Objet volant non identifié - Définition

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Faits et témoignages

La majorité des observations d'ovnis repose sur le témoignage plus ou moins précis d'une ou de plusieurs personnes ne pouvant apporter une preuve tangible de la réalité de leur observation. En dehors des cas reposant uniquement sur des témoignages, il existe des cas, beaucoup plus rares, corroborés par des éléments physiques directs ou indirects. L'explication de ces cas est sujette à d'intenses controverses, le lien entre l'élément physique et le témoignage étant l'aspect le plus généralement contesté. Une partie de ces cas a été analysée par différentes agences gouvernementales scientifiques et militaires. La donnée physique directe concerne les cas détectés par radar ou photographiés, la donnée physique indirecte peut être par exemple une trace au sol ou la trace d'une influence électromagnétique ou d'une perturbation environnementale.

Témoignages

Cette catégorie représente la majorité des cas d'ovnis, à savoir l'observation de lumières ou d'objets dans le ciel ou au sol ou tout autre témoignage d'ovni observé par une ou plusieurs personnes. Ces témoignages ne sont pas facilement exploitables par les enquêteurs en raison de l'absence de preuves directes (comme une photographie) ou indirectes (traces au sol par exemple) de la présence d'un ovni.

Les observations d'ovnis impliquant une foule de témoins sont nombreuses. On peut citer, entre autres observations, la Vague belge, la Vague de Mexico et la bataille de Los Angeles. En France, certains cas ont été répertoriés par le GEIPAN, ainsi le cas des « Aldudes » où un ovni lumineux avec clignotant blanc, rouge et vert, fut observé le 2 février 1985 par une foule de témoins en Aquitaine, puis les jours suivants en Espagne et dans les Ardennes (on peut aussi noter l'existence d'autres cas comme celui dit « des Hautes-Pyrénées » ou celui dit du « Vaucluse »).

Photographies et vidéogrammes

Les éléments principaux disponibles pour l'étude du phénomène ovni sont les photographies et les vidéos. Une analyse du corpus des photographies existantes permet de classer les photographies dites d'ovnis en trois catégories :

  1. Les photographies d'ovnis minimales : la forme censée correspondre à un ovni est blanche, souvent uniforme, pauvre en détails, se détachant d'un arrière-plan noir ou très sombre ; ces photographies montrent parfois une partie de l'environnement. La valeur informationnelle de cette classe d'images est très faible. On citera par exemple la photo prise durant la « bataille de Los Angeles » dans la nuit du 25 février 1942, publiée dans le journal Los Angeles Times.
  2. Les photographies d'ovnis soucoupiques : les photographies de cette catégorie montrent des formes qui évoquent, conformément aux lois de la perspective, celles d'un volume de section circulaire surmonté d'un renflement plus ou moins proéminent. Le simple fait de vouloir les décrire amène une terminologie spécifique qui constitue déjà un début d'identification. La valeur informationnelle de cette classe d'images se réfère d'emblée au champ de la culture (la soucoupe volante en tant qu'engin extraterrestre), indépendamment de la nature de la chose photographiée.
  3. Les photographies d'ovnis exotiques : celles-ci sont minoritaires car elles ne représentent que 4% des images publiées et se distinguent des deux autres catégories par leur côté atypique. Elles ne s'apparentent ni à la photographie d'ovnis minimales, ni au stéréotype de la soucoupe surmontée d'un dôme. Avec ces photographies, il s'agit d'une non identification non pas par défaut de données ou de visibilité mais par discrimination. En conséquence, elles posent le problème de la non-identification de manière nettement plus aiguë que les autres. On peut alors en déduire qu'elles ont un intérêt plus important d'un point de vue heuristique (haute qualité informationnelle). Ce type d'image, quand il n'est pas ignoré ou rejeté, y compris par les revues spécialisées, reste très minoritaire dans les publications.

