Mouton - Définition

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Santé

Un vétérinaire prélève du sang à un mouton à la recherche de la tremblante du mouton.

Les moutons peuvent être victimes d'empoisonnement, de maladies infectieuses et de blessures physiques. Comme les autres espèces pourchassées, les moutons ont tendance à masquer les signes de leur maladie, afin d'éviter d'être la cible de prédateurs. Cependant, il y a des signes évidents de maladie: l'animal mange peu, bêle trop souvent sans raison apparente et est généralement apathique. Tout au long de l'histoire, une grande partie de l'argent dépensé et du travail des éleveurs a eu pour objectif de prévenir les affections des animaux. Au cours de l'histoire, les bergers ont eu souvent recours à des méthodes empiriques trouvées par l'expérimentation sur les animaux de la ferme. Dans les pays comme les États-Unis, les moutons n'ont pas une importance économique suffisante pour que les sociétés pharmaceutiques effectuent des essais cliniques coûteux pour faire approuver leurs médicaments pour une utilisation chez le mouton. Aussi les bergers ont souvent recours à des médicaments approuvés pour d'autres animaux. Au XXe et XXIe siècles, une minorité de propriétaires de moutons se sont tournés vers d'autres méthodes de traitements tels que l'homéopathie, la phytothérapie et même la médecine traditionnelle chinoise pour traiter leurs bêtes. En dépit de quelques preuves anecdotiques favorables, l'efficacité de ces médecines vétérinaires parallèles fait l'objet de beaucoup de scepticisme dans des revues scientifiques. La nécessité de médicaments traditionnels anti-parasitaires et antibiotiques est encore largement répandue et est le principal obstacle à l'agriculture biologique pour les moutons.

Maladies

Pour éviter les intoxications, il est également important de se méfier de produits comme les pesticides, les engrais minéraux, les huiles de vidange ainsi que des liquides de refroidissement des radiateurs de voiture (qui contiennent de l'éthylène glycol, un antigel très agréable au goût mais très toxique)

Un mouton atteint de dermatite pustuleuse ovine, une maladie virale transmissible à l'homme par simple contact.

De nombreux éleveurs prennent toute une série de mesures préventives afin d'éviter les problèmes. La première est de faire en sorte que tous les moutons soient en bonne santé au moment de l'achat. De nombreux acheteurs évitent les points de vente connus pour avoir abrité des animaux de réforme même en bonne santé ou des animaux malades ou tout simplement de qualité inférieure. Cela peut être également le maintien d'un nouveau troupeau en quarantaine pour un mois. Il y a deux mesures de prévention fondamentales pour le maintien des animaux en bonne santé: une bonne nutrition et la réduction du stress. La manipulation des animaux, les lieux nouveaux les amène à produire du cortisol, une hormone de stress. Cela peut conduire à un affaiblissement du système immunitaire, rendant ainsi les moutons beaucoup plus vulnérables à la maladie. Les signes de stress chez les ovins sont les suivants: halètement excessif, grincement des dents, mouvements d'agitation, consommation de leur laine, mâchonnement de morceaux de bois.

Les formes communes de médication préventive pour les ovins sont les vaccins et les traitements antiparasitaires. Les parasites, tant externes qu'internes sont très fréquents chez les ovins et peuvent soit provoquer une issue fatale pour les animaux, soit réduire la productivité des troupeaux. Les vers sont les parasites internes les plus courants. Ils sont ingérés pendant que les animaux pâturent, se développent dans l'hôte et sont expulsés du tube digestif (se retrouvant dans l'herbe et débutant un nouveau cycle). On donne aux moutons des médicaments anti-parasitaires oraux pour les débarrasser de ces vers, parfois après avoir fait un comptage dans les fèces des animaux pour évaluer le degré d'infestation. Ensuite, les moutons peuvent être déplacés vers un nouveau pâturage afin d'éviter l'ingestion des mêmes parasites. Les parasites externes des moutons comprennent: les poux (sur les différentes parties du corps), les mélophages du mouton, les œstres du nez, les Psorergates ovis responsables de la gale du mouton et les myaises cuticoles. Les poux sucent le sang des moutons et provoquent une malnutrition générale et une baisse de productivité, mais ne sont pas mortels. Les asticots des espèces de mouches responsables des myaises sont beaucoup plus destructeurs. Les mouches pondent leurs œufs dans les blessures ou les endroits humides, dans la laine sale. Lorsque les larves éclosent, elles creusent un chemin dans la chair de la brebis dont elles se nourrissent et si elles sont en assez grand nombre, peuvent éventuellement causer la mort de l'animal. Le mulesing est le principal moyen utilisé pour lutter contre cette parasitose. Les œstres du nez sont des mouches qui vivent dans les sinus des naseaux des brebis, causant des difficultés respiratoires et de l'inconfort pour les animaux. Les signes cliniques en sont un mouchage répété, des éternuements et des mouvements frénétiques de la tête. Les parasites externes peuvent être contrôlés grâce à des badigeons, des pulvérisations ou l'immersion des moutons par des solutions insecticides adaptées.

