Nicolas Copernic - Définition

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Ses activités

À son retour en Pologne, Copernic vit dans un palais chez son oncle à Heilsberg (Lidzbark Warmiński). Il s'occupe principalement des affaires du diocèse et à ce titre, prend part au conflit contre les chevaliers teutoniques.

Copernic possède une très bonne connaissance du latin, comme tous les érudits de son temps : il publie donc son premier livre, une traduction latine de lettres grecques sur la morale, dont l'auteur original est un byzantin du VIIe siècle, Théophylacte Simocatta. Il passe sept années de sa vie pour écrire De Hypothesibus Motuum Coelestium a se Contitutis Commentariolus (connu sous le titre de Commentariolus), un court traité d'astronomie qu'il termine vers 1514.

Palais épiscopal de Heilsberg (Lidzbark Warmiński) où vécut Copernic

Ce traité ne sera toutefois pas publié avant le XIXe siècle. C'est dans cet ouvrage, qu'il énonce pour la première fois les principes de l'astronomie héliocentrique, ce qui bouleversera énormément la communauté scientifique de son temps et c'est à cause de cela qu'il fut condamné, à titre posthume, par l'Eglise, qui défendait le géocentrisme.

C'est à la même période que Copernic participe au Ve concile du Latran sur la réforme du calendrier; il écrit plus tard, vers 1517, un traité sur la monnaie et ensuite son œuvre principale De Revolutionibus Orbium Coelestium, Des révolutions des sphères célestes, achevé vers 1530. Cette œuvre magistrale ne sera publiée, par un imprimeur luthérien de Nuremberg, que le 24 mai 1543, peu de temps avant la mort de Copernic. Elle n'aurait sans doute jamais été publiée sans l'intervention enthousiaste d'un jeune professeur de mathématiques, Georg Joachim Rheticus.

Les réticences

Portrait de Copernic par Jan Matejko : Conversation avec Dieu.

Au XVIe siècle, on croit fermement que la Terre est immobile, et la théorie du géocentrisme est la règle universelle. On accepte mal que la terre soit mobile. Les chercheurs et scientifiques du XVIe siècle acceptent certains éléments de la théorie, en revanche la base de l'héliocentrisme est rejetée.

Seuls une dizaine de chercheurs de son époque lui accordent un appui. Mais ces chercheurs travaillent souvent à l'extérieur des universités (subventionnées), dans des cours royales ou impériales, ou encore même tout près de l'Église. Les plus célèbres sont Galilée (1564-1642) (qui n'était pas contemporain à Nicolas Copernic qui était mort en 1543), Léonard de Vinci (ses correspondances privées en font état au travers de messages codés) et l'astronome allemand Johannes Kepler.

Toutefois en 1588, bien après la mort de Copernic, on arrive à un certain compromis. L'astronome danois Tycho Brahe soutient une théorie qui garde la terre immobile mais qui prévoit que toutes les autres planètes tournent autour du Soleil pendant que celui-ci tourne autour de la Terre. La même théorie de compromis est défendue par François Viète, qui dans son harmonicon céleste, décrit le système de Copernic, le compare à celui de Ptolemée et donne aux orbites planétaires des formes elliptiques. Le système de Copernic sera condamné en 1616, et Galilée qui reste un fervent défenseur de la théorie copernicienne sera condamné par un tribunal ecclésiastique en 1633. L'acceptation de la nouvelle théorie est lente.

Près de cent ans après la parution du livre Des révolutions des sphères célestes, réticences et hésitations existent toujours. Si certains philosophes jésuites sont profondément convaincus, certains sont même disciples de Copernic, d'autres acceptent plutôt le système de Tycho Brahe.

Il faut attendre la fin du XVIIe siècle pour voir se réconcilier la plupart des savants de l'Europe, grâce à la mise en place de la mécanique céleste d'Isaac Newton. Mis à part la Grande-Bretagne, la France, les Pays-Bas et le Danemark, le reste de l'Europe garde sa position anti-copernicienne pendant encore un siècle.

Vers 1750 et en plusieurs étapes, le pape Benoit XIV abandonne de fait le système géocentrique. Les livres de Copernic et Galilée sont rayés de l'Index en 1757. Mais ce n'est que dans les années 1820-1830 que l'Église accepte définitivement et complètement l'idée que la Terre tourne autour du Soleil.

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