Les oiseaux constituent un des groupes les plus homogènes du vivant, leur architecture est en effet conditionnée par de rigoureuses adaptations au vol. On en répertorie, suivant les auteurs près de 10 000 espèces (de 9 800 à 10 050 espèces). Leur répartition est mondiale et dépend des saisons car de nombreuses espèces sont migratrices. La diversité la plus élevée se trouve dans les régions tropicales, en domaine continental, la moins élevée se situe au niveau des régions polaires.
Bon nombre d'espèces sont grégaires, les populations sont donc concentrées sur certains sites, principalement sous les latitudes élevées. Ceci peut être dû à une spéciation ou à une extinction plus élevée dans ces régions.
Certains oiseaux comme les Pétrels des neiges sont capables de s'aventurer jusqu'à 400 km en Antarctique, plus loin qu'aucun autre vertébré. Certains manchots peuvent plonger à plus de 500 mètres. Plusieurs espèces d'oiseaux marins se sont si bien adaptées aux milieux marins qu'elles ne regagnent la terre que pour la nidification.
Il semble que l'on puisse répartir les familles d'oiseaux en six groupes en fonction de leurs origines géographiques: la zone pantropicale, la zone panboréale ou holarctique, la zone pan-américaine devenue la zone néotropicale, la zone paléarctique, la zone néarctique, et le dernier étant un groupe formé à partir des oiseaux très mobiles. La dérive des continents a joué un rôle évident dans l'endémisme de certaines familles, par exemple les oiseaux-mouches ne sont présents qu'en Amérique tandis que les emeus ne sont présent qu'en Australie. La zone australasienne est, comme pour la classe des mammifères, l'écozone qui possède le plus fort taux d'endémisme avec 16 familles sur 64 et par exemple 308 passereaux sur 385.
écozone | Néarctique | Paléarctique | Afrotropical | Néotropique | Australasien | Océanien | Indomalais | Antarctique |
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familles | 750 | 1025 | 1550 | 3700 | 900 | 960 | ||
espèces | 69 | 65 | 30 | 64 | 66 | |||
Statut migratoire | Nombreux migrateurs | Migratoire pour la plupart | résidents | Migrateur à 40% env. | résidents | |||
Liste d'espèces par pays ou région |
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Voir aussi : La liste par pays
La principale cause naturelle d'expansion de l'aire de répartition d'un oiseau est la recherche de nourriture. Elle peut se faire soit au hasard d'une migration erronée, soit d'une façon lente par adaptation.
L'extension des aires de répartition pour certaines espèces au détriment d'autres croît fortement depuis quelques années et elles sont probablement toutes dues à l'action de l'homme sur l'environnement, comme le réchauffement climatique, ou la perturbation des habitats d'origine. Ces changements d'aire ont toujours existé et provoquent à long terme des spéciations, et par conséquent ils sont un processus normal de l'évolution.
Cependant par l'accélération de ce phénomène, les changements d'aire témoignent d'un changement global de l'environnement. Outre le réchauffement, l'urbanisation et la déforestation sont aussi en cause. En Amérique du Nord, on a observé que Scardafella inca est peu à peu remplacée par la tourterelle triste, plus adaptée à la présence de l'homme. Certaines espèces sont devenues invasives après introduction directe par les humains, par exemple les pigeons bisets, les étourneaux sansonnets ou les martins tristes en Australie. Ces espèces ont été introduites pour lutter contre les criquets. Le faisan de Colchide a été introduit dans de nombreux endroits pour la chasse. D'autres comme la conure veuve, oiseau domestique, se sont simplement échappés. On en retrouve des colonies installées en Amérique du Nord, en Espagne ou en Belgique. Quelques espèces sauvages se sont étendues au-delà de leurs aires naturelles suite à l'extension de certaines pratiques agricoles comme le héron garde-bœufs, Milvago chimachima, le Cacatoès rosalbin.
Enfin les espèces domestiquées se sont répandues dans le cadre des élevages humains comme le coq doré devenu coq domestique. Il est à noter que le moineau domestique qui n'est domestique que dans la mesure où il a suivi l'homme partout, vit des activités humaines.
Ces espèces colonisatrices, par leurs stratégies reproductives ou alimentaires, concurrencent et finissent par supplanter les espèces autochtones entraînant à l'échelle humaine, une baisse de la diversité génétique. Globalement, les populations d'oiseaux sont en déclins.