Les pilotes de X-15 reçurent de nombreuses médailles et distinctions pour leur travail et les résultats obtenus. Huit d'entre eux dépassèrent l'altitude de 50 miles (80 km) et gagnèrent ainsi le titre d'astronaute :
Pilotes du X-15 et leur participation au programme | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Pilote | Organization | Total de vols | USAF vol spatial | FAI vol spatial | Maxi Mach | Vitesse maxi (mph) | Altitude maxi (miles) |
Michael J. Adams† | U.S. Air Force | 7 | 1 | 0 | 5.59 | 3,822 | 50.3 |
Neil Armstrong | NASA | 7 | 0 | 0 | 5.74 | 3,989 | 39.2 |
Scott Crossfield† | North American Aviation | 14 | 0 | 0 | 2.97 | 1,959 | 15.3 |
Bill Dana | NASA | 16 | 2 | 0 | 5.53 | 3,897 | 58.1 |
Joseph H. Engle | U.S. Air Force | 16 | 3 | 0 | 5.71 | 3,887 | 53.1 |
Pete Knight† | U.S. Air Force | 16 | 1 | 0 | 6.70 | 4,519 | 53.1 |
John B. McKay† | NASA | 29 | 1 | 0 | 5.65 | 3,863 | 55.9 |
Forrest S. Petersen | U.S. Navy | 5 | 0 | 0 | 5.3 | 3,600 | 19.2 |
Robert A. Rushworth† | U.S. Air Force | 34 | 1 | 0 | 6.75 | 4,017 | 53.9 |
Milt Thompson† | NASA | 14 | 0 | 0 | 5.48 | 3,723 | 40.5 |
Joe Walker† | U.S. Air Force | 25 | 3 | 2 | 5.92 | 4,104 | 67.0 |
Robert Michael White* | U.S. Air Force | 16 | 1 | 0 | 6.04 | 4,092 | 59.6 |
† Mort * * White était le remplaçant du Capt. Iven Kincheloe |
La limite officielle internationale de l'espace étant fixée à l'altitude de 100 km, ce titre d'astronaute n'est en fait reconnu que par l'US Air Force, sauf pour Joseph Albert Walker, qui l'a dépassée à deux reprises.
Après avoir assisté à un vol de Neil Armstrong à bord du X-15, Jean-Michel Charlier, l'inventeur de la bande dessinée Buck Danny, fut si impressionné qu'il décida de faire participer son héros aux vols d'essai du X-15. Cette aventure a été publiée dans Le journal de Spirou de 1963 à 1964, puis parut dans le 31e tome de la série intitulé "X-15".
Il y est fait mention de l'accident de John B. McKay : Bob Light, un des anciens pilotes d'essai, s'est brisé la jambe suite à la destruction à l'atterrissage de l'un des patins du X-15.
Incapable de décoller par ses propres moyens, le X-15 était accroché sous l'aile un Boeing B-52 Stratofortress puis largué à plus de 15 000 mètres d'altitude (45 000 pieds). Le moteur fusée était alors allumé pour propulser l'avion vers la haute atmosphère, puis le X-15 suivait une trajectoire balistique avant de redescendre en vol libre comme un planeur (mais à vitesse bien plus élevée évidemment).
L'avion atterrissait sur deux patins escamotables à l'arrière et une roulette à l'avant. Au préalable, la partie inférieure de la dérive ventrale devait être éjectée car elle était trop grande par rapport à la garde au sol du X-15.
Le X-15 était construit avec divers alliages spéciaux, dont l'inconel capable de supporter des températures de 800 °C.
La majeure partie du fuselage contenait un réservoir pour 3 914 litres d'oxygène liquide (comburant) et un autre pour 5 470 litres d'éthanol ou d'ammoniaque (carburant).
À très haute altitude, le contrôle directionnel n'était plus assuré par des gouvernes classiques, mais par 12 petites fusées au peroxyde d'hydrogène placées dans le nez et en bout d'ailes.
Le X-15 était truffé d'instruments de mesures destinés à collecter des données pendant les vols : température, pression, facteurs de charge, paramètres de vol, paramètres physiologiques du pilote, etc.
Le siège éjectable pouvait être utilisé jusqu'à la vitesse de Mach 4 et l'altitude de 36 600 mètres.