Motoneige - Définition

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Histoire

Autoneige

Autoneige B-12 de Bombardier.

Les premiers véhicules motorisés spécifiquement conçus pour la neige furent les autoneiges, de lourds véhicules à cabine fermée, des Ford Modèle T modifiées où le train roulant était remplacé par des skis et des chenilles. Bien qu'il ne fut pas le seul à y travailler, c'est Joseph-A. Landry qui fait breveter l'invention en 1923, au Canada et aux États-Unis. Il avait transformé une automobile et fait le voyage de 40 kilomètres entre Mont-Joli et Rimouski avec son procédé. De 1924 à 1948, une centaine de véhicules de la même série sont produits, surtout pour l'industrie forestière.

Mais c'est Joseph-Armand Bombardier, de Valcourt au Québec, qui a eu l'ambition de faire de l'hiver une saison où il est aussi facile de se déplacer que pendant les trois autres saisons. Durant l'hiver 1936-1937, il vend ses premières autoneiges B7 (B pour Bombardier et 7 pour sept passagers). Le B7 utilise son brevet du barbotin-chenille (29 juin 1937, brevet canadien no 367104), un engrenage recouvert de caoutchouc et des chenilles sur les roues arrières. C'est ce système de traction partiellement en caoutchouc qui rend instantanément tous les véhicules de Bombardier hautement plus efficaces sur neige que tous les autres véhicules à chenilles de métal ayant pu être inventés à l'époque. Le B7 est un succès, mais ce n'est pas assez pour l'inventeur.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il produit de gros fourgons semi-chenillés à bandes de caoutchouc renforcées de lames d'acier pour les troupes basés sur son B-12 (1942). Ils servent ensuite d'ambulances, d'autobus scolaires et de transport local en hiver en zone rurale au côté de la série des B (B-12 et B-18). L'entrée en vigueur d'une loi québécoise obligeant les municipalités à déneiger leurs routes coupe drastiquement ce créneau de vente. Les Industries Bombardier se tournent alors vers le travail en forêt et produisent de grosses chenillettes de transport. Plus tard, on produit des véhicules qui servent à damer les pistes de ski et des petits comme chasse-neige de trottoirs.

Motoneige

L'histoire de sa création est le fruit d’un long travail de recherche réunissant plusieurs inventeurs. Elle commence au tournant des années 1920-1930 par Carl Eliason qui construisit le motor toboggan. Il s'agissait d'un traîneau muni d'un moteur qui entraînait, par chaîne, une courroie de toile comme système de traction. Quelques centaines seront fabriquées dont certaines achetées en 1942 par l’armée américaine mais qui ne verront pas le front européen, contrairement aux autoneiges blindées de Bombardier. Durant les années 1950, plusieurs constructeurs produisent des versions mini des autoneiges pour une ou deux personnes. Ce sont des véhicules lourds, mûs par des moteurs quatre cylindres et des chenilles. Le pionnier de la production industrielle de ces véhicules fut l'entreprise Polaris située à Roseau dans le Minnesota dont les véhicules furent surtout utilisés pour la livraison du courrier dans certaines zones rurales. Le Manitoba fut une terre de prédilections pour ces machines avec les Artic-Glider, Autoboggan, Bosak, Huski-Mobile et Leschasin. Ils sont assez performants dans la neige durcie par le vent des Prairies canadiennes et du Midwest américain mais ne peuvent avancer dans la neige molle et profonde de l'est du continent.

La motoneige telle qu'on la connaît fut développée par Bombardier à la fin des années 1950. En effet, suite à la perte d'un fils que J.-Armand Bombardier n'avait pu amener à temps à l'hôpital en hiver, il rêvait d'équiper les gens des zones rurales de l'équivalent sur la neige d'une automobile individuelle. Il avait longtemps buté sur le fait que le poids des moteurs rendait l'autoneige individuelle difficilement réalisable. Mais après le développement de moteurs plus légers et grâce aussi à l'utilisation d'une chenille sans fin révolutionnaire conçue et brevetée par son fils Germain, il put en 1959 lancer sous le nom commercial de Ski-Doo sa nouvelle invention. Cette motoneige devait originellement s'appeler « ski dog », mais le « g » mal imprimé dans le texte envoyé à la maison de publicité s'est transformé en « o » dans la campagne publicitaire.

Le véhicule trouve dès le début une clientèle auprès des missionnaires, des trappeurs, des prospecteurs, des arpenteurs et d'autres personnes appelées à se déplacer sur les neiges des régions isolées. Mais le grand succès est auprès des sportifs et des amateurs de randonnée, un marché qui lui ouvrira les portes de la production de masse. La popularité du Ski-Doo amène des compétiteurs dans le marché qui rivaliseront de développements techniques pour attirer les acheteurs. Une des plus curieuses motoneiges produites fut la Larven par Lenko de Östersund en Suède. Ce modèle produit des années 1960 à la fin des années 1980, était petit avec un moteur au centre du véhicule sur lequel le conducteur s'asseyait et qu'il conduisait avec des skis fixés aux pieds.

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