Il ne reste aujourd'hui en service que des Nord 262E. Cette version lui confère des équipements opérationnels tels radar, table de navigation, émetteur-récepteur HF/BLU lui permettant ainsi une participation active aux missions opérationnelles de l'Aéronautique Navale telles la surveillance maritime et les concours aux bâtiments de la Marine nationale.
Passée depuis à la BAN Nîmes-Garons, la flottille 28F (surveillance maritime, entraînement des personnels navigants et mûrissement des jeunes pilotes) possède 12 Nord 262E. L'EPV de Nîmes-Garons utilise des 262E de la 28F pour la formation des mécaniciens de bord ("Mecbo"), des radaristes navigateur aérien (DENAE) et des officiers tactique aéronautique (TACAE). Les appareils participent également à la surveillance du champ de tir du centre d'essais de la Méditerranée. Ils sont aussi utilisés pour les missions de liaison et pour la calibration des radars des bâtiments de la Marine Nationale, en jouant le rôle de plastron.
En cas de besoin, il peuvent également assurer des missions de transport de personnel ou de matériel ; cette polyvalence a été vérifiée lors des récents évènements qui ont touché cruellement le pays en début d'année 2000 : le naufrage du pétrolier Erika et les grandes intempéries.
La plupart des N262E de la Marine nationale arrivant en fin de vie, l'aviation navale a décidé de les retirer progressivement du service actif. Le remplaçant du N262E reste mystérieux au sein même de la flottille 28F. Certaines rumeurs parlent de l'ATR 42, d'autres du Q400, mais l'aviation navale reste silencieuse sur le choix officiel du successeur, d'autant que le projet d'Avion de surveillance et d'intervention maritime (AVSIMAR) et espéré pour 2014, n'a pas été inscrit à la Loi de programmation militaire 2009-2014. Le dernier N262E a été retiré du service actif le 25 février 2009.