La mortalité infantile est une statistique calculée en faisant le rapport entre le nombre d'enfants morts avant l'âge d’un an sur le nombre total d’enfants nés vivants. Cette statistique est exprimée pour 1 000 naissances (‰). Elle sert essentiellement à juger de la qualité des soins obstétriques et pédiatriques d'un pays.
La réduction du taux de mortalité infantile fait partie des Objectifs du millénaire pour le développement de l'Organisation des Nations unies.
Cause | % |
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Mort à la naissance (infections, prématurité, etc...) | 37% |
Infections respiratoires aiguës | 19% |
Déshydratation due à la diarrhée | 17% |
Autres causes | 10% |
Paludisme | 8% |
Rougeole | 4% |
Sida | 3% |
Traumatisme | 3% |
A quelques exceptions près, la mortalité infantile est beaucoup plus importante dans les pays en développement que dans les pays développés. Cela s'explique par les conditions sanitaires lors de la grossesse et de l'accouchement, mais aussi par le manque de soins aux nouveau-nés. Ainsi des techniques comme la vaccination, l'administration d'antibiotiques lors d'infections et la réhydratation lors des diarrhées évitent à nombre d'enfants de décéder.
Outre l'amélioration des soins, il a été montré que plus le taux d'éducation des filles est élevé, plus le taux de mortalité infantile est bas. Mais les données historiques et notamment l'exemple européen montre un autre aspect très important pour faire baisser le niveau de mortalité infantile : l'amélioration du niveau de vie (comme la salubrité des logements) et de la nutrition, mais également la baisse de la fécondité. Ainsi, la lutte pour la baisse de la mortalité infantile ne doit pas se faire sur un plan purement médical, mais également sociétal et économique.
D'une manière générale entre 1995 et 2000, le taux de mortalité infantile a baissé dans tous les continents sauf en Afrique. Cette augmentation est mal comprise et les raisons sont vraisemblablement multiples et complexes. Ainsi les crises économiques des pays, les guerres, mais aussi la séropositivité au VIH de la mère qui fait que les nouveau-nés ont un indice de vitalité assez mauvais concourent à augmenter le taux de mortalité.
C'est durant sa première semaine que le nouveau-né a le plus de risque de décéder. Alors que 21% des décès infantiles ont lieu à la naissance, 21% également surviennent lors de leurs première semaine, puis seulement 7% la semaine suivante. Le reste des décès se répartit sur les quatre premières années.