Les Nauruans, longtemps très isolés du monde extérieur ont élaboré une mythologie et une langue propres. Ils ont développé des jeux de ficelle très sophistiqués, des techniques de pêche et de chasse propres. Les danses et les chants forment une composante importante de la culture.
Cette culture traditionnelle a été bouleversée par les colonisations successives, l'évangélisation, l'industrialisation et l'entrée de plain-pied dans la société de consommation. Les premiers missionnaires, protestants et catholiques, arrivés au tournant du XXème siècle convertissent l'ensemble des indigènes et poussent à l'abandon des cultes traditionnels ainsi que de certaines pratique sociales. Ils s'attachent parallèlement à recueillir certains éléments de cette culture, posant les premiers jalons de son étude académique et forment les premières élites locales familières avec le monde occidental qui deviendront les pères de l'indépendance nauruane.
Les différentes compagnies qui se succèdent à la tête de l'exploitation du phosphate nauruan gèrent des bibliothèques et des écoles pour leurs employés étrangers; australiens, chinois et originaires du Pacifique mais se désintéressent globalement des Nauruans qui ne sont pas intégrés à leur système économique. À l'époque coloniale l'accueil de ouvriers immigrés est fait de telle manière qu'ils ont peu d'interactions avec les Nauruans. Ils vivent dans un quartier séparé et sont soumis au couvre-feu. L'Australie qui balaie en 1914 la colonie allemande et a administré l'île jusqu'en 1968 (excepté durant la période japonaise de 1942-45) occupe un statut d'ancienne métropole pour Nauru. C'est là que plusieurs générations de Nauruans ont été poursuivre leurs études supérieures. Ils ont introduit à leur retour de nombreux éléments de la culture australienne, notamment la pratique du football australien. À l'indépendance, l'État fort de l'argent du phosphate dépense sans compter y compris dans le domaine de l'éducation, payant par exemple les études de ses élites à l'étranger mais, peu est fait pour préserver et diffuser la culture endogène de Nauru.
Date | Nom | Remarques |
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1er janvier | Jour de l'an | |
31 janvier | Fête de l'indépendance | |
mars/avril | Pâques | |
17 mai | Jour de la Constitution | |
25 septembre | National Youth Day | |
26 octobre | Angam Day | |
25 décembre | Noël | |
26 décembre | Boxing Day |
Selon le CIA World Factbook, 13 528 personnes résident à Nauru, 58% sont Nauruans, 26% Océaniens, 8% Chinois et 8% Occidentaux. Cependant, le dernier recensement effectué sur Nauru en 2002 donne une population totale de 9 872 et certaines sources estiment que la population de l'île est située en 2007 dans une fourchette de 7 500 à 8 000 résidants en raison du rapatriement de la plupart des travailleurs Gilbertins et Tuvaluans courant 2006.
La langue officielle est le nauruan mais l'anglais est très répandu en tant que langue de travail du gouvernement et dans le commerce.
Les habitants sont majoritairement chrétiens (deux tiers sont protestants, un tiers catholiques). La constitution octroie la liberté de culte, cependant le gouvernement a restreint ce droit pour deux religions : l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours (mormonisme) et l'Église des Témoins de Jéhovah, dont les fidèles sont le plus souvent des employés étrangers travaillant pour la Nauru Phosphate Corporation.
L'accroissement du niveau de vie au fil du XXe siècle a eu des effets néfastes sur la santé publique. Les Nauruans sont l'une des populations où le taux d'obésité est le plus élevé au monde, et parmi les adultes, 90% ont un surpoids. Nauru possède le plus fort taux mondial de diabète de type 2 (40% de la population est affectée). On constate aussi un fort taux de problèmes rénaux et d'insuffisance cardiaque, l'espérance de vie a chuté à 58 ans pour les hommes et 65 ans pour les femmes.
Le taux d'alphabétisation est de 97%, l'éducation est obligatoire pour les enfants de 6 à 15 ans. Il existe un campus de l'Université du Pacifique Sud sur l'île. Avant que ce dernier ne soit construit, les étudiants devaient se rendre en Australie pour faire des études universitaires.