Orgasme - Définition

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L’orgasme masculin

L’orgasme pénien

L’orgasme pénien (du pénis) se caractérise par des contractions rapides et rythmiques de la prostate, de l’urètre et des muscles à la base du pénis. Ces contractions expulsent le sperme par le méat urétral du pénis (l’éjaculation). Ce processus dure de 3 à 10 secondes [réf. souhaitée] et est accompagné habituellement d'une sensation de plaisir intense.

L’orgasme prostatique

Il existe un autre type d'orgasme chez l'homme:l'orgasme prostatique obtenu par massage de la prostate.

L'orgasme et l'éjaculation

Les hommes peuvent avoir des orgasmes avant la maturité sexuelle, mais ils n’éjaculent pas. Il est aussi possible pour l’homme adulte d’avoir un orgasme sans éjaculer (par exemple lorsqu’il a déjà éjaculé plusieurs fois), on parle alors d’étreinte réservée, et d’éjaculer sans orgasme (ce qui peut être le cas pour les éjaculateurs précoces notamment) [réf. souhaitée].

Ces orgasmes non éjaculatoires ont une qualité différente de l'orgasme issu de la stimulation directe du pénis [réf. souhaitée].

La capacité de ressentir un orgasme sans éjaculer peut aussi résulter d’un entraînement. En s'entraînant à reculer le plus longtemps possible leur éjaculation tout en s'approchant le plus possible du pic orgasmique, certains hommes parviennent à vivre un orgasme sans éjaculation. Cet orgasme est souvent plus fort qu'un orgasme avec éjaculation mais pas nécessairement. Il peut aussi durer jusqu’à plusieurs minutes.

[réf. nécessaire]

Contrôle de l'orgasme

Une idée fausse très répandue veut que certaines pratiques tantriques permettent aux hommes qui le souhaitent de parvenir à se contrôler. Ce sont des techniques sexologiques utilisées par des animateurs de stages peu scrupuleux, sans rapport avec le tantrisme traditionnel.

[réf. nécessaire]

L'acte sexuel étant très lié à des mécanismes émotionnels inconscients liés à la valeur personnelle, à la capacité d'être quelqu'un d'intéressant, etc., il est recommandé aux hommes et femmes qui pratiquent cette technique de prévenir leurs partenaires afin d’éviter chez lui ou elle un sentiment de frustration lié à ce qui pourrait être interprété comme une incapacité à faire réellement orgasmer le partenaire.

L’orgasme féminin

De manière générale, quand une femme approche de l’orgasme, le clitoris en érection se retire sous le prépuce clitoridien, et les petites lèvres enflent, deviennent plus foncées et plus sensibles. Lorsque l’orgasme est imminent, le vagin diminue de volume, environ 30%, et se gorge de sang. Les muscles de l’utérus se contractent.

Au moment même de l’orgasme, l’utérus, le vagin et les muscles du bassin subissent une série de contractions musculaires. La lubrification naturelle du vagin est alors intense.

Après l'orgasme, l’afflux de sang disparait, ce qui fait que le clitoris sort du prépuce et reprend sa taille normale, en moins de 10 minutes.

[réf. nécessaire]

L’origine physiologique de l’orgasme

L’origine de l'orgasme féminin a suscité de nombreuses études, théories et mythes.

Dans la théorie classique initiée par Freud on distingue deux types d'orgasmes chez la femme. Le premier chronologiquement serait l’orgasme clitoridien considéré comme basique ou infantile, le second, l’orgasme vaginal nécessiterait un apprentissage pour les femmes et serait selon Freud « l'orgasme de la femme mature ».

Avis divergeant des études modernes

Les études modernes ont remis en question la théorie classique. Dans cette quantité de sources se dégage de plus en plus le rôle prépondérant du clitoris. En ce qui concerne la place du vagin dans la génération du plaisir sexuel féminin, les avis sont divergents.

Certains psychiatres, comme Philippe Brenot, assurent qu'il n'existe qu'un seul organe du plaisir sexuel chez la femme, le clitoris, et un seul type d'orgasme féminin. Cet orgasme survient par stimulation directe ou indirecte du clitoris.

Ainsi, selon Masters et Johnson, l’orgasme obtenu lors du coït n’a pour origine qu’une stimulation indirecte du clitoris (Il existerait donc une sorte d'unité mécanique fonctionnelle vagino-labio-préputio-glandienne transmettant et transformant les mouvements de va-et-vient du pénis en frottement du capuchon et du prépuce sur le gland clitoridien rétracté). Cette théorie s’appuie sur le nombre important de leurs observations : ils ont observé et mesuré environ 10 000 réponses sexuelles. Mais aussi sur les recherches faites sur l’autostimulation féminine ainsi que chez les femmes n'utilisant pratiquement jamais la stimulation vaginale de façon privilégiée lors de technique d'autostimulation.

