Mikoyan-Gourevitch MiG-3 - Définition

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Le I-200 ou MiG-1

L’originalité de cet avion résidait surtout dans la façon composite dont sa cellule était construite. La partie avant du fuselage était constituée par un treillis métallique fait de tubes et de formes recouvert par cinq panneaux rivetés formant la peau. L'arrière, lui, était de construction monocoque, mais en bois, un mélange de contreplaqué et de bois de pin collé et imprégné de bakélite. On retrouvait ce mélange de matériaux au niveau de la voilure dont les panneaux intérieurs, boulonnés sur le fuselage, étaient de construction métallique avec trois longerons, alors que ceux extérieurs, étaient construits autour d'un longeron unique en bois de pain recouvert de cinq couches de contreplaqué imprégné de bakélite. L'empennage était de type cantilever, le plan de profondeur était de construction métallique en deux parties et s'ancrait sur le fuselage en quatre points, son angle d'incidence était réglable au sol. La dérive était intégrée dans la construction du fuselage arrière.

Le train d'atterrissage était de type tricyclique rétractable. Les deux jambes principales, pourvues d'amortisseurs oléo-pneumatiques de type Junkers, avaient leurs articulations sur la fin de la partie centrale de voilure et s'éclipsaient vers le fuselage grâce à des vérins à air comprimé. Les roues étaient équipées de pneumatiques et de freins. La roulette de queue, doté d'un pneumatique en caoutchouc moulé, était elle aussi pourvue d'un amortisseur oléo-pneumatique.

La propulsion était donc assurée par un moteur AM-35A, un v-12 capable de fournir 1350 chevaux au décollage et 1200 entre 3000 et 6000 mètres d'altitude. Deux radiateurs d'huile étaient installés dans des conduits à gauche et à droite du capot moteur, ainsi qu'un unique radiateur pour le liquide de refroidissement en dessous du poste de pilotage. L'alimentation en carburant se faisait par un réservoir de fuselage de 110 litres et deux autres situés dans la partie centrale de l'aile de 151 litres chacun. L'alimentation en air du compresseur se faisait par deux prises d'air situées aux racines de chaque aile. Le moteur entraînait une grande hélice tripale VISH-22E de trois mètres de diamètre dont les pales à pas variable étaient contrôlées par un régulateur R-2 pour obtenir une vitesse constante.

L'armement était constitué de trois mitrailleuses synchronisées sur l'hélice, deux ShKAS de 7,62 millimètres alimentées à 750 coups et une BS de 12,7 millimètres à 300 coups. Les deux ShKAS étaient montées sur les rangées de cylindres du moteur. Quant à la BS, elle était boulonnée au treillis du châssis. Elles étaient toutes trois déclenchées par un système pneumatique avec deux commandes: une pour la BS, l'autre pour les ShKAS. En secours il existait aussi un système mécanique pour ouvrir le feu. Deux lance-bombes, capables chacun d'emporter deux projectiles, étaient de plus montés sous les panneaux extérieurs de la voilure, permettant un emport total de 220 kilogrammes. Quatre rails pour des roquettes RS-82 pouvaient être aussi rajoutés à chaque aile. Le pilote était protégé par une plaque de blindage épaisse de 8 mm dans son dos, il disposait d'un viseur PBP-1 et d'une radio RSI alimentée par un générateur et une batterie. Il utilisait un dispositif d'oxygène KPA-3bis pour les vols à haute altitude.

Variantes

  • MiG-1 ou I-200 - principale version de production, cent construits
  • MiG-1 avec moteur AM-37 - le second prototype du MiG-1 fut rééquipé à la fin de 1940, avec le moteur AM-37. Il fit son premier vol avec le nouveau moteur, le 6 janvier 1941, et on constata des problèmes de vibrations lors de la manœuvre de la commande gaz. L'appareil fut transféré à l'usine n°24 pour y remédier, mais il s'écrasa le 7 mai et ne fut pas réparé.
  • IP-201 - projet d'un chasseur armé de deux cannons MP-3 puis MP-6 de 23 mm sous les ailes, le troisième prototype du MiG-1 fut modifié, fin novembre 1940, et vola le 1er décembre. Mais par suite d'une panne d'essence l'avion fut endommagé et, le temps que l'on répare, en février 1941, les deux concepteurs du canon MP-6, YA.G.Taubine et M.N. Babourine, furent mis en accusation et tout travail sur cet armement cessa. Le seul résultat pratique qui découla du projet fut le montage de mitrailleuses BK sous les ailes des MiG-3 de série.
  • MiG-7 - projet du MiG-3 remotorisé avec le AM-37, l'annulation de la production du moteur, après le début de la guerre, stoppa tout développement.
  • MiG-3 avec moteur AM-38 - le MiG-3 n°3595, fut rééquipé avec un AM-38 et montra de bien meilleures performances en dessous de quatre mille mètres. Mais des problèmes de refroidissement et de déformation de réservoirs se posaient. Alors qu'on travaillait à y remédier, le 4 octobre l'avion s'écrasa tuant son pilote. Par la suite, certaines unités de combat transformèrent sur le terrain d'autres MiG-3, par exemple le 402e régiment de chasse en modifia deux, en novembre 1941. A bord de l'un d'entre eux le major K.A.Grousdev, chef du régiment, s'adjugea deux bombardiers adverses lors d'un vol d'essai.
  • MiG-3 allégé - En 1943 le NII VVS, allégea certains MiG-3 pour accroître leur plafond opérationnel avec un gain de 187 kilogrammes. Il fut alors possible d'opérer à 11750 mètres.
  • I-210 ou MIG-9 - cinq prototypes avec moteur M-82A.
  • I-211 ou MiG-9E - dix prototypes avec moteur M-82F.
  • I-230 ou MiG-3U - six prototypes avec structure plus légère entièrement en bois, moteur AM-35.
  • I-231 - un prototype dérivé de l' I-230, mais avec moteur AM-39.
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