Nouvelle-Zélande - Définition

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Politique

Gouvernement

La Nouvelle-Zélande est une démocratie parlementaire indépendante et officiellement une monarchie constitutionnelle. Le monarque du Royaume-Uni, actuellement Élisabeth II, est le chef d'État en tant que monarque de Nouvelle-Zélande. En son absence, elle est représentée par un Gouverneur général, poste occupé actuellement par Anand Satyanand. La reine « règne mais ne gouverne pas » ; elle n'a aucune influence politique, sa fonction étant surtout symbolique.

Il n'y a pas de constitution écrite ; le Constitution Act 1986 est le principal document formel qui traite de la structure constitutionnelle du pays ; le premier Constitution Act date de 1852. Le gouverneur général a le pouvoir de nommer et de limoger le Premier ministre et de dissoudre le Parlement. Il est également à la tête du Conseil exécutif, un comité formel consistant en tous les ministres de la Couronne. Les membres du Conseil doivent être membres du Parlement, et la plus grande partie sont au cabinet. Le cabinet est l'organe exécutif le plus haut placé ; il est dirigé par le Premier ministre, qui est également le leader parlementaire du parti ou de la coalition au pouvoir.

Le Parlement de Nouvelle-Zélande n'a qu'une chambre, la Chambre des représentants, qui réunit normalement 120 députés. L'ancienne chambre haute, le Conseil législatif, a été abolie en 1951. Les élections législatives se tiennent tous les trois ans sous une forme de scrutin proportionnel plurinominal appelé représentation proportionnelle mixte, introduite en 1993 suite à un référendum. Les élections législatives de 2005 ont amené la création d'un siège supplémentaire (overhang) au Parlement, occupé par le Parti maori ; en effet, il a obtenu plus de sièges au scrutin par circonscription que son score au scrutin par liste lui en aurait donnés (cf. le système de calcul en représentation proportionnelle mixte).

John Key, 38e et actuel Premier ministre de Nouvelle-Zélande depuis 2008

Le Premier ministre est actuellement, depuis 2008, John Key, chef du Parti national (centre-droit) qui a remporté les élections législatives du 8 novembre 2008, mettant fin à neuf ans de domination des travaillistes d'Helen Clark. Le Parti national gouverne en coalition avec l'Association des consommateurs et des contribuables de Nouvelle-Zélande (ACT New Zealand, parti libéral classique), du Parti māori et du parti Futur uni (centre).

Le leader de l'opposition est Phil Goff, chef du Parti travailliste (centre-gauche) et ancien ministre des Affaires étrangères (1999-2005) puis de la Défense (2005-2008) d'Helen Clark. Le parti ACT et le Parti maori sont également dans l'opposition. Le parti Vert (gauche écologiste) et le Parti progressiste (gauche) sont également des adversaires de l'actuelle majorité.

Le Parlement à Wellington

Le tribunal supérieur est la Cour Suprême de Nouvelle-Zélande, depuis le Supreme Court Act 2003, qui a aboli la possibilité d'appel au comité judiciaire du Conseil privé de Londres. La présidente de la Cour suprême est la Dame Sian Elias. Le système judiciaire inclut également la Haute Cour et la Cour d'appel ainsi que des cours inférieures.

C'est le seul pays au monde où tous les postes de premier rang ont déjà été occupés par des femmes : les reines Victoria (1840-1901) puis Élisabeth II (depuis 1952) ; deux anciennes gouverneure générale, les dames Catherine Tizard (1990-1996) et Silvia Cartwright (2001-2006) ; les anciens Premiers ministres Jenny Shipley (1997-1999) et Helen Clark (1999-2008) ; la présidente (speaker) de la Chambre des représentants Margaret Wilson (2005-2008) ; et la présidente (Chief Justice) de la Cour suprême, la dame Sian Elias (depuis 1999). La Nouvelle-Zélande est également le premier pays à avoir donné aux femmes le droit de vote, en 1893. Au 30 novembre 2009, elle se positionne comme le 16e pays à la plus forte proportion de femme parlementaire (41 députées sur 122 sièges à la Chambre des représentants, soit légèrement plus d'un tiers).

