Elle est obtenue par nitration de la cellulose. La cellulose (composant principal des végétaux) était pour cela initialement traitée dans un bain d'acide nitrique ; plus tard on utilisera un mélange d'acides sulfurique et nitrique pour accélérer la réaction.
Les ions nitronium issus de la réaction entre l'acide sulfurique et l'acide nitrique vont réagir avec les fonctions alcool de la cellulose pour former de la nitrocellulose.
Selon le taux d'azote obtenu, on obtient un produit très dangereux et explosif à l'état sec. La nitrocellulose est stockée dans des conditions d'humidité importante (> 25 %) pour être considérée sans danger.
C'est le chimiste français Paul Vieille, qui à la fin du XIXe siècle découvrit un procédé permettant d'utiliser la nitrocellulose comme poudre blanche sans fumée.
Le coton fut très souvent employé pour la fabrication d'où les noms de coton poudre' et fulmicoton
En 1875, Alfred Nobel se blessa au doigt dans son laboratoire français de Sevran. Il soigna sa plaie en appliquant du collodion. Réflechissant à la composition du pansement liquide, il eut l'idée de mélanger la nitroglycérine avec la nitrocellulose. Il déposa sa nouvelle invention sous le nom de « dynamite gomme » ou « dynamite à base active »..
L'invention de la dynamite, avec un effet brisant beaucoup plus important, a fait tomber le fulmicoton, beaucoup moins puissant, en désuétude en tant qu'explosif industriel.
Le fulmicoton présente l'avantage d'un régime de déflagration déterminé et plutôt lent (effet souffle), parfaitement compatible avec son usage dans les armes à feu (encore de nos jours dans les missiles).
C'est de nitrocellulose, également nommée fulmicoton, qu'était chargé le canon propulsant les passagers de Jules Verne dans De la Terre à la Lune. C'est aussi l'explosif que les naufragés de L'Île mystérieuse fabriquent pour remplacer la poudre, dont ils ne disposent qu´en quantité limitée. Il en est également question dans le Voyage au centre de la terre.