Voici quelques exemples célèbres de photographies et films d'ovnis :

  • En janvier 1958, un photographe du navire-école Almirante Saldanha de la marine brésilienne prend six clichés d'un disque métallique survolant l'île de Trinidad. Ces clichés seront authentifiés par plusieurs laboratoires.
UFO-Meersburg.jpg
  • En juin 1976, une photographie d'un ovni très lumineux est prise lors de l'observation des Îles Canaries. Aucun trucage ni aucune confusion avec un phénomène connu n'ont pu être décelés.
  • La célèbre photo d'un ovni triangulaire de la vague belge de 1990, connue sous le nom de "Photo de Petit-Rechain", sera analysée par un étudiant de l'École royale militaire de Bruxelles faisant, sous la direction du professeur Marc Acheroy, un mémoire sur l'utilisation des techniques d'analyse photographique. La Société belge d'étude des phénomènes spatiaux affirme que ce mémoire conclut à l'absence de trucage et à la matérialité de l'objet pris en photo. Une autre étude approfondie de cette photo par le professeur Auguste Meessen affirme l'absence de trucage. Néanmoins, Pierre Magain et Marc Rémy de l'université de Liège (département d'astrophysique) ont montré qu'il était très aisé d'obtenir les mêmes résultats en utilisant une maquette triangulaire en bristol avec encoches, collée contre une vitre transparente avec la lumière provenant de l'arrière-plan. De plus, une étude de Wim Van Utrecht a permis de reproduire par des moyens "artificiels" une photo similaire. À ce jour, la nature et l'origine de ce qui a été photographié sont donc toujours indéterminées.
  • En mars 1997, une formation lumineuse survole la ville de Phoenix (Arizona), plus de deux cents témoins se manifesteront auprès des autorités locales et l'objet sera filmé par neuf vidéastes amateurs (éliminant tout risque de méprise ou d'erreur de parallaxe). Cet évènement est communément appelé lumières de Phoenix.
  • L'observation de Campeche, au Mexique, a lieu en 2004 lorsque le lieutenant Germán Marín Ramírez, opérateur radar d'un avion de l'Armée de l'air mexicaine, repère 11 échos radars qu'il n'arrive pas à identifier. En s'approchant de la source, la caméra infrarouge de l'avion filme onze lumières dans l'espace aérien mexicain. Les enregistrements infrarouges ont été conservés. À l'heure actuelle, l'explication communément acceptée est celle d'une méprise avec des torchères de puits de pétrole.

Traces physiques sur l'environnement

L'étude de ces données se fonde sur les traces physiques de débarquement, les impressions au sol (sol brûlé et/ou desséché, végétation brûlée et abimée, anomalies magnétiques, niveaux accrus de rayonnement et traces métalliques). D'un point de vue méthodologique, il est impossible d'établir avec certitude un lien entre les traces physiques alléguées et l'observation de l'ovni. La cause d'une altération environnementale peut être tout autre que causée par le passage d'un ovni, éventualité qui ne peut jamais être écartée puisqu'il n'est pas possible de faire les prélèvements juste avant puis juste après l'observation de l'ovni, pour comparaison. L'incident de Rendelsham et le cas de Trans-en-Provence sont deux des plus célèbres incidents où une observation aurait été corroborée par des traces physiques sur l'environnement.

  • En 1982, des plantes situées à proximité du site d'une observation près de Nancy présentent une modification pigmentaire et une déshydratation importante. Ces données seront confirmées par plusieurs laboratoires indépendants.
  • Le 4 septembre 1989 vers 4 heures 30, aux Tuiles dans le Tarn, un homme de 72 ans souffrant d'insomnie aperçoit à travers sa fenêtre ouverte une forte lueur. Il se lève et voit en contrebas dans un champ de luzerne un carré lumineux de 10 mètres de côté environ. Cette lueur vient d'un objet stationnaire au-dessus du toit et en forme de toupie à multiples facettes. Au bout de 30 secondes environ, le phénomène disparaît brutalement sans aucun bruit ni odeur. Le témoin constate le lendemain que les tuiles (de type canal) sont brunâtres à l'endroit où le phénomène était stationné et qu'elles se sont déplacées, créant une gouttière. L'entrepreneur qui effectue la réparation du toit confirmera que les tuiles étaient vrillées dans le sens des aiguilles d'une montre sur 3 à 5 mètres de longueur et que le faîtage était affaissé à l'endroit de l'observation de l'engin. L'homme en question, qui a conservé l'anonymat (conformément à la procédure GEPAN/SERPA/GEIPA), n'a pas pu être couvert par son assurance et n'a pu obtenir d'indemnité que plusieurs années plus tard par le biais du FIV (fonds d'indemnisation aux victimes). Malgré tous les éléments matériels laissés par l'ovni et malgré toutes les investigations de la gendarmerie, l'enquête du SEPRA n'a pas permis de trouver une explication à cette observation. Les deux possibilités envisagées sont « l'affabulation intentionnelle ou le phénomène inexpliqué ».

Effets physiques sur témoins

Certains témoins ont déclaré avoir ressenti des effets physiques durant ou après le passage d'un ovni, comme des maux de tête, des acouphènes, des nausées, des brûlures épidermiques ou cornéennes (lors de l'incident de Falcon Lake), voire des paralysies temporaires. On a aussi recensé des cas d'empoisonnement radioactif, comme dans l'affaire Cash-Landrum. Cependant, dans la majorité des cas, aucune preuve médicale n'a pu être apportée, ou dans le cas des brûlures, la banalité de la blessure n'exclut pas la possibilité d'un canular.

En France, on peut noter l'existence de deux cas où des témoins ont manifesté un effet physique après avoir « rencontré » un ovni. Les dossiers du GEIPAN relatent des faits qui se sont déroulés le 1er décembre 1979 vers 19 heures 35 dans la commune d'Annot (Alpes-de-Haute-Provence) : un boucher, parti faire une livraison, rapporte avoir été poursuivi pendant 2 km à 80 km/h par une boule jaune qui émettait un bruit strident. Le témoin a subi un choc nerveux ainsi qu'une occlusion intestinale. L'enquête n'a pas permis d'identifier le phénomène observé. L'autre cas s'est produit le 10 mars 1980 dans la commune d'Authon-du-Perche (Eure-et-Loir) : une grande forme rectangulaire avec des rampes lumineuses a été observée, après un appel de témoin, par plusieurs gendarmes dont certains ont ressenti par la suite des malaises ou des insomnies.

Détections radar et poursuites

Celles-ci sont souvent considérées parmi les meilleurs cas puisqu'elles font participer le personnel et les opérateurs qualifiés civils ou militaires des tours de contrôle parallèlement à un contact visuel. En voici quelques exemples :

  • En janvier 1948, lors de l'incident de Mantell dans le Kentucky, l'observation d'un ovni par de nombreux témoins civils et militaires est suivie d'une « course-poursuite » entre l'ovni et 3 chasseurs, entraînant l'accident mortel du chef d'escadrille Thomas F. Mantell.
  • En juillet 1952, la célèbre observation de Washington est corroborée par plusieurs radars civils et militaires.
  • En août 1956, lors de l'incident de Lakenheath, les radars des bases militaires de Bentwaters et Lakenheath (Royaume-Uni) détectent une formation de 15 objets se déplaçant à plus de 6400 km/h dans un silence total sans aucun boum supersonique. Le rapport Condon étudiera ce cas mais ne pourra présenter aucune explication rationnelle du phénomène.
  • En septembre 1976, les radars iraniens détectent des ovnis durant le célèbre incident de Téhéran.
  • En mars 1990, l'armée de l'air belge fait décoller deux F-16 afin d'intercepter un ovni signalé par plusieurs témoins au sol et apparu sur les radars. La « chasse » dure environ une heure. Selon le général de Brouwer, de l'armée de l'air belge, « des taux d'accélération très importants ont été mesurés, non imputables à des engins conventionnels ». L'analyse de l'enregistrement radar des F-16 indique que l'engin non identifié effectua des manœuvres « théoriquement mortelles pour un pilote humain » (passant en quelques secondes de 700 à 10 000 pieds puis redescendant à 500 pieds en 5 secondes, tout en accélérant à plus de 1500 km/h).
  • Le 15 octobre 2004, en France, une patrouille de Mirages 2000 est « suivie » par un trafic inconnu. Le chef de patrouille enregistre également le visuel du point qui disparaît au bout de 15 à 20 secondes. Malgré la forme ovoïde de l'astronef, le chef de patrouille conclut au passage d'un aéronef de type chasseur inconnu. Après enquête du GEIPAN, l'événement reste inexpliqué.

Interférences électromagnétiques

Les interférences électromagnétiques concernent les voitures ayant calé, les pannes de courant ou black-out, les interférences radio/télé, les problèmes de communication et de navigation aérienne. Une liste de plus de trente incidents d'avion a été compilée par le Dr Richard F. Haines, scientifique à la NASA. L'incident de Téhéran, qui eut lieu en Iran dans la nuit du 18 au 19 septembre 1976, est le cas le plus célèbre du genre.

Une affaire de ce genre s'est aussi déroulée en France, le 3 septembre 1985 vers 22h, à Lyon. Ce soir-là, de nombreux témoins aperçoivent une boule de la grosseur d'une balle de football tomber silencieusement et verticalement dans les eaux du port Édouard-Herriot. La boule lumineuse est entourée d'un halo fluorescent vert. À cet instant précis, tous les éclairages de la voiture de surveillance de la patrouille de police se mettent à clignoter devant tous les témoins. Ensuite, durant une minute, une lueur jaune-blanchâtre d'un diamètre d'environ 30 mètres est vue dans le fond de l'eau par les personnes présentes sur les lieux. Cette chute est également aperçue par d'autres témoins situés en dehors de la ville de Lyon. Une radioactivité peu importante a été détectée lors des premiers sondages de surface. L'enquête de gendarmerie n'a pas permis d'identifier le phénomène.

Contre-exemple d’un cas d’ovni élucidé

La plupart des observations d'ovnis trouvent après enquête une explication simple. La plupart du temps, les ovnis sont des phénomènes prosaïques mal interprétés. Voici un exemple cité dans le rapport COMETA d'un cas d'ovni étudié par le SEPRA.

Le 29 septembre 1988, un garagiste circulant sur l'autoroute Paris-Lille vit une énorme boule rouge traverser la chaussée à quelques dizaines de mètres de lui et rouler en contrebas. Lançant des reflets lumineux et enveloppée d'une fumée dense, la boule finit par s'arrêter dans un champ. Troublé par cette observation, le garagiste alla en rendre compte aux gendarmes de l'autoroute. La gendarmerie, sur ordre du préfet, neutralisa alors l'autoroute et une zone de plusieurs kilomètres autour de l'objet. Le témoin principal et sa famille furent conduits par précaution à l'hôpital où ils subirent une série d'examens. Des agents de la Sécurité civile et de la Sécurité militaire se rendirent sur le lieu de l'incident munis de compteurs Geiger. En effet, on attendait à cette période la chute du satellite soviétique Cosmos 1900, équipé d'un générateur électronucléaire, et des consignes précises avaient été données. Le CNES précisa assez rapidement qu'à la même heure Cosmos 1900 survolait l'océan Indien. Avançant avec précaution, les spécialistes de la sécurité s'approchèrent d'une sphère de 1,50 m de diamètre environ. Ils constatèrent qu'elle ne portait aucune trace des échauffements et des effets mécaniques considérables que produit une rentrée atmosphérique et qu'elle était recouverte de petits miroirs. On ne décela près d'elle ni fumée, ni radioactivité. On apprendra plus tard que cette sphère, destinée à servir d'accessoire à un concert de Jean-Michel Jarre, était tombée du camion qui l'emportait à Londres. Les petits miroirs collés sur son enveloppe en polystyrène étaient destinés à réfléchir les effets lumineux du spectacle.

Un escalator sous l'océan
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