Nid d'hirondelle - Définition

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Vertus

En Chine et en Asie du Sud-Est, ces nids sont traditionnellement réputés être un bon fortifiant, repousser la vieillesse, faciliter la digestion, accélérer la convalescence (des malades, des blessés et des opérés). Et ils auraient encore bien d’autres vertus pour la santé. Le nid d'hirondelle occupe une place de choix dans la pharmacopée chinoise traditionnelle.

Manger ces nids sous forme de soupe ou de compote ou sous forme de médecines traditionnelles est censé augmenter le métabolisme et l’énergie, faire tomber la fièvre et fluidifier la circulation sanguine. Les nids d’hirondelles seraient bons pour la peau et les poumons, la beauté du visage, et ils soigneraient la grippe, la toux, l’asthme, les maux de gorge, notamment chez les fumeurs. La tradition les recommande aux femmes enceintes pour que le bébé ait une belle peau et des os solides. Selon certains producteurs, leur consommation freinerait ou bloquerait même la croissance de cellules cancéreuses.

  • Sous d’autre formes (dans de l’alcool, en jus, etc.), ils pouvaient dit-on soigner certaines affections oculaires. Selon les légendes du kung-fu, des pratiquants les auraient utilisés dans diverses potions, pour notamment soigner leurs blessures.
  • Consommer des nids est, en Indonésie, réputé contribuer à rafraîchir le corps humain quand il fait très chaud, ou en cas de fièvre. Cet effet pourrait être lié aux glycoprotéines qui composent l’essentiel de la matière sèche du nid (jusqu’à 50 %). Le mucus séché et filé par ces martinets est une incontestable source d’acides aminés. Certains y voient des molécules actives (un producteur de nid cite l'azitothymidine (AZT) utilisé depuis la fin des années 1980 contre le sida) et l’ ODA (acide 9-octadécéonique) ainsi que l’HAD (acide hexadécane) qui à faible dose doperait (de trois à cinq fois) l’activité enzymatique de l’organisme, en accélérant le cycle de Krebs.

Poids économique

Un kilogramme de nids frais se vend à Hong Kong entre 3 000 et 5 000 dollars. Ailleurs, il a pu dépasser les 6 000 dollars. Dans les années 2000-2005, à Hanoi, un plat à base de nid d’hirondelle atteignait facilement les 500 000 dôngs. Il faut dépenser de 40 à 50 millions de dôngs (2 500 et 3 200 dollars) dans ce pays pour acheter un kilogramme de nids. L'Indonésie a quant à elle mis en place des taxes sur la collecte et l’utilisation de nids, dont le prix a chuté de 1 600 à 1 200 euros le kilogramme en 2006, en raison des craintes suscitées par la grippe aviaire, mais aussi à cause des nids mis sur le marché des nouvelles méthodes d’élevage extensif. Hong Kong serait le premier importateur de nids d'hirondelles (près de cent tonnes par an).

Hygiène et sécurité

Les nids d'hirondelles comestibles ne peuvent être importés dans certains pays, ou à certaines conditions.

Par exemple, au Canada, le producteur doit fournir la preuve que le nid a subi un traitement par la chaleur à « au moins 100 °C pendant au moins 1 heure ». « Tout autre traitement nécessitera un permis d'importation et une évaluation au cas par cas par l'administration centrale de l'ACIA ». Le certificat doit également contenir les déclarations suivantes :

  1. une description complète de l'envoi, y compris les marques d'expédition appropriées et le numéro du conteneur maritime (le cas échéant) ;
  2. tous les nids d'hirondelle de l'envoi ont été inspectés et trouvés exempts de saleté sur toutes les surfaces visibles, de matières fécales, d'ectoparasites, et de plumes. Une inspection visuelle est requise ; « l'inspecteur doit s'assurer que les nids d'hirondelle sont propres. Il doit refuser l'entrée des envois sales ».
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