Les moutons peuvent être affectés par un large éventail de maladies bactériennes. Les maladies des sabots, comme le piétin sont traitées par des bains de pieds et d'autres méthodes. Ces maladies provoquent la boiterie des animaux et gênent leur alimentation. La maladie de Johne affecte surtout les jeunes ovins. La fièvre catarrhale est une maladie virale transmise par des moucherons et causant fièvre et inflammation des muqueuses.

Quelques maladies des moutons sont transmissibles à l'homme. La dermatite pustuleuse contagieuse du mouton (ou Orf) est une maladie de peau due à un parapoxvirus provoquant des lésions cutanées qui se transmettent à l'homme par contact. Plus grave, certains organismes qui peuvent provoquer des avortements spontanés chez les ovins peuvent être transmis aux femmes enceintes. Un autre sujet de préoccupation est la tremblante du mouton, une maladie à prions et la fièvre aphteuse car ces deux maladies très contagieuses peuvent décimer tout le troupeau. La fièvre aphteuse est légèrement à risque pour l'homme.

Un agneau attaqué par des coyotes selon la méthode classique: une morsure à la gorge.

Prédateurs

En dehors des maladies, la prédation est une menace pour les moutons qui diminue la rentabilité des éleveurs. Les moutons ont peu de moyens de défenses, comparés à d'autres espèces de bétail. Même s'ils survivent à une attaque, ils peuvent mourir par la suite de leurs blessures ou tout simplement de panique. Cependant, l'impact de la prédation varie considérablement selon les pays. En Afrique, en Australie, en Amérique et dans certaines régions d'Europe et d'Asie, les prédateurs posent un problème grave. Aux États-Unis, par exemple, plus du tiers des moutons décédés en 2004 sont morts par suite des prédateurs. En revanche, d'autres pays sont pratiquement dépourvus de prédateurs, en particulier des îles (Grande-Bretagne, Irlande, Islande...) connues pour un important élevage extensif des moutons. De par le monde, les canidés, y compris le chien domestique, sont les principaux responsables de la mort de moutons. D'autres animaux se nourrissent de temps en temps d'ovins. Ce sont: les félins, les ours, les oiseaux de proie, les corbeaux et les porcs sauvages. Des croyances attribuent même la mort de certains moutons à des créatures imaginaires tels que le Chupacabra, le Drekavac ou autres.

Un agneau tué par un coyote. Généralement, les animaux tués par des prédateurs ne sont consommés qu'en partie.

Les éleveurs utilisent une grande variété de mesures pour lutter contre les prédateurs. Les anciens bergers utilisaient leur propre présence, la présence de chiens de berger et des structures de protection telles que des granges et des clôtures. Les clôtures (à la fois ordinaire et électrique), les enclos à moutons et la mise à l'abri des agneaux la nuit à l'intérieur de bâtiments continuent d'être largement utilisés. Les bergers actuels utilisent aussi des fusils, des pièges et des poisons pour tuer les prédateurs, provoquant une baisse importante dans leur population. Mais l'éveil des protecteurs de la nature et de la conservation des espèces font que l'utilisation de ces méthodes relève généralement du ressort d'organismes gouvernementaux spécialement désignés plutôt que des producteurs de moutons

Les années 1970 ont vu une recrudescence de l'utilisation des chiens d'élevage (le chien de montagne des Pyrénées ou montagne des Pyrénées, appelé dans les Pyrénées patou), et le développement de nouvelles méthodes de contrôle des prédateurs par les éleveurs, dont beaucoup ne sont pas mortelles. Les ânes et les lamas sont utilisés depuis les années 1980 pour garder les moutons, en utilisant le même principe de base que pour les chiens de berger. La présence concomitante dans les pâtures d'animaux plus grands tels que les bovins ou les chevaux, peut contribuer à dissuader les prédateurs, même si ces espèces ne gardent pas activement les moutons. De nouvelles méthodes modernes de protection des moutons utilisent des techniques dissuasives qui ne sont pas mortelles pour les prédateurs telles que les gyrophares et les alarmes sonores.

Un escalator sous l'océan
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