On observe des orchites chez d'autres mammifères que l'homme, les béliers, par exemple. La vasectomie favorise l'orchite chez le bouc. 6 % des boucs développent des orchites, les béliers sont moins touchés.
Les principaux agents infectieux causant l'orchite chez l'animal sont les brucelles,les Pasteurellaceae (genres Haemophilus, Pasteurella et Actinobacillus), et les Arcanobacterium, et plus généralement, toutes les espèces capables de provoquer des épididymites.
Les agents pathogènes qui ont été isolés sont :
Le testicule est volumineux et très douloureux. Des hygromas des enveloppes testiculaires peuvent être observés chez certains individus. Dans la phase chronique, le testicule adhère à la tunique et au scrotum, il devient fibrotique et induré. Certains animaux boîtent à cause de la douleur. On observe une baisse de libido.
Le testicule controlatéral présence souvent une dégénérescence de son tissu à cause de la chaleur occasionnée par l’infection de l’autre gonade. Dans la phase aiguë, des infiltrats neutrophiles sont visibles dans le parenchyme testiculaire (tubes séminifères et tissu interstitiel), ainsi qu’une dilatation des vaisseaux irrigant la gonade. Dans la phase chronique, des zones de nécroses sont clairement visibles, plus ou moins accompagnées de fibrose. Il n’est pas rare non plus de rencontrer des foyers purulents et encapsulés.
L'infection concerne les jeunes ovins. La bactérie gagne le testicule par voie ascendante à partir de la muqueuse préputiale chez les mâles prépubères. Les agneaux touchés par l'orchite aiguë sont hyperthermiques, déprimés et anorexiques. Ils présentent une leucocytose et une inflammation unilatérale ou bilatérale du scrotum. Certains peuvent même en mourir.
Chez les animaux plus âgés, la forme aiguë peut aussi apparaître, cependant on rencontre plus fréquemment la forme chronique.
Des anomalies du parenchyme comme une minéralisation sont visibles sur un testicule atrophié. Les tubes séminifères sont dépourvus de spermatozoïdes et contiennent des dépôts minéralisés dans leur lumière. Le tissu interstitiel est infiltré par des macrophages, des lymphocytes et d'autres cellules sanguines.
A l’examen histologique, le testicule atteint peut présenter une périorchite ainsi que des abcès diffus. Il n’est pas rare de trouver de nombreux granulomes spermatiques de petite taille. Le sperme contient des spermatozoïdes anormaux en quantité variable, mais supérieure aux normes requises. La motilité des spermatozoïdes est bien inférieure à celle des individus normaux. Des amas de pus peuvent être émis avec le sperme.
L'orchite se combine fréquemment avec une atteinte de l'épididyme, la posthite et la polyarthrite. Dans le troupeau, on observe des posthites, des polyarthrites et des avortements chez femelles.
Une mise en culture du sperme et un test de fixation du complément sont effectués. Ce dernier pose le problème de la grande variété de souches d’Actinobacillus seminis.
La bactérie touche les ovins de tous âges. Elle peut provoquer une hyperthermie jusqu’à plus de 41,5 °C. Elle s'accompagne d’anorexie et de dépression. Des croûtes sont présentes sur le scrotum, souvent associées à des fistules d’abcès.
La qualité du sperme est altérée. On observe une diminution de la mobilité de masse et de la motilité individuelle des spermatozoïdes, une augmentation du nombre de spermatozoïdes morts, la présence de leucocytes, de cellules germinales immatures et de cellules géantes polynucléées, ainsi que de nombreuses têtes détachées.
Au tout début de la maladie, des hémorragies et un œdème important sont visibles. Les tubes séminifères sont progressivement détruits par la bactérie. Les cas les plus avancés aboutissent à une induration du scrotum et de la tunique testiculaire et des placards de fibrine sur la surface des gonades.
A l’échographie, on peut noter une diminution de l’échogénicité due à l’oedème et à l’infiltration leucocytaire, ainsi que des foyers hyperéchogènes correspondant à des foyers de minéralisation. L’épididyme et le plexus pampiniforme sont élargis. L’échogénicité du scrotum et des tuniques testiculaire est augmentée. Après la rémission de la maladie, l’échographie révèle des foyers hyperéchogènes représentant des zones de fibrose.
Il semblerait que les lésions ne soient que temporaires et que l’animal recouvre une capacité de fertilité après une très longue période post-infection.
lL'orchite s'accompagne de pneumonies et d'abcès. Le troupeau présente des cas de mammite, de métrite et d'avortement.
