Mycoplasma - Définition

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Introduction

Mycoplasmes
 Mycoplasma (Spiroplasma,bactérie motile caractérisé par une forme hélicoïdale)
Classification
Règne Bacteria
Division Firmicutes
Classe Mollicutes
Ordre Mycoplasmatales
Famille Mycoplasmataceae
Genre
Mycoplasma
 ?Nowak, 1929

Le mot mycoplasme désigne théoriquement uniquement un genre bactérien : Mycoplasma. Ce genre contient plus de 100 espèces des bactéries parasites (ou commensales chez certaines espèces) appartenant à la famille des Mycoplasmataceae, à l'ordre des Mycoplasmatales et à la classe des Mollicutes.
Le mot mycoplasme a cependant autrefois improprement désigné d'autre espèces de Mollicutes ; C'est une source possible de confusion dans la littérature. L'étude de ce genre est la mycoplasmologie (mycoplasmology pour les anglophones).

Les maladies sexuellement transmissibles bactériennes à mycoplasma (dues à Mycoplasma genitalium ou Ureaplasama urealyticum n'ont été que relativement récemment identifiées, dans les années 1980. Elles semblent en plein développement, chez l'Homme et la femme. Mycoplasma a surpassé Neisseria gonorrhoeae comme cause de MST chez les jeunes adultes nord-américains et Ureaplasma est la première cause d'uréthrites non induites par gonocoques et chlamydia. Comme les mycoplasmes étaient autrefois difficiles à identifier ou non-identifiés, il reste difficile de savoir s'il s'agit d'une maladie émergente.

La petite taille de cette bactérie et de son génome intéressent les généticiens. C'est à partir de Mycoplasma genitalium qu'a été fabriquée, en 2007, Mycoplasma laboratorium, la premières bactérie construite par génie génétique autour d'un chromosome de synthèse (Chromosome artificiel bactérien).

Histoire de leur classification

Le classement des Mollicutes a toujours été difficile. Ces bactéries sont minuscules, parasites, et ne peuvent être cultivées que sur des substrats spéciaux. Longtemps, on n'a pas même su isoler la plupart de ces espèces. De plus le premier classement général proposé par les bactéries (gram + ou -) était basé sur la réaction de la paroi à un colorant, or ces bactéries ne produisent pas de vrai paroi et ne réagissent donc pas à ce colorant.

Ceci explique qu'initialement on ignorait s'il s'agissait de champignons, des bactéries voire de virus. Leur ressemblance avec des L-formes est source de confusion. Les progrès de la génétique ont permis d'éclaircir leur position phylogénétique, qui reste encore à préciser.
Au début, tous les membres de la classe des Mollicutes étaient généralement nommée «mycoplasmes» ou «péripneumonie-Like organisme» (PPLO) pour les anglophones, puis on a découvert de nouvelles bactéries appartenant aux Mollicutes, autres que celles de l'espèce Mycoplasma.

  • En 1898, une première espèce de Mycoplasma/Mollicutes est isolée et culivée par Nocard et Roux.
  • En 1956 D.G. Edward et É.A. Freundt font une première proposition pour la classification, avec la désignation PPLO, mais ils sont encore indécis su l'appartenance aux procaryotes (en 1956, dites "Schizomycètes") ou aux eucaryotes. Comme nom d'espèce de la PPLOs/mycoplasmes Edward et Freundt ont proposé Mycoplasma mycoides, reconnu comme responsable de la péripneumonie bovine et réfèrent cette bactérie à des organismes causant des maladie péripneumonie-like. Jusque-alors, Mycoplasma mycoides mycoides était connu sous le nom Asterococcus qui sera ensuite invalidé.
  • En 1956, Edward et Freundt décrivent 15 espèces de Mycoplasma dans une publication.
  • Mi-1967, Le Sous-comité sur la taxinomie de Mycoplasmata propose la création d'une classe des Mollicutes, contenant l'ordre Mycoplasmatales.
  • À la fin des années 1980, la phylogénie de l'espèce se précise.

Désormais, le nom Mycoplasma doit être utilisé exclusivement pour les membres du genre Mycoplasma, et nom pour désigner n'importe quelle mollicute. Comme ce ne fut pas le cas dans la littérature pendant une longue période, des confusions peuvent persister.

Taxonomie actuelle

La classification et la nomenclature des espèces sont régies par des règles spéciales produites et révisées par le Comité international sur la systématique des procaryotes (International Committee on Systematics of Prokaryotes ; ICSP), et plus précisément par le Sous-comité sur la taxonomie des Mollicutes (Subcommittee on the Taxonomy of Mollicutes. Autrefois, il s'agissait du Sous-comité sur les taxonomie des Mycoplasmatales de l' International Committee on Systematic Bacteriology (ICSB) Subcommittee on taxonomy of Mycoplasmatales).

La taxonomie actuelle des mollicutes est basée sur:

  1. l'analyse moléculaire, en particulier des 16S;
  2. la sérologie (réactions sur antisérum)
  3. la morphologie du phénotype
  4. et éventuellement les exigences en matière de croissance.
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