Les Minquiers Les Mîntchièrs (je) | |
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Géographie | |
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Pays |
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Localisation | Océan Atlantique |
Coordonnées | |
Nombre d'îles | Deux îles de très nombreux îlots |
Île(s) principale(s) | Maîtresse-Île, Les Maisons |
Administration | |
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Bailliage | Jersey |
Paroisse | Grouville |
Démographie | |
Population | Aucun habitant (2007) |
Autres informations | |
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Les Minquiers sont un archipel normand situé au sud des îles Anglo-Normandes et qui fait partie du bailliage de Jersey. Administrativement, ils font partie de la paroisse de Grouville. L’archipel est constitué d’un plateau granitique constellé d’une multitude d’écueils qui découvrent uniquement à marée basse. À marée haute, il ne subsiste qu’une seule île de moins d’1 km², appelée Maîtresse-Île, sur laquelle ont été bâties quelques maisons de pêcheur, mais elles sont inhabitées et servent uniquement de refuge occasionnel.
Inhabitables, les Minquiers et les Écréhou servirent de repère pour les contrebandiers, notamment au XIXe siècle, pour « y cacher pendant quelques semaines les denrées qu’ils cherchaient à introduire clandestinement en France ou à Jersey ». (Charles de la Morandière). Selon les époques et les besoins, ils virent ainsi transiter des « indiennes », des draperies, de la laine, du plomb, de l’étain et du tabac (tous produits dits de « commerce libre », alimenté par les cargaisons ramenées par les corsaires depuis 1689). Il semble que les pêcheurs « fraudeurs » croisant dans les parages de cet archipel possédaient une technique imparable permettant d’échapper aux poursuites éventuelles des douaniers et des fortes mers, en mettant leur doris au mouillage le plus sûr et coulaient l’embarcation en retirant le bondon placé au fond. À la réapparition de la basse mer et du beau temps, ils replaçaient le bondon et retournaient en récupérant leurs marchandises vers un des ports de la côte française ou de Chausey.
En 1984, l’écrivain français Jean Raspail, auteur des mémoires d’Orélie-Antoine de Tounens, débarqua aux Minquiers pour y faire flotter le drapeau du royaume de Patagonie, dont Tounens avait été le premier roi. Les Minquiers furent alors rebaptisées, pour une journée, Patagonie Septentrionale, et la Maîtresse-Île Port-Tounens. Cet épisode, qui faisait suite à la demande ironique faite au Royaume-Uni d’évacuer les îles Malouines, provoqua un petit incident diplomatique avec la France, toutefois sans conséquence puisqu’elle continuait à reconnaître la souveraineté britannique sur ces îles.
Le geste fut renouvelé en 1998. Le drapeau de Patagonie fut à nouveau hissé, mais cette fois-ci, l’Union Jack fut descendu puis remis à l’ambassade britannique à Paris par le consul général de Patagonie en France, Jean Raspail.
Passées relativement inaperçues en France, ces deux expéditions eurent en revanche un fort écho en Angleterre où elles firent la une des journaux.