Module lunaire Apollo - Définition

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La qualification en vol du module lunaire (1968-1969)

Le Lem-1 est installé dans l'adaptateur pour la mission Apollo-5

Pour tester le fonctionnement en vol du module lunaire, la NASA prévoyait initialement 5 vols utilisant la fusée Saturn IB consacrés à la mise au point des moteurs de descente et de remontée (mission de type B) puis, en fonction des résultats, un nombre variable de vols pour tester successivement le fonctionnement conjoint du CSM et du LEM en orbite basse (mission de type D), en orbite haute (mission de type E) et autour de la Lune (mission de type F). Les bons résultats obtenus dès le premier test permirent de réduire le nombre de vols à une mission de chaque type.

Apollo 5

Le 22 janvier 1968, avec 9 mois de retard sur le planning prévu, le LEM est testé pour la première fois en en vol au cours de la mission Apollo 5. Pour réduire les coûts, le module lunaire (Lem-1) est dépourvu de train d'atterrissage (il n'est pas prévu de le tester). Les hublots sont obturés par des panneaux en aluminium car au cours de tests de pression réalisés un mois auparavant un hublot s'était brisé. Une fois le LEM placé en orbite, le moteur de descente est allumé à plusieurs reprises. Puis le moteur de remontée est mis à feu pour simuler une procédure d'urgence. Tous les tests se déroulent de manière satisfaisante.

Apollo 9

L'équipage d'Apollo 9 teste le fonctionnement du LEM en orbite au-dessus de la terre

Le 3 mars 1969 la mission Apollo 9 décolle pour un test complet du module lunaire avec son équipage. Après avoir été mis en orbite terrestre, les astronautes vont répéter toutes les manœuvres qui devront être réalisées durant la mission lunaire. L'accostage du LEM par le module de commande puis l'extraction de son carénage sont exécutés pour la première fois. Deux des astronautes se glissent alors dans le tunnel reliant le module de commande au LEM et mettent en marche les sous-systèmes du LEM avant d'allumer le moteur de descente sans toutefois se détacher du Module de Commande.

Le lendemain l'équipage du LEM se sépare du CSM, déploie le train d'atterrissage et met à feu le moteur de descente en testant plusieurs niveaux de poussée. Puis après avoir largué l'étage de descente, il simule la remontée depuis le sol lunaire et la manœuvre de rendez-vous : il entame la poursuite du vaisseau Apollo, dont il s'était écarté de près de 200 km, en utilisant le moteur de remontée. Le test, qui comportait un certain risque si les moteurs du module lunaire s'étaient avérés défaillants (Le LEM n'aurait pas résisté à une rentrée dans l'atmosphère terrestre), est un succès complet.

À partir de ce vol, les modules lunaires recevront un nom de baptême (pour Apollo 9, ce sera « Spider ») qui permettra de distinguer, au cours des échanges radio avec le support au sol, l'équipage du LEM de celui du Module de Commande et de Service.

Apollo 10

La mission Apollo 10 s'envole le 26 mai 1969. Ce vol aurait pu être l'occasion du premier atterrissage sur la Lune mais les responsables de la NASA préfèrent effectuer un dernier test pour vérifier le fonctionnement du système de navigation et du radar d'altitude autour de la Lune. Le déroulement de la mission va être une répétition presque complète d'un vol lunaire. La descente vers la Lune n'est interrompue qu'à 14,4 km du sol. Après un bref emballement du moteur de descente dû à une erreur de manipulation, « Snoopy »(le LEM) effectue une manœuvre de rendez-vous parfaite avec « Charlie Brown » (le module de commande).

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