Opéra Garnier - Définition

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L'influence internationale

L'Opéra Garnier a eu une forte influence sur les opéras et théâtres construits dans les trente années suivantes. Citons :

  1. Le théâtre Amazonas de Manaus, construit de 1884 à 1896, dont l'apparence générale est très proche, même si la décoration est plus simple.
  2. En Pologne, le théâtre Juliusz Slowacki construit à Cracovie en 1893.
  3. En Pologne également, la Philharmonie de Varsovie construite de 1900 à 1901. Cette dernière a été détruite lors des bombardements de Varsovie en septembre 1939 et reconstruite dans le style du réalisme socialiste.
  4. En Ukraine, l'Opéra de Lvov construit de 1897 à 1900.
  5. En Ukraine également, l'Opéra de Kiev construit en 1901.
  6. Le Thomas Jefferson Building de la Bibliothèque du Congrès à Washington, surtout pour sa partie centrale et le grand Hall.
  7. Le théâtre municipal de Rio de Janeiro (1909), surtout pour l'escalier et le grand Hall.

Quelques chiffres

  • Surface utile : 11.237 mètres carrés ;
  • Longueur totale : 173 mètres ;
  • Largeur maximale : 125 mètres ;
  • Hauteur du fond de la cuve à la lyre d'Apollon et son paratonnerre : 73,60 mètres ;
  • Hauteur du grand escalier : 30 mètres ;
  • Dimensions du grand foyer : 18 mètres de hauteur, 54 mètres de longueur et 13 mètres de largeur ;
  • Dimensions de la salle : 20 mètres de hauteur, 32 mètres de profondeur, 31 mètres de largeur maximale ;
  • Poids du lustre : 7 à 8 tonnes ;
  • Principales caractéristiques de la scène : 60 mètres de hauteur, dont 45 mètres de cintres et 15 mètres de dessous, 27 mètres de profondeur, 48,50 mètres de largeur pour 16 mètres d'ouverture de cadre.

Les œuvres créées à Garnier

Œuvres lyriques

  • 1883 : Henry VIII de Camille Saint-Saëns ;
  • 1890 : Ascanio de Camille Saint-Saëns ;
  • 1894 : Thaïs de Jules Massenet ;
  • 1895 : Frédégonde d'Ernest Guiraud et Camille Saint-Saëns ;
  • 1901 : Les Barbares de Camille Saint-Saëns ;
  • 1909 : Monna Vanna d'Henry Février ;
  • 1923 : Padmâvatî d'Albert Roussel ;
  • 1925 : L'Île désenchantée d'Henry Février ;
  • 1983 : Saint François d'Assise de Olivier Messiaen.
  • 2009 : Yvonne, princesse de Bourgogne de Philippe Boesmans.

Œuvres chorégraphiques

  • 1886 : Les deux pigeons d'André Messager ;
  • 1928 : Boléro de Maurice Ravel ;
  • 1931 : Bacchus et Ariane de Roussel.

Les modernisations et restaurations

Les modernisations successives

  • Dès 1881, l'éclairage électrique apparaît dans la grande salle.
  • Au début des années 1950 et à l'arrière de la scène, sont installés de nouveaux ascenseurs et monte-charges pour faciliter les déplacements des employés dans le bâtiment de l'administration, ceux des artistes entre loges et plateau et des techniciens en facilitant la venue et la manutention des décors depuis la cour Nord.
  • Plus anecdotique, un dispositif de surtitrage a été installé comme à l'Opéra Bastille pour faciliter la compréhension des ouvrages représentés (la position ou la configuration de plusieurs baignoires, loges et places de balcons ne permet pas de rendre ce service visible à l'intégralité des spectateurs).

Les campagnes de restauration

Façade principale Sud, après sa restauration

L'Opéra national de Paris a entamé, depuis l'année 1990, une grande campagne de restauration du Palais Garnier. Les importants travaux réalisés sur la scène, la salle et la façade principale ainsi que la restauration du grand foyer et de ses salons attenants se poursuivent suivant un phasage pluriannuel et trouvent aujourd'hui leur prolongement dans une opération de remise aux normes des réseaux électriques de l'édifice.

En 2000, le ravalement suivi d'une restauration approfondie et scientifique de la façade principale de l'Opéra entraîne le public à reconsidérer cette élévation noircie et abîmée par le temps et à une redécouverte complète de son décor dans sa polychromie originelle, ses dorures et la variété des matériaux qui la composent, ces derniers venus pour certains de contrées lointaines. C'est à cette occasion que les médaillons surmontant la façade reçurent les initiales dorées « N » et « E » pour Napoléon et Eugénie. Celles-ci étaient prévues dans les plans d'origine de Garnier, mais ne furent jamais posées en raison de la chute du Second Empire.

En mai 2004, les prestigieux décors imaginés par l'architecte pour le grand foyer et inaugurés pour la première fois le 5 janvier 1875 retrouvent leur éclat perdu. Le tapissier français Charles Jouffre s’est vu confier la restauration des grandes tentures et rideaux de ce chantier prestigieux dont le grand foyer était privé depuis soixante-dix ans, après un malheureux incendie survenu en 1928 : « (...) et j’étais impatient de voir déjà ses longs rideaux d’or, moirés de veines légères, se draper dans leur plis somptueux et communiquer au foyer une splendeur de bon aloi.(...) » (Charles Garnier).

Un panneau de chantier posé en 2004 nous distille quelques informations sur la tranche de travaux en cours. Prévue à l'origine pour durer douze mois à partir de janvier 2004 et d'un montant prévisionnel de 3.300.000,00 euros ttc, elle comprend : « (...) Les présents travaux portent sur la reprise de l'ensemble des réseaux électriques, qui se sont superposés au fil des années à l'intérieur du monument. Le projet induit la mise à niveau de toutes les installations (...) courants forts et faibles et leurs intégrations architecturales ».

Cette dernière opération semble marquer le pas, en raison des croissantes restrictions budgétaires de la part du ministère de la Culture et par le biais de la DAPA (Direction de l'Architecture et du Patrimoine).
On est également en droit de s'interroger sur le maintien, pour une période indéterminée, de filets de protection apposés sur de trop nombreuses parties des bâtiments et de leurs élévations (même sur la façade principale !). Bandeaux, corniches, groupes et tympans sculptés, ainsi recouverts, participent d'une esthétique et d'une impression générales qui sont loin d'être du meilleur effet pour les touristes comme pour les habitants de la capitale.

Un second panneau, installé fin 2006, apporte des précisions sur la " Restauration des parvis de la façade Sud " d'un montant annoncé de 2.184.000,00 euros ttc : « Les travaux concernent la restauration du parvis et de l’emmarchement de la façade principale, des emmarchements en retour côté cour et côté jardin, ainsi que des appareils d’éclairage du parvis et des perrons en retour. Ces travaux seront l’occasion de créer, au niveau de l’entrée principale du Palais Garnier, un accès pour personnes à mobilité réduite, au droit du perron côté jardin, qui viendra compléter l’accès par l’entrée des artistes.
Ces travaux s’inscrivent dans la continuité des travaux de restauration de la façade principale, réalisés en 1999-2000 ».

Les phases successives des travaux sont d'abord exécutées sous la direction de Jean-Loup Roubert, prix de Rome et architecte des bâtiments civils et palais nationaux puis, assez rapidement, sous celle d'Alain-Charles Perrot, architecte en chef et inspecteur général des monuments historiques. En septembre 2010, Pascal Prunet devient l'architecte en chef responsable du batiment.

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