Opium - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Consommation

Dans les années 1900, près de 25 millions de personnes étaient des consommateurs d'opium, soit près de 1,5% de la population mondiale. Dans les années 2000, environ 25 millions de personnes consomment des drogues dans le monde, soit moins de 0,5% de la population mondiale. Le nombre de personnes qui utilisent des drogues illicites au moins une fois par an est estimé à 5% de la population mondiale.

Selon le rapport des Nations Unies sur la drogue dans le monde en 2005, l’Iran détient la plus grande proportion de drogués à l’opium avec 2,8% de la population au-dessus de 15 ans, seuls deux autres pays – l’île Maurice et le Kirghizistan – dépasse le taux de 2%.

Législation

Depuis le début du XXe siècle, il y a beaucoup de règlements nationaux et internationaux encadrant la production et la distribution de substances narcotiques. L'utilisation pharmaceutique de l'opium et de ses dérivés est strictement contrôlée et tout autre emploi le plus souvent interdit depuis la Convention unique sur les stupéfiants de 1961 qui remplaça la Convention Internationale de l'Opium de 1912.

Autres aspects culturels

Fumerie d'opium clandestine à San Francisco (Henry Farny)
Calcutta 1945.

Le népenthès de L'Odyssée dite drogue de l'oubli contenait sans doute de l'opium.

Dans son livre Critique de "La philosophie du droit" de Hegel, publié en 1844, le philosophe Karl Marx compare la religion à un opium du peuple.

Dans Les Aventures de Tintin, la consommation et le trafic d'opium reviennent comme thèmes récurrents dans Les Cigares du pharaon, Le Lotus bleu (fumerie d'opium à Shanghai) et Le Crabe aux pinces d'or, trois albums parus entre 1932 et 1940.

La drogue des poètes

De nombreux écrivains occidentaux, surtout des poètes, ont été opiomanes sous une forme ou une autre, à commencer par les Britanniques John Keats, Samuel Taylor Coleridge et Alfred Tennyson; Percy Bysshe Shelley, autre poète romantique, époux de la romancière Mary Shelley, était lui un grand consommateur de laudanum, tout comme Thomas de Quincey, auteur en 1822 des Confessions d'un mangeur d'opium anglais. On peut encore citer Walter Scott, Charles Dickens et l'Américain Edgar Allan Poe, autre buveur de laudanum, qui parle notamment de l'opium dans sa nouvelle Ligeia.

Chez les auteurs de langue française, Charles Baudelaire, dans Les Paradis artificiels, évoque longuement l'opium et ses effets, de même que le poète et journaliste Jules Boissière, installé en Indochine, qui voit en lui une clé pour comprendre l'Orient et mourra en 1897, à 34 ans, d'une occlusion intestinale sans doute liée à sa toxicomanie. Dans les années 1920, Jean Cocteau tombera lui aussi sous sa dépendance, et en rendra compte dans Opium, journal d'une désintoxication. Le français Charles Duchaussois lui aussi parle longuement de l'opium dans sa biographie "FLASH ou Le grand voyage".

Page générée en 0.139 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise