La population indigène (nénètse) avoisine 100 personnes, subsistant essentiellement de pêche et de chasse.
Les Nénètses forment la population d’origine de l’archipel de Nouvelle-Zemble. Les îles sont connues depuis les XIe ou XIIe siècles par les Russes, lorsque des marchands de Novgorod visitèrent la région. La recherche du passage du Nord-Est par les Européens conduisit à son exploration au XVIe siècle par Hugh Willoughby en 1553, puis en 1596 par Willem Barents qui contourna la pointe nord de Serverny, passa l’hiver sur la côte est et cartographia la côte ouest de l’archipel.
La Nouvelle-Zemble a été vidée de sa population en 1955 pour accueillir les expérimentations nucléaires soviétiques. Trois sites d'essais furent construits :
D’autres essais furent conduits à d’autres endroits de l’archipel, la moitié de sa surface étant officiellement cataloguée comme « zone d'essais ». À partir de 1989, le processus de glasnost a conduit à rendre les activités nucléaires plus transparentes. Peu d'essais ont été entrepris pendant les années 1990. En 2004, seules quelques recherches sont encore conduites au détroit de Matotchkine.
« Les 91 essais atmosphériques de Nouvelle-Zemble représentent une puissance totale de 239,6 mégatonnes, soit 97 % de la puissance des essais atmosphériques soviétiques et près de 55 % de la puissance dégagée par la totalité des essais atmosphériques mondiaux (440 Mt) » note un rapport du Sénat et de l'Assemblée nationale français.