Ce que l'on nomme le « Royaume de Nouvelle-Zélande » (Realm of New Zealand) inclut les îles Cook et Niue, autonomes, mais en association libre, Tokelau, et la dépendance de Ross (la revendication territoriale de la Nouvelle-Zélande en Antarctique).

Relations internationales et forces militaires

HMNZS Endeavour

La Nouvelle-Zélande est particulièrement en pointe sur les sujets touchant à l'écologie, les droits de l'homme et le libre-échange, particulièrement en agriculture.

Elle est membre des organisations géopolitiques suivantes : l'APEC, East Asia Summit, le Commonwealth, l'OCDE, et les Nations unies. Elle a signé de nombreux accords de libre-échange, dont le plus important est le Closer Economic Relations avec l'Australie.

Pendant son premier siècle d'existence, la Nouvelle-Zélande s'alignait sur le Royaume-Uni en politique étrangère. Elle déclare la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939 ; le Premier ministre de l'époque, Michael Savage, proclama « Où elle va, on va ; où elle est, nous sommes. ». Toutefois, la guerre finie, l'influence des États-Unis s'accroît ; en même temps la Nouvelle-Zélande commence à ressentir plus clairement son identité nationale. Elle signe le traité de l'ANZUS (Australia, New Zealand, United States Security Treaty) en 1951 et envoie des troupes participer aux guerres de Corée et du Viêt Nam. Le Royaume-Uni se replie de plus en plus sur l'Europe suite à la crise du canal de Suez. La Nouvelle-Zélande se voit ainsi forcée de développer de nouveaux marchés après que le Royaume-Uni a rejoint la Communauté européenne en 1973.

La Nouvelle-Zélande est traditionnellement proche des positions de l'Australie, dont la politique étrangère prenait une tendance historique similaire. De nombreuses îles dans le Pacifique, dont les Samoa, ont à leur tour suivi la direction de la Nouvelle-Zélande. L'influence américaine sur la Nouvelle-Zélande diminue après l'échec de la guerre du Viêt Nam. Les relations avec la France se sont détériorées suite à l'affaire du Rainbow Warrior et des essais nucléaires dans l'océan Pacifique.

Le traité ANZUS prévoyait une coopération militaire complète entre la Nouvelle-Zélande, l'Australie et les États-Unis, mais ce n'est plus le cas. En février 1985, la Nouvelle-Zélande refusa de donner accès à ses ports aux navires nucléaires ou transportant des armes nucléaires. Le pays devient territoire dénucléarisé en juin 1987, le premier État occidental à le faire. En 1986, les États-Unis annoncent la suspension de ses obligations définies par le traité avec la Nouvelle-Zélande. Le New Zealand Nuclear Free Zone, Disarmament, and Arms Control Act 1987 interdit l'installation d'armes nucléaires sur le territoire ainsi que l'entrée dans les eaux territoriales néo-zélandaises de navires nucléaires ou portant des armes nucléaires. Cette législation reste une source de controverse et forme la base du refus constant de la suspension du traité demandée par les États-Unis.

En plus des nombreuses guerres entre les iwi (tribus), et entre les colons britanniques et les iwi, la Nouvelle-Zélande a participé à la Seconde Guerre des Boers, les Première et Seconde guerres mondiales, la guerre de Corée, le Malayan Emergency (et a envoyé des troupes et des avions dans le conflit qui en découla avec l'Indonésie), la guerre du Viêt Nam, la guerre du Golfe, la guerre d'Afghanistan, et a envoyé une unité d'ingénieurs militaires améliorer l'infrastructure irakienne pendant une année lors de la guerre en Irak.

La New Zealand Defence Force comprend trois branches : la New Zealand Army, la Royal New Zealand Navy, et la Royal New Zealand Air Force. Le pays considère que ses besoins en défense nationale doivent être modestes ; il a démantelé ses capacités de combat aérien en 2001. La Nouvelle-Zélande a envoyé des troupes dans plusieurs missions de maintien de la paix récentes, tant régionales qu'internationales : à Chypre, en Somalie, en Bosnie-Herzégovine, au Sinaï, en Angola, au Cambodge, à la frontière Iran-Irak, à l'île Bougainville, au Timor oriental, et aux îles Salomon.

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