L'agent infectieux touche les caprins et ovins de tous âges. On observe des avortements dans le troupeau.
On identifie la bactérie par un test d’agglutination sur un prélèvement sanguin.
Cette bactérie provoque des zoonoses.
L'agent infectieux se transmet par voie hématogène. Il touche les ovins et caprins adultes. Après l'infection, on observe souvent des spermatocèles ou des granulomes spermatiques. L'orchite s'accompagne généralement d'épididymite. Dans le troupeau, on constate des avortements et une chute de la fertilité.
L'agent infectieux touche les caprins de tous âges.
En plus des signes communs aux orchites, des signes respiratoires sont fréquents (pneumonie, pleurésie). La bactérie touche aussi les nœuds lymphatiques, les viscères... Une atteinte générale est commune, l’animal est hyperthermique, déprimé, amaigri dans les cas chroniques. l'infection évolue vers des pyogranulomes parsemés dans le parenchyme testiculaire. Chacun possède un centre caséeux, nécrosé et faiblement calcifié, entouré d’une fine couche de cellules épithéloïdes, de neutrophiles, de lymphocytes et de fibroblastes. Dans les cas chroniques, les tubes séminifères sont atrophiés.
Le troupeau est atteint, en général, de pleurésies et de pneumonies.
Le diagnostic le plus sûr est la mise en culture de tissu testiculaire. Un prélèvement sanguin peut aussi être analysé par séro-agglutination.
La bactérie est contagieuse pour l'homme.
L'agent infectieux est transmis par voie hématogène. Il touche les jeunes ovins.
La formation de pus gris- vert dans le scrotum et dans des abcès de l’épididyme et du testicule est courante. La localisation préférentielle de ces abcès semble être le médiastinum testis, dans le parenchyme testiculaire. La dégénérescence des cellules germinales des tubes séminifères s’accompagne d’un arrêt de la spermatogenèse. Il n’est pas rare d’observer une albuginée très épaissie du fait de la prolifération du tissu conjonctif.
A côté de l'orchite, on observe fréquemment une atteinte de l'épididyme fréquente, la polyarthrite et la synovite suppurée. Le troupeau présente des cas de mammite, d'avortements, de septicémie, de polyarthrite ou de synovite suppurée.
Le diagnostic est effectué par réaction en chaîne par polymérase (PCR).
Les signes les plus évidents d'orchite sont la douleur à la palpation, l'augmentation de volume et l'asymétrie du scrotum et l'adhérence entre testicule et enveloppes. On détecte également la présence de leucocytes dans le sperme
La hernie scrotale provoque un élargissement du scrotum, mais se différencie de l'orchite par l'absence de chaleur du scrotum et par des testicules de taille normale. Elle s'accompagne rarement de douleurs.
L'épididymite a en commun avec l'orchite la douleur scrotale, qui provoque des boiteries, et l'élargissement du scrotum. La taille de l'épididyme permet de faire la différence.
La varicocèle se caractérise également , comme l'orchite, par un élargissement du scrotum et de fréquentes boiteries. Cependant, les testicules sont de taille normale, et on peut détecter une grosseur dans le cordon spermatique.
L'abcès scrotal, ou lymphadénite caséeuse, provoque également l'élargissement du scrotum, mais les testicules restent de taille normale.
La castration permet de sauver l’animal. Même si la guérison spontanée est envisageable, l'animal perd le testicule atteint. Pour prévenir d’une infertilité les animaux à haut potentiel, on peut éventuellement envisager une hémi-castration précoce (uniquement dans la phase aiguë).
Actinobacillus seminis peut être traité par la pénicilline G, l’amoxiciline, l’érythromycine, la gentamicine et l’oxytétracycline. Seule la marbofloxacine est efficace contre toutes les souches. Histophilus somni est sensible à la pénicilline, l’ampicilline, l’oxytétracycline et l’érythromycine. Burkholderia pseudomallei est traité aux tétracyclines, à la kanamycine et aux sulfamides-trimétoprime. Lors de cas de brucellose, aucun traitement n'a lieu. L’animal suspect est isolé et testé. Les mâles qui ont été à son contact sont également testés.
Tout mâle introduit dans un nouveau cheptel doit être palpé. De même, tous les mâles d'un troupeau doivent être palpés avant la saison de reproduction afin d’éviter une contamination des femelles et des autres mâles. Aucune immunisation n’est possible contre Actinobacillus seminis. Il existe un vaccin efficace contre les infections à Brucella ovis. En France, il est interdit, sauf dérogation, car le pays est indemne de brucellose.