Selon d'autres découvertes concernant le clitoris faites par le sexologue Andrée Matteau, l'orgasme dit « vaginal » met toujours en œuvre le clitoris par l'intermédiaire de ses branches profondes qui encadrent les parois du vagin. La distinction entre orgasme vaginal et orgasme clitoridien n'aurait donc plus lieu d'être, même si les composantes psychologiques, affectives, physiologiques, anatomiques s'entremêlent tellement dans ce domaine qu'il est difficile d'isoler une zone ou un organe dans ce mécanisme. Ce fameux point G n'est en fait que la partie interne de la structure clitoridienne, explique Andrée Matteau, sexologue :

«  La partie extérieure et visible du clitoris, c'est cette petite perle que tout le monde peut identifier. Mais cette structure comporte également des nerfs qui aboutissent à l'intérieur du vagin, comme des pattes qui se rejoignent dans ces éponges que le docteur Grafenberg a bien vaniteusement appelé le point G. Certaines femmes peuvent effectivement ressentir un grand plaisir de la stimulation de ces éponges qui sont fortement innervées. Elles peuvent les repérer par exploration manuelle et s'en servir lors de la pénétration pour amplifier les sensations. Mais de là à prétendre que le point G procure l'ultime jouissance… »

Ainsi, il n'y aurait qu'un seul et unique type d'orgasme féminin. Un extrait d'une enquête de F. Magazine, préfacé de Marie Cardinal en 1980, illustre parfaitement ce point de vue :

« La théorie psychanalytique a créé une séparation nette et sans appel entre deux orgasmes qu'elle veut étrangers l'un à l'autre. L'un symbolise la normalité, l'autre l'immaturité. Or, tout ceci est faux. Malgré les travaux récents et l'importance de la sexologie dans les médias, la confusion reste maintenue. En effet, il n'existe aucune différence entre un orgasme obtenu par une stimulation digitale ou buccale du clitoris et un orgasme provenant de l'excitation provoquée par le frottement du pénis (pendant la pénétration) sur le clitoris. Si dans ce dernier cas, on peut parler d'orgasme vaginal, c'est seulement parce qu'il y a eu, là aussi, stimulation clitoridienne. »

Ce genre d'affirmation est cependant radicalement mis en cause par une partie du corps médical : « Contrairement à ce que pensent les hommes, bien des femmes n'ont pas de désir focalisé électivement dans le clitoris, ou en tout cas pas d'une façon constante, alors que beaucoup ont d'emblée, dans le coït, le désir focalisé au pourtour de la cavité vulvo-vaginale, le plaisir clitoridien étant comme accessoire au moment de la jouissance vaginale maximum ; et cela peut-être au moment de l'éveil du col utérin, qui est pour beaucoup de femmes un organe ambigu, dressé phalliquement au fond de la cavité vaginale, et dont elles ignorent souvent l'existence et, en tout cas, la sensibilité tactile, avant qu'elles n'en aient éprouvé le plaisir au cours du coït. Bref, l'orgasme clitoridien qui survient seul n'apaise pas la tension sexuelle. »

Référence mythologique

Dans Les Métamorphoses, Ovide rapporte comment Tirésias acquiert le don de divination. Alors qu'il se promène en forêt, il trouble de son bâton l'accouplement de deux serpents. Aussitôt, il est transformé en femme. Tirésias reste sous cette apparence pendant sept ans. La huitième année, il revoit les mêmes serpents s'accoupler, refait le même geste et redevient homme.

À l'occasion d'une querelle entre Jupiter et son épouse Junon sur le plaisir que prennent les femmes dans l'acte sexuel, ceux-ci interrogent Tirésias qui, par son expérience, en sait plus que quiconque. Malgré les signes que lui fait Junon de ne pas révéler le secret, Tirésias affirme que les femmes jouissent sept fois (ou huit fois, selon les versions) plus intensément que les hommes. Et Junon, « plus offensée qu'il ne convenait de l'être pour un sujet aussi léger, condamna les yeux de son juge à des ténèbres éternelles » ; le privant symboliquement de ses deux « testicules »{ jeu de mots sur "testis" = témoin} oculaires. Jupiter, ne pouvant réparer cette castration symbolique, décide alors, pour compenser sa cécité, d'offrir à Tirésias le bâton (substitut phallique) et le don de divination ; ainsi qu'une vie longue de sept générations.

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