaires aux troubles envahissants du développement (ex : autisme) ;
  • les troubles secondaires aux malformations congénitales de la face(ex : fente vélo-labio-palatine) ;
  • l'aphasie, la dysphagie et la dysarthrie, causées par diverses maladies neurologiques, avec défaillance du système nerveux périphérique et/ou central (SNC) ;
  • le bégaiement, trouble de la fluence ;
  • la dysphonie et la dysodie, causées par l'atteinte organique ou fonctionnelle du larynx ;
  • l'éducation à la voix oesophagienne ou trachéo-oesphagienne dans les séquelles de chirurgie laryngée ;
  • les troubles dans le cadre d'un traitement interceptif d'orthodontie ( respiration-déglutition-phonation)
  • les troubles causés par les séquelles traumatiques ou chirurgicales dans la région bucco-faciale ;
  • les troubles causés par une dégénérescence des structures cérébrales (maladie d'Alzheimer, maladie de Parkinson, Sclérose en plaques, sclérose latérale amyotrophique) ;
  • la rééducation tubaire.
  • la stimulation cognitive
  • le maintien des fonctions de communication et de la mémoire chez des personnes atteintes de maladies dégénératives type Alzheimer
  • le maintien des fonctions de communication, des fonctions d'alimentation et des fonctions respiratoires chez des personnes atteintes de la Maladie de Parkinson.
  • les troubles de la communication chez les personnes présentant une aphasie
  • l'éducation à la communication et au langage chez des enfants atteints de maladies chromosomiques ou génétiques ex : trisomie 21.

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