Selon MSW :
Sous-espèces éteintes :
La population d'orang-outans compterait d'après l'IUCN entre 45 000 et 69 000 individus à Bornéo et 6 000 à Sumatra.
Comme les autres grands singes, les orang-outans sont remarquablement intelligents. Au milieu des années 1990, une population d'orang-outans a été observée utilisant régulièrement des outils pour s'alimenter[réf. souhaitée]. Cela avait déjà été montré auparavant chez des chimpanzés par Jane Goodall dans les années 1960.
Un article paru dans Science en 2003 apporte des preuves de l'existence d'une culture propre aux orang-outans.
Plus récemment, une expérience conduite par des chercheurs allemands de l'institut Max Planck pour l'anthropologie évolutionnaire de Leipzig a permis de mettre en évidence les capacités intellectuelles des orang-outans. Des chercheurs ont présenté à 5 orang-outans femelles de 7, 11, 17 et 32 ans, venant d'un zoo local, une grosse cacahuète flottant dans de l'eau, dans une longue éprouvette verticale transparente fixée à une paroi. Le niveau d’eau était trop bas pour que les singes puissent attraper la cacahuète avec leurs doigts. Un récipient d’eau était mis à leur disposition dans la pièce. Les orang-outans ont rapidement compris qu'en prenant de l’eau dans leur bouche pour la recracher dans l’éprouvette, ils feraient monter le niveau de l’eau et pourraient attraper la cacahuète et la manger. Il a fallu 9 minutes en moyenne pour qu’ils le fassent ; à la dixième expérience, 30 secondes leur suffisaient pour attraper et manger la friandise. Aucune autre méthode ne permettait de récupérer et manger la cacahuète.
Les adultes mâles sont solitaires durant une grande partie de leur vie mais communiquent par des cris puissants, perceptibles à 1 km au moins, pour marquer leur territoire et sans doute pour appeler les femelles. Les femelles sont moins solitaires puisqu'elles accompagnent leurs petits jusqu'à l'âge de 3 ans et demi environ. Elles accordent une grande attention au jeune et les naissances (un seul petit) sont rares (une tous les 8 ans). Le mâle n'est sexuellement mûr qu'entre 7 et 10 ans.
Bien que les orang-outans soient généralement passifs, les agressions entre individus sont courantes ; ce sont des animaux solitaires qui peuvent être férocement territoriaux. Les mâles non mûrs essayent de s'accoupler avec n'importe quelle femelle et peuvent réaliser de force des copulations avec des femelles immatures, pas encore assez fortes pour parer ces avances. Au contraire, les femelles adultes détournent facilement les jeunes prétendants, préférant s'accoupler avec les mâles mûrs.
Les orang-outans sauvages sont connus pour leurs visites des installations humaines de recueil des jeunes orang-outans abandonnés, communiquant avec eux et peut-être aidant ainsi leur retour à la vie sauvage.
Comme l'espèce humaine, l'orang-outan ne semble pas avoir de saison particulière pour la reproduction. Les orang-outans sont monogames.
Des comportements homosexuels avaient parfois été observés en zoos chez les mâles. On les a souvent d'abord expliqué par la captivité ou l'absence de femelle dans un groupe. Comme pour de nombreux autres primates, de tels comportements sont aussi observés en forêt, dans la nature, chez des orang-outans tout à fait sauvages. Ce fut les cas par exemple à Sumatra, lors d'études portant sur deux lieux et populations différentes de Pongo pygmaeus abelii. Le comportement homosexuel des singes ne découle donc pas d'une privation de liberté en zoo, ni du contact avec des humains. Les chercheurs estiment généralement qu'il s'agit de comportements agonistiques (établissant des relations de dominance et/ou de rivalité) voire, pour partie, de jeux lors desquels les jeunes apprennent ou testent leur sexualité.