Milan - Définition

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Lieux et monuments

  • Dôme de Milan, il Duomo
La Cène
  • Basiliques paléo-chrétiennes :
    • San Ambrogio Maggiore,
    • San Lorenzo alle colonne
    • San Nazaro maggiore
    • Sant'Eustorgio
  • Abbaye de Clairvaux (Chiaravalle)
  • Église Santa Maria delle Grazie, où l'on peut voir La Cène, tableau de Léonard de Vinci
  • Église Saint-Alexandre, qui comptait 144 000 reliques au XIXe siècle, déconsacrée, devenue lieu culturel aujourd'hui
  • Église San Maurizio al Monastero Maggiore
  • Église Santa Maria presso San Satiro
  • La Scala : Opéra
  • Galleria Vittorio Emanuele II, surnommée Il Salotto di Milano (Le Salon de Milan). Ce passage couvert rassemble les magasins les plus chers du monde et les restaurants les plus chics. On peut y admirer de superbes arcades ainsi qu'une magnifique coupole de fer et de verre.
Galleria Vittorio Emanuele II
Galleria Vittorio Emanuele II
  • Pinacothèque de Brera, qui rassemble une importante collection de tableaux.
  • Pinacothèque Ambrosienne (de la bibliothèque Ambrosienne)
  • Villa Belgioioso Bonaparte - Museo dell'Ottocento
  • Musée Poldi-Pezzoli
  • Musée Bagatti Valsecchi : collections d’objets et d’art décoratifs, de l’époque de la Renaissance italienne dans une maison historique du XIXe siècle
  • Musée des sciences et des techniques Léonard de Vinci
  • Castello Sforzesco : Château construit au XVe siècle par Francesco Sforza
  • La gare centrale, important et imposant témoin de l'architecture mussolinienne (avec le palais de justice)
  • Cimitero Monumentale di Milano
  • La Tour Pirelli, gratte-ciel de 127m proche de la gare, qui subit en 2001 le crash d'un avion de tourisme.
  • Cheval de Léonard
Porte Ticinese
Photo de Alessandro Duroni, 1869

Histoire

Milan est créée par les Celtes, les Insubres, une tribu probablement autochtone qui faisait partie à l'époque préhistorique de la culture de Golasecca. D'après Tite-Live, la ville aurait été fondée par des Gaulois Bituriges emmenés par Bellovesos, neveu du roi mythique Ambigatos.

Après avoir été la plus importante ville des Gaulois Insubres, Milan est conquise en -222 par les Romains, à la suite d'un âpre siège des consuls romains Gnæus Cornelius Scipio Calvus et Marcus Claudius Marcellus. La conquête est contrariée par l'arrivée d'Hannibal à laquelle la population locale doit s'allier. C'est seulement dans les premières années du IIe siècle av. J.-C. que les Insubres et les Boïens sont assujettis à la domination romaine.

Arc de la Paix en Parco Sempione
Castello Sforzesco

Les Romains nous ont transmis le nom de la ville comme Mediolanum (« au milieu de la plaine »), probablement adaptation d'un toponyme celtique. La légende raconte qu'à l'arrivée des Romains, les Insubres prélevèrent les enseignes dorées placées dans le temple de Minerve, pour les emporter en lieu sûr, en montagne.

L'importance militaire, politique et économique permet à la cité de recevoir le titre de municipalité puis de colonie impériale avant de devenir le chef-lieu de la province d'Aemilia et Liguria.

En 286, l'empereur Dioclétien divise l'Empire en deux parties ; la capitale de l'Occident est déplacée à Milan, celle d'Orient à Nicomédie. Maximien édifie un grand cirque (ou hippodrome, 470 x 85m), les « thermae erculee » (bains). Depuis le Ier siècle Milan possède un grand amphithéâtre (155 x 125 m), le troisième du monde antique, après le Colisée de Rome et celui de Capoue. Officiellement, la cour impériale reste à Milan jusqu'en 402, quand Ravenne devient la nouvelle capitale de l'Empire d'Occident.

L'empereur Constantin Ier y promulgue l'édit de Milan (313) qui légalise le culte chrétien.

Avec Saint Ambroise Milan devient un des centres les plus importants du christianisme. L'empereur Théodose Ier est obligé à la pénitence, la tête couverte de cendre, en dehors de l'église. Suite à cette humiliation, Théodose prendra des mesures contre les païens.

Au Moyen Âge et à l'époque moderne, Milan est la capitale d'un duché tenu d'abord par la famille Visconti, dont le nom figure sur les remparts du Château Sforza. Sa dynastie tient la ville de 1263 jusqu'en 1447, puis elle cède la place à la famille Sforza après le bref intermède de gouvernement populaire de la République ambrosienne (1447-1450).

