Introduction
Mycoplasma genitalium |
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Classification |
Règne | Bacteria |
Division | Firmicutes |
Classe | Mollicutes |
Ordre | Mycoplasmatales |
Famille | Mycoplasmataceae |
Genre | Mycoplasma |
Nom binominal |
Mycoplasma genitalium ?Tully et al., 1983 |
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Mycoplasma genitalium est une bactérie, agent infectieux pathogène pour l'homme, responsable d’urétrites et d'autres maladies sexuellement transmissibles, éventuellement en association avec un autre mycoplasme.
Maladie émergente ?
Il pourrait s'agir d'un agent de maladies émergentes, car:
- elle n'a été découverte qu'en 1980 (dans l’urètre de deux patients masculins présentant une UNG aiguë) et peu après recherchée et trouvée chez les femmes ;
- le nombre d'infection semble fortement et rapidement augmenter, comme pour celles, préoccupantes, induites par Chlamidia trachomatis
- d'autres MST sont en pleine expansion, probablement en raison de la mondialisation des échanges ;
... Mais
- on ne sait identifier cette espèce que depuis moins de 20 ans. La symptomatologie des maladies induites par la bactérie n'étant pas spécifique, on ignore donc sa prévalence antérieurement aux études récentes ;
- Elle est restée longtemps mal connue en raison d'une mise en culture lente et difficile (sur substrat acellulaire et un peu moins plutôt sur culture de cellules, à entretenir durant 3 semaines à plusieurs mois) Et en particulier on ignore l'importance d'un éventuel portage asymptomatique et quels sont les seuil de pathogénicité pour l'homme et la femme, à différents âges de la vie et si des souches plus ou moins pathogènes existent ;
- Mais l'intérêt scientifique et du Génie génétique pour cette espèce en a fait une vedette en raison de son génome qui est l'un des plus petits et légers connus (580 kb), ce qui aide les chercheurs à identifier les gènes les plus nécessaires à la vie bactérienne.
Maladies induites
La bactérie M. genitalium (plus souvent que Ureaplasma spp.) induit des maladies différentes chez l'homme et la femme : Chez l'homme :
- des Urétrites non gonococciques (UNG) aigues et chroniques, avec éventuellement
- Épididymite
- Prostatite, éventuellement chronique
- Infertilité
- Infection de spermatozoïdes : Elle a été démontrée in vitro avec observation au microscope de fixation de M genitalium (par la pointe de la bactérie semble-t-il, selon la microscopie à rayons x sur la tête, la pièce intermédiaire et la queue des spermatozoïdes mi en présence de la bactérie.
On observe généralement une immobilisation du spermatozoïde quand plusieurs bactéries y adhèrent, mais certains spermatozoïdes restent mobiles et se montrent capables d'ainsi transporter M.genitalium (dans ce cas, les mycoplasmes sont plutôt fixés à la pièce intermédiaire ou dans la région du cou et parfois, M.genitalium a été vu sur la tête, mais non sur la queue du spermatozoïde) - Arthrite réactionnelle
Chez la femme :
- infections bactériennes du vagin (soupçonnées, mais plus souvent dues à M. hominis et M. Ureaplasma spp.
- Urétrites
- Cervicitis
- Endometritis
- Salpingitis
...durant la grossesse
- Chorioamniotitis (suspecté, M. Ureaplasma étant plutôt ou plus souvent en cause)
- Post-partum fever (suspecté, M. Ureaplasma étant plutôt ou plus souvent en cause)
- Stillbirth, prematurity, lowbirth weight (suspecté, M. Ureaplasma étant plutôt ou plus souvent en cause)
infections néonatales
- Lowbirth weight (suspecté, M. Ureaplasma étant plutôt ou plus souvent en cause)
- RTI, CNS, bacteriemia (suspecté, M. Ureaplasma étant plutôt ou plus souvent en cause)
- Chronic lung disease (suspecté, M. Ureaplasma étant plutôt ou plus souvent en cause)
La bactérie peut être trouvée chez des porteurs sains ou asymptomatiques, mais elle est présente plus souvent (et en plus grande quantité) chez les personnes atteintes d'urétrites non gonococciques, surtout quand elles sont aigües. Cette bactérie répond au postulat de Koch