Le Musical Instrument Digital Interface ou MIDI est un protocole de communication et de commande permettant l’échange de données entre instruments de musique électronique, un ou plusieurs de ces « instruments » pouvant être des ordinateurs.
La première démonstration publique eut lieu lors du NAMM de 1983, entre un Jupiter-6 (Roland) et un Prophet-600 (Sequential Circuits), par leurs deux représentants et fondateurs, Mr K pour Roland et Dave Smith pour Sequential Circuits. Dave Smith est un des concepteurs de la norme MIDI.
Le MIDI est géré par un comité international, l’International Midi Association.
La liaison est unidirectionnelle (semi-duplex). Le grand atout de ce protocole est son interactivité : il sert à la fois pour la commande et pour l’enregistrement.
En fait, sous ce terme sont regroupées plusieurs normes, relatives au protocole logique, à l’interface physique, au format de fichier et à l’attribution des sons (GM).
Physiquement, il s’agit d’un connecteur DIN à 5 broches.
En principe, un instrument supportant la norme MIDI a une prise MIDI-IN et une prise MIDI-OUT qui permet de mettre plusieurs instruments en cascade (ou daisy-chain). Parfois, on ajoute un MIDI-THRU qui est une copie directe du MIDI-IN, sans le temps de latence engendré par la copie sur le port MIDI-OUT.
La majorité des cartes son possédant une interface « joystick » analogique d’ancienne génération (connecteur DB15 femelle) gèrent les signaux MIDI grâce à la norme MPU401.
Certains instruments peuvent être pilotés en MIDI via leur interface USB. Il existe des convertisseurs USB↔MIDI, ces adaptateurs sont réservés au ports USB côté ordinateur et non pas côté instruments (impossible donc de connecter un appareil MIDI en USB sur du MIDI ancienne génération). De la même manière, des convertisseurs MIDI-SMPTE pour synchroniser un séquenceur (matériel ou logiciel) avec les matériels vidéo (magnétoscopes) ou audio (enregistreurs à bandes ou numériques)
Le standard MIDI ne spécifie pas quel numéro (de 0 à 127) correspond à quelle sonorité d’instrument. La norme General MIDI a été une tentative de normalisation de ces sonorités. En informatique, elle a un certain succès, mais pas tellement en musique proprement dite.
MS Windows version 3 était livré avec une application MIDI mapper permettant de changer à la volée des numéros de canaux afin d’harmoniser des instruments n’étant pas au standard General Midi.
Le General MIDI connaîtra à son tour deux extensions : le GS de Roland et le XG de Yamaha. Ces 2 extensions sont propriétaires à leur fabricant et permettent d’ajouter des effets supplémentaires aux séquences midi ou de choisir des sons alternatifs à ceux proposés de base en General MIDI. Les appareils estampillés GS ou XG sont compatibles General MIDI.
En 1999, la version 2 du General MIDI est officiellement lancée, augmentant le nombre de sons et de contrôles. Elle reste compatible avec la version 1.
De nombreux logiciels de lecture (libres ou propriétaires) des séquences MIDI (Timidity++, Rosegarden, QuickTime, Alsa, Jack, etc.) existent sur la plupart des grands systèmes d’exploitation (Linux, Mac OS, MS Windows, etc.) grâce à une banque Général MIDI en général intégrée. Cette dernière est librement modifiable et l’on trouve d’autres banques d’échantillons pouvant offrir une grande qualité sonore.