Les rois de France (Valois-Orléans) revendiquant des droits dynastiques sur le duché de Milan participent aux guerres d'Italie à la Renaissance. La ville passe alors aux mains des Espagnols de Charles Quint en 1535, puis est conquise par les Autrichiens en 1713 avant de faire partie de la République cisalpine sous Napoléon Bonaparte. En 1859, le roi de Sardaigne, qui deviendra par la suite roi d'Italie, s'empare du Milanais.

Milan est également siège épiscopal. Furent évêques de Milan :

  • Saint Ambroise
  • Saint Charles Borromée
Via Dante
Une boutique de Miss Sixty dans la chic Via Montenapoleone

Chronologie

  • 286 : Milan devient la capitale de l'Empire d'Occident jusqu'en 402
  • 313 : Promulgation par Constantin de l'Édit de Milan, autorisant le culte chrétien.
  • 397 : Mort de l'évêque Saint Ambroise, qui deviendra saint patron de la ville de Milan.
  • 539 : Milan est pris par les Ostrogoths.
  • 1037 : Milan se révolte contre l'archevêque Aribert et force l'empereur Conrad II à signer l'Édit des Bénéfices qui assure l'hérédité des fiefs.
  • 1162 : Après que Milan eut une nouvelle fois capitulé en mars 1162 et été détruite, les reliques de Milan furent remises au chancelier de Barbarossa, Rainald von Dassel.
  • 1277 : Otton Visconti dirige Milan.
  • 1295 : Mathieu Visconti prend le pouvoir à Milan.
  • 1386 : Construction du Dôme de Milan.
  • 1447 : Fin de la domination de la dynastie Visconti à Milan et début de la République ambrosienne.
  • 1450 : Francesco Sforza devient duc de Milan et établit la dynastie des Sforza.
  • 1524 : La ville est prise par François Ier de France.
  • 1535 : Après la conquête de Charles Quint, Milan passe sous contrôle espagnol.
  • 1713 : Le traité d'Utrecht donne Milan à l'Autriche.
  • 1797 : Napoléon fait de Milan la capitale de sa République Cisalpine.
  • 1848 : comme de nombreuses villes européennes, Milan se soulève.
  • 1859 : Victor-Emmanuel II, futur roi d'Italie, s'empare du Milanais avec l'aide de Napoléon III à la suite de la bataille de Magenta.
  • 1860 : Milan est intégrée au royaume d'Italie.

Emblème de la ville

Les armes de la Commune de Milan sont constituées d'un blason blanc ou argent, superposé d’une croix rouge ; le blason est surmonté d'une couronne noire ou or. Le tout bordé d'une branche de laurier, lié par un ruban tricolore.

Le symbole naît au début du XI siècle de la fusion de l'enseigne de la noblesse, de couleur rouge, avec celle du peuple, de couleur blanche.

En mars 1167, avec le serment de Pontida, se constitua entre les principales villes du nord de l’Italie la Ligue Lombarde, dans le but de combattre l’empereur Frédéric Barberousse et conquérir l'indépendance. La Ligue adopta comme symbole l'emblème de Milan. En 1176, à la triomphale Bataille de Legnano, l'emblème fut hissée sur le "carroccio".

De cet instant l'emblème milanais devint symbole d'autorité et autonomie, et beaucoup de villes du Nord Italie l'adoptèrent.

Autres symboles de Milan

La Vouivre (Biscione en italien), un des symboles de la cité de Milan
  • Le premier symbole de la ville est un animal lié à l'étymologie du nom Mediolanum et à l'histoire de la fondation de la ville : la « laie semi-poilue » ( medio lanum).

La légende de la fondation de Milan veut que le Celte Bellovesos décida de construire une ville à l’endroit où il trouva l'animal magique que la déesse Belisama lui révéla dans un rêve. La sculpture de cette « laie semi-poilue » se trouve sur un bas-relief du Palazzo della Ragione (dans l’antiquité, bâtiment de l’administration publique sur la place marchande de Milan).

  • Un biscione (la bissa en milanais, traduction de vipère ou serpent, équivalent de la vouivre), qui dévore un enfant ou un homme, est le symbole de la maison Visconti, et par conséquent celui de la ville de Milan. C’est le symbole de la puissance et de éternité de la lignée, mais il est aussi le symbole du mal, et pour cette raison il n’est jamais choisi en héraldique.

Ce symbole a été inséré dans le logo de l’Alfa Romeo, en outre "la vipère" est un des symboles de l’Inter Milan, célèbre équipe de football. En 1978, ce symbole, avec une fleur dans sa bouche, est devenu l’emblème de la société Fininvest de Silvio Berlusconi.

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