L'Opéra Garnier a eu une forte influence sur les opéras et théâtres construits dans les trente années suivantes. Citons :
7. Le théâtre municipal de Rio |
L'Opéra national de Paris a entamé, depuis l'année 1990, une grande campagne de restauration du Palais Garnier. Les importants travaux réalisés sur la scène, la salle et la façade principale ainsi que la restauration du grand foyer et de ses salons attenants se poursuivent suivant un phasage pluriannuel et trouvent aujourd'hui leur prolongement dans une opération de remise aux normes des réseaux électriques de l'édifice.
En 2000, le ravalement suivi d'une restauration approfondie et scientifique de la façade principale de l'Opéra entraîne le public à reconsidérer cette élévation noircie et abîmée par le temps et à une redécouverte complète de son décor dans sa polychromie originelle, ses dorures et la variété des matériaux qui la composent, ces derniers venus pour certains de contrées lointaines. C'est à cette occasion que les médaillons surmontant la façade reçurent les initiales dorées « N » et « E » pour Napoléon et Eugénie. Celles-ci étaient prévues dans les plans d'origine de Garnier, mais ne furent jamais posées en raison de la chute du Second Empire.
En mai 2004, les prestigieux décors imaginés par l'architecte pour le grand foyer et inaugurés pour la première fois le 5 janvier 1875 retrouvent leur éclat perdu. Le tapissier français Charles Jouffre s’est vu confier la restauration des grandes tentures et rideaux de ce chantier prestigieux dont le grand foyer était privé depuis soixante-dix ans, après un malheureux incendie survenu en 1928 : « (...) et j’étais impatient de voir déjà ses longs rideaux d’or, moirés de veines légères, se draper dans leur plis somptueux et communiquer au foyer une splendeur de bon aloi.(...) » (Charles Garnier).
Un panneau de chantier posé en 2004 nous distille quelques informations sur la tranche de travaux en cours. Prévue à l'origine pour durer douze mois à partir de janvier 2004 et d'un montant prévisionnel de 3.300.000,00 euros ttc, elle comprend : « (...) Les présents travaux portent sur la reprise de l'ensemble des réseaux électriques, qui se sont superposés au fil des années à l'intérieur du monument. Le projet induit la mise à niveau de toutes les installations (...) courants forts et faibles et leurs intégrations architecturales ».
Cette dernière opération semble marquer le pas, en raison des croissantes restrictions budgétaires de la part du ministère de la Culture et par le biais de la DAPA (Direction de l'Architecture et du Patrimoine).
On est également en droit de s'interroger sur le maintien, pour une période indéterminée, de filets de protection apposés sur de trop nombreuses parties des bâtiments et de leurs élévations (même sur la façade principale !). Bandeaux, corniches, groupes et tympans sculptés, ainsi recouverts, participent d'une esthétique et d'une impression générales qui sont loin d'être du meilleur effet pour les touristes comme pour les habitants de la capitale.
Un second panneau, installé fin 2006, apporte des précisions sur la " Restauration des parvis de la façade Sud " d'un montant annoncé de 2.184.000,00 euros ttc : « Les travaux concernent la restauration du parvis et de l’emmarchement de la façade principale, des emmarchements en retour côté cour et côté jardin, ainsi que des appareils d’éclairage du parvis et des perrons en retour. Ces travaux seront l’occasion de créer, au niveau de l’entrée principale du Palais Garnier, un accès pour personnes à mobilité réduite, au droit du perron côté jardin, qui viendra compléter l’accès par l’entrée des artistes.
Ces travaux s’inscrivent dans la continuité des travaux de restauration de la façade principale, réalisés en 1999-2000 ».
Les phases successives des travaux sont d'abord exécutées sous la direction de Jean-Loup Roubert, prix de Rome et architecte des bâtiments civils et palais nationaux puis, assez rapidement, sous celle d'Alain-Charles Perrot, architecte en chef et inspecteur général des monuments historiques. En septembre 2010, Pascal Prunet devient l'architecte en chef responsable du batiment.