En biologie cellulaire, les organites (parfois nommés organelles par anglicisme) sont les différentes structures spécialisées contenues dans le cytoplasme et délimitées du reste de la cellule par une membrane lipidique. Il existe de nombreux types d'organites, en particulier dans les cellules eucaryotes. On a toujours pensé qu'il n'y avait pas d'organites chez les cellules procaryotes, mais quelques exemples ont été mis en évidence.
Les principaux organites
Schéma d’une cellule biologique animale typique
Les organites sont:
le réticulum endoplasmique (5 et 8), constitué d'un ensemble de replis et de tubules membranaires qui délimitent un compartiment interne séparé du reste du cytosol. Certaines protéines, lors de leur synthèse, transitent par le réticulum pour y être maturées. Participe aussi à la synthèse des lipides. (11)
l’appareil de Golgi (6), synthétisant la plupart des sécrétions cellulaires (protéines glycosylées en général et polysaccharides non cellulosiques, en particulier chez les végétaux), et complété par des vacuoles de condensation (absentes du schéma).
les mitochondries (9), centrales énergétiques des cellules eucaryotes contenant leur propre génome, transmis par voie femelle dans le cas d'une reproduction sexuée.
les lysosomes (12), vésicules entourées par une membrane phospholipidique simple, au contenu acide, remplies d'enzymes de dégradation et chargées chez les cellules animales de la digestion des molécules complexes.
les endosomes (absents du schéma), formés par déformation de la membrane plasmique lors de l'absorption de molécules complexes, et se combinant avec les lysosomes pour leur digestion par endocytose.
les peroxysomes, dépourvus de génome et limités par une simple membrane , contiennent des enzymes qui oxydent divers substrats en leur arrachant de l'hydrogène qui est alors transféré à l'oxygène pour former de l'eau oxygénée ; cette eau oxygénée est ensuite dégradée sur place.
Les hydrogénosomes, permettant le métabolismeanaérobie de certains protistes eucaryotes et quelques fungi.
Organites présents chez les cellules végétales et les champignons:
la vacuole, délimitée par une membrane simple (appelée tonoplaste) assure des fonctions de dégradation cellulaire (comme les lysosomes des cellules animales), de stockage (protéines, sels, substances toxiques…), d'occupation de l'espace (dans des grandes cellules végétales qui se gonflent d'eau par osmose).
Organites spécifiques de la cellule végétale:
les plastes, contenant leur propre génome. Les plastes les plus connus sont les chloroplastes, siège de la photosynthèse. Ils utilisent l'énergie du soleil grâce à des pigments photosynthétiques tels que la chlorophylle et les caroténoïdes pour arracher de l'hydrogène à l'eau et fixer les atomes de carbones du gaz carbonique sous forme de carboneorganique, ce qui permet entre autres la synthèse de sucres (cycle de Calvin). Parallèlement, l'arrachage d'hydrogène à l'eau libère de l'oxygène. Les plastes dépourvus de pigments sont des leucoplastes, dont certains sont spécialisés (absents du schéma) dans le stockage d'amidon (amyloplastes), de lipides (oléoplastes) ou de protéines (Protéinoplastes).
Histoire et terminologie
En biologie, les organes sont définis comme des unités fonctionnelles confiné au sein d'un organisme. L'analogie des organes avec les organites microscopiques est évidente, de même que, dans les premières œuvres, les auteurs de manuels scolaires donnaient rarement des précisions sur la distinction entre les deux.
Pour avoir une distinction entre les deux, les biologistes on voulus utiliser un diminutif du mot organe et c'est pourquoi le zoologiste allemand Karl Möbius a utilisé en août 1884 le terme organula (pluriel du nom latin organulum, diminutif du nom organum, se traduisant par organe).