Mont Athos - Définition

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Géographie

La péninsule de l'Athos s'enfonce dans la mer Égée sur une longueur d'environ 57 kilomètres, pour une largeur qui va de 7 à 10 kilomètres. Sa forme oblongue ferme à l'ouest le Golfe Syngitique et un promontoire rocheux au nord de son territoire, le Cap Arapis, isole le Golfe de Ierissos. Le mont Athos proprement dit culmine à 2 033 m d'altitude et se situe au sud de la péninsule au pied duquel se trouve le cap Nymphalon.

Elle est pratiquement totalement couverte de forêts.

Strabon parle du mont Athos dans sa Géographie (VIIIe siècle) :

« L'Athos est une montagne en forme de mamelon, mais si élevée que les habitants du sommet, qui commencent leurs labours avec le lever du soleil, ont déjà eu le temps de se fatiguer quand le premier chant du coq éveille les populations de la côte. C'est dans cette presqu'île que la tradition fait régner le Thrace Tamyris, connu comme un rival d'Orphée. On y voit les vestiges de l'ancien canal ou fossé d'Acanthe, creusé, dit-on, par Xerxès à travers l'isthme de l'Athos et destiné à recevoir les eaux de la mer et à permettre aux vaisseaux le passage direct depuis le golfe Strymonique. Toutefois Démétrius de Scepsis doute qu'on ait jamais navigué dans ce canal : il convient que sur un espace de dix stades l'isthme est formé de bonne terre facile à creuser, et qu'il a été creusé là effectivement un canal de la largeur d'un plèthre ; mais il fait remarquer que l'isthme présente ensuite, sur une longueur d'un stade environ, un plateau rocheux d'une grande élévation et que cet obstacle aura suffi à empêcher de pousser le canal jusqu'à la mer ou tout au moins de lui donner assez de profondeur pour qu'il ait jamais été navigable. Il ajoute qu' Alexarque, fils d'Antipater, bâtit justement sur ce point Ouranopolis, ville de trente stades de circuit. Quant à la population primitive de la presqu'île, elle se composait de Pélasges de Lemnos, et se trouvait répartie dans les cinq petites villes de Cléones, d'Olophyxus, d'Acrothoi, de Dium et de Thyssos. »

Patrimoine artistique

Le mont Athos est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1988.

Le mont Athos aujourd'hui

En rouge, le territoire de la république monastique du Mont Athos sur une carte de la Grèce

La capitale de la Sainte Montagne est la bourgade de Karyès. Ses maisons sont rassemblées autour du Protaton, une église dédiée à la Mère de Dieu (la Vierge Marie) qui est considérée comme l'higoumène (l'abbesse) de tous les athonites. Cette église conserve l'icône de la Vierge Axion estí. La Sainte Communauté en est l'organe délibératif. Elle réunit les vingt représentants de chacun des vingt monastères. Elle siège à Karyès. La Sainte Épistasie, qui compte quatre moines, en est l'organe exécutif. Les vingt monastères sont en effet répartis en cinq groupes de quatre qui gouvernent ensemble pendant un an puis cèdent leur place au groupe suivant.

Le Monastère de la Grande Laure (Lavra) de l’Athos fut fondé par saint Athanase l'Athonite en 963 avec l’aide de Nicéphore II Phocas. Aux origines du monachisme, les laures combinaient érémitisme (chaque moine vivait dans sa cellule durant la semaine) et vie communautaire (cénobitisme le samedi soir, le dimanche et les jours de fête, puisque tant les repas que les offices sont pris ou célébrés en commun).

Ensuite, les fondations de riches monastères se multiplient. Le fondateur (personne privée, empereur, patriarche) règle les statuts et le fonctionnement du monastère par le typikon. Il en reste propriétaire, ainsi que ses héritiers avec droit de regard sur la domination de l’higoumène, théoriquement élu par les moines.

Le grec est la langue officielle et le grec byzantin est la langue liturgique des monastères grecs, mais dans certains monastères d'autres langues sont aussi utilisées :

  • le russe à Saint Panteleimon (35 moines)
  • le serbe à Hilandar (46 moines),
  • le bulgare à Zographou (15 moines),
  • le roumain aux skites de Prodromou et Lacou (64 moines).

Le géorgien était autrefois utilisé à Iveron (le monastères des Ibères), et le latin au monastère des Amalfitains, aujourd'hui en ruine (nommé ainsi parce qu'il fut fondé par des moines orthodoxes italiens originaires d'Amalfi).

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