Moruroa Mururoa | ||
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Géographie | ||
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Pays |
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Archipel | Tuamotu | |
Localisation | Océan Pacifique | |
Coordonnées | ||
Superficie | 15 km2 | |
Géologie | Atoll | |
Administration | ||
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Collectivité d'outre-mer | Polynésie française | |
Démographie | ||
Population | Aucun habitant | |
Autres informations | ||
Fuseau horaire | UTC-10 | |
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Atolls de France |
Moruroa, aussi transcrit en Mururoa et historiquement appelé Aopuni, est un des deux atolls de Polynésie française, situé dans l'archipel des Tuamotu, qui ont servi de lieu d'expérimentation pour les bombes nucléaires françaises (l'autre étant Fangataufa).
Moruroa est un atoll de 28 km de longueur et 11 km de largeur maximales pour une superficie de terres émergées d'environ 15 km2. Il est rattaché à la Commune de Tureia. Il est situé à 1 250 km au sud-est de Tahiti.
La première mention de l'atoll est faite par Philip Carteret en 1767 quelques jours après sa découverte de l'île Pitcairn. Il baptise l'atoll du nom de Bishop of Osnaburgh Island (île de l'évêque d'Osnaburgh). En 1792, la baleinière Matilda fait naufrage à proximité de Moruroa où les rescapés trouveront refuge et à partir de laquelle ils rejoindront Tahiti en canots de fortune.
Le premier des 138 essais effectués au total à Moruroa est réalisé le 2 juillet 1966.
Les essais nucléaires français suscitent des oppositions locales et internationales et le 10 juillet 1985, le Rainbow Warrior, un bateau de l'organisation écologiste Greenpeace en route vers l'atoll est coulé à Auckland en Nouvelle-Zélande par des agents de la DGSE (services secrets français), causant la mort du photographe portugais Fernando Pereira et provoquant le scandale de l'affaire du Rainbow Warrior.
Alors que la France observe depuis plusieurs années un moratoire sur les essais nucléaires, le nouveau président français Jacques Chirac (1995-2007) autorise une dernière campagne d'essais en 1995, avant la ratification du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires. Ces essais ont pour objectifs de valider différents modèles permettant des simulations en laboratoire. Ils provoquent une vive campagne internationale de protestations allant jusqu'au boycott, avec en pointe les pays d'Océanie et des organisations internationales telle Greenpeace.
Cette campagne d'essais prend fin l'année suivante. L'évolution géologique et radiologique de l'atoll est depuis surveillée attentivement par